Musée de la vie wallonne
Officier (2013)
Le Musée de la Vie wallonne voit le jour en 1913, sous l'impulsion de militants wallons dont Joseph-Maurice Remouchamps (avocat, premier directeur du musée et fils du célèbre auteur wallon Edouard Remouchamps), Jean Haust (linguiste, auteur du dictionnaire liégeois) et Henri Simon (écrivain et premier conservateur). Fondé dans le bouillonnement de l’affirmation wallonne qui a suivi la Lettre au roi de Destrée et la création de l’Assemblée wallonne notamment, c’est en son sein qu’est toujours conservée l’aquarelle originale de Pierre Paulus représentant le coq hardi, le symbole historique et officiel de la Wallonie.
Véritable conservatoire des arts et traditions populaires, des us et coutumes, des techniques et des métiers wallons, ce musée n'a cessé de se développer et de s'adapter aux préceptes de la muséologie moderne. L'accroissement incessant de ses collections va l'amener à s'installer progressivement, dès 1966, dans le couvent des Frères mineurs.
Depuis 1989, le Musée de la vie wallonne est géré par la Province de Liège qui a procédé à la rénovation complète du bâtiment en 2008. Ayant intégré le très riche Fonds d’Histoire du Mouvement wallon et la Bibliothèque des dialectes de Wallonie, mettant à l’honneur les marionnettes, cette institution propose, au travers d’un champ d’analyse ethnographique actualisé, un musée de société, mettant en valeur les richesses de la Wallonie d’hier et d’aujourd’hui.
Le 12 septembre 2013, cent ans après sa création, le Musée de la vie wallonne a été élevé au rang d’officier du Mérite wallon.
Au nom de la Province de Liège, je remercie le Gouvernement wallon pour cette distinction que je dédie aux femmes et aux hommes qui ont œuvré et qui oeuvrent quotidiennement à la défense du patrimoine wallon. En 100 ans, le Musée de la vie wallonne, musée de folklore, s’est transformé en un musée ethnographique et de société où l’homme dans ce qu’il a de plus contemporain est au centre du discours. Aujourd’hui plus que jamais, la devise des fondateurs reste d’actualité : « un musée de la vie populaire doit s’enrichir tous les jours et ne jamais être considéré comme une chose terminée. Tous les jours nous fabriquons du passé pour demain ».