Hoyaux Jacques
Officier (2013)
Né le 16 juin 1930, docteur en Droit de l’Université libre de Bruxelles (1954), militant wallon actif dès cette époque – il est notamment le président du Cercle des Étudiants wallons (1953) – Jacques Hoyaux est un homme politique important dans le processus d’affirmation de la Wallonie.
Adhérant au Mouvement populaire wallon d’André Renard, membre du Parti socialiste belge, il est un ardent défenseur du projet wallon. Par le biais du mouvement wallon, il multiplie les prises de position en faveur de l’implantation d’un Parlement wallon à Namur, en faveur de la régionalisation de l’administration et par conséquent pour que les grandes villes wallonnes accueillent des administrations compétentes pour toute la Wallonie.
En 1977, Jacques Hoyaux est choisi comme Secrétaire d’État aux Réformes institutionnelles dans le gouvernement Tindemans et, de facto, membre du Comité ministériel des Affaires wallonnes, présidé par Guy Mathot. Pendant de longs mois, il va s’attacher à transcrire en projets de loi les dispositions du Pacte d’Egmont et à préparer les textes mettant en place la régionalisation définitive ainsi que les statuts de la future Cour d’arbitrage. Mais le CVP cède à la pression des groupements flamands et, par la démission du Premier ministre, enterre le Pacte d’Egmont-Stuyvenberg.
Durant l’été 1980, le sénateur Hoyaux vote la loi spéciale du 8 août 1980 et la loi ordinaire du 9 août, donnant naissance notamment à la Région wallonne, à son exécutif et à son assemblée législative propres. Dès le 15 octobre, il participe aux travaux du Conseil régional wallon définitif. En octobre 1985, il met un terme à son parcours parlementaire.
Décédé le 11 février 2013, Jacques Hoyaux a été élevé au rang d’Officier du Mérite wallon, à titre posthume, le 12 septembre 2013.