Vercheval Jeanne

Née à Charleroi peu avant la guerre, Jeanne Vercheval est la fille d’un mineur de fond et d’une ouvrière en chaudronnerie. 

Pétrie de culture ouvrière, elle est une militante sociale dans l’âme. 

Dans sa jeunesse, elle déclare : « L’homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme. 

Elle est la prolétaire du prolétaire. 

J’étais disponible pour le Mouvement de Libération des Femmes » dit-elle.   

Dans les années 1970, elle crée « Les Marie Mineur », un mouvement féministe en milieu ouvrier qui revendique la dépénalisation de l’avortement et l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.   

En 1972, elle participe à la rédaction du « Petit livre rouge des femmes ». 

Ce document fournit les adresses des centres de planning familial, bravant ainsi la loi de 1923 qui interdit la publicité sur les moyens contraceptifs. 

Elle est aussi très active sur le plan culturel. Elle fonde en 1983 les « Archives de Wallonie » et elle est l’une des chevilles ouvrières du Musée de la photographie de Charleroi. 

En 2006, elle est désignée « Wallonne de l'année ». 

En 2011, elle figure parmi les « 100 femmes exceptionnelles » honorées par le Sénat belge. 

Madame Vercheval fait donc partie de ces personnalités d’exception qui laissent leur trace dans l’Histoire.

Elle a contribué à changer le cours des choses. 

En Wallonie et en Belgique, elle a joué un rôle majeur dans l’émancipation des femmes. 

Elle a même, avec quelques autres, posé les bases d’une véritable révolution. 

Si les femmes aujourd’hui vivent mieux, plus libres, plus autonomes, plus sûres d’elles-mêmes et de leur valeur, elles le lui doivent largement. 

Madame Vercheval, c’est donc avec beaucoup de respect et de reconnaissance que le Gouvernement vous élève au grade de Commandeur du Mérite wallon.