Soreil Arsène

Culture, Littérature

Rendeux-Bas 05/02/1893, Ans-Alleur 05/03/1989


Professeur de formation, Arsène Soreil s’est illustré en tant qu’écrivain, poète et essayiste.

Arsène Soreil fait des études gréco-latines chez les Pères assomptionnistes à Bure puis à Taintignies avant de se lancer dans des études de Philosophie à l’Université catholique de Louvain. Contraint de les mettre momentanément en suspens à cause de la Grande Guerre, il ne manque pas de rédiger quelques notes alors même qu’il est mobilisé sur le front de l’Yser. Au sortir de la guerre, il reprend ses études, et entre dans le même temps dans l’Administration centrale de Bruxelles, notamment au Ministère de la Guerre, entre 1918 et 1920.

D’abord professeur dans différents établissement de l’enseignement secondaire (Bouillon, Tirlemont, Malmedy, Liège, etc.), il suit des cours à la Sorbonne, où il rencontre, entre autres, Paul Valéry, et reçoit son diplôme d’Études supérieures d’Esthétique, en 1928. Attaché à son Ardenne natale, il fonde, en 1934, l’Académie luxembourgeoise.
Membre d’associations culturelles et collaborateur de nombreuses revues, Arsène Soreil écrit pour les Cahiers mosans et en devient le rédacteur en chef, de 1932 à 1934, pour La Dryade ainsi que pour la chronique Vient de paraitre de La Terre wallonne, avant de devenir directeur en chef du périodique, en 1936 – au moment où Élie Baussart envisage d’en arrêter la publication –, qui cessera toutefois d’être publiée avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Après la Libération, il collaborera avec Forces nouvelles, ou encore au journal Le Soir, de 1945 à 1950.

Nommé Docteur spécial en Philologie romane de l’Université de Liège, en 1931, chargé du cours libre d’Eshétique générale par l’Université de Liège, en 1937, il est nommé professeur ordinaire, en 1954, un poste qu’il assumera jusqu’à son éméritat, en 1963. Fondateur et animateur du Cercle interfacultaire de Littérature (CIL) de l’Université de Liège, il enseigne également l’Esthétique à l’Institut supérieur d’Histoire de l’art et d’Archéologie de Bruxelles, de 1958 à 1975. 

Écrivain et poète, Arsène Soreil débute avec Dure Ardenne (1933), son premier ouvrage plusieurs fois réédité, dans lequel il raconte ses souvenirs d’enfance. Récompensé par plusieurs prix, il est notamment distingué, en 1966, par l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique pour L’inconnu du Pitti (1961) et reçoit, pour le même livre, le Prix Vossaert, en 1962, ainsi que les Prix Bouvier-Parvillez (1941) et Georges Garnir (1945). Essayiste, il rédige notamment des Entretiens sur l’art d’écrire (1946) et un Essai littéraire sur le vicomte de Bonald (1942).

Une place porte son nom à Wéris.
 


Sources



Paul DELFORGE, dans Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. III, p. 1491-1492
Pierre SOMVILLE, dans Nouvelle biographie nationale, t. IX, 2007, p. 319-320
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres. Arts. Culture, t. III, p. 146
Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse dont Le Soir (08/03/1989)
Service du Livre luxembourgeois, http://www.servicedulivre.be/sll/fiches_auteurs/s/soreil-arsene.html 
Culture Ulg, http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_609158/fr/arsene-soreil (s.v. décembre 2014)
 



Œuvres principales
 



Introduction à l’histoire de l’esthétique française (1930)
Dure Ardenne (1933)
Le génie de l’image (1937)
Liège, reine de la Meuse et de l'Ardenne (1939)
Contes de vacances (1941)
Essai littéraire sur le vicomte de Bonald (1942)
Fugitives (1943)
Entretiens sur l’art d’écrire (1946)
Récits divers et jeux de plume (1947)
Plaisir aux lettres (1950)
Commerce et qualité (1952)
Introduction à l’histoire de l’esthétique française (1955)
Edmond Glesener (1957)
De Liré à Liry (1958)
L’inconnu du Pitti (1961)
Le génie de la peinture (1961)
Ardenne à plaisir (1961)
Feux d’Aulne (1965) 
Raisons vives (1965)
Lieux de songe (1967)
Lances rompues (1967)
Art et poésie (1969)
La belle histoire du Val Saint-Georges (1971)
Thèmes de saison (1974)
D’enfance et de vacances (1975)
Loisirs de plume et dits rimés (1978)
Pierre Chariot, aquarelliste (1890)
Pages rendues et autres (1985)