Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée © Sofam

Monument Père Damien

À l’initiative de la VRT, les téléspectateurs flamands avaient considéré, en 2005, que le Père Damien était « la personnalité belge la plus marquante de l’histoire de Belgique ». Né en 1840 à Tremelo, dans le Brabant (flamand), sous le nom de Joseph de Veuster, il avait achevé sa formation scolaire à Braine-le-Comte pour y perfectionner ses connaissances en langue française (1858), avant d’entrer, à Louvain, chez les Pères des Sacrés-Cœurs de Picpus (1859). 

Ayant entamé des études en philosophie et théologie, le jeune novice, connu désormais sous le nom de Damien, devait partir en mission, dès 1863, pour Honolulu où il est ordonné prêtre en 1864. C’est là que le père-missionnaire va vivre, aidant les lépreux de Molokai, tout en menant son œuvre évangélique. Atteint par la maladie fin 1884, il poursuit ses activités jusqu’à son décès, en 1889. Dès 1886, l’histoire du « soldat héroïque blessé à mort sur le champ de bataille de la lèpre » fait rapidement le tour du monde, si bien que des dons importants, ainsi que des volontaires, viennent aider ceux de Molokai. 

Quand Hawaï devient le cinquantième État des États-Unis d’Amérique (1959), la statue du Père Damien est choisie pour entrer au Capitole de Washington. Son souvenir est aussi entretenu en Belgique, notamment par l’Église catholique. 

En 1964 est lancé le projet « Action Damien » pour lutter contre la lèpre et la tuberculose. En 1995, le Père Damien est béatifié par le pape Jean-Paul II et, en 2009, canonisé par le pape Benoît XVI.

Les autorités de Braine-le-Comte avaient, depuis longtemps, pris l’initiative de rappeler le court séjour du jeune de Veuster dans la commune (entre mai 1858 et janvier 1859). Place de la Culée, un buste a été réalisé par le sculpteur et architecte Hector Brognon (1888-1977). 

Monument Père Damien

Professeur à l’École industrielle et commerciale d’Écaussinnes, Hector Brognon y jouit d’une solide réputation, en raison notamment de ses nombreuses réalisations comme ses bustes et statues, ainsi que pour les monuments aux morts sur les places publiques (comme celui d’Écaussinnes-d’Enghien, sur la Grand-Place) ou dans les cimetières (les « Martyrs de Tamines » en 1926, ou Ernest Martel en 1933). La pierre bleue d’Écaussinnes n’a plus de secret pour celui qui a été surnommé récemment « le Rodin de Bois d’Haine », qui a signé le monument dit de Marguerite Bervoets à La Louvière et qui a participé à la décoration des frontons et panneaux de l’hôtel de ville de Charleroi (côté rue de Turenne et rue Dauphin). 

Quand le buste du Père Damien a été achevé, à Braine-le-Comte, l’espace était alors totalement dégagé. Depuis, la végétation a pris possession de l’espace où se situe aussi le buste de l’explorateur Adolphe Gillis.





Bernard COURONNE, Petite vie du Père Damien, Paris, Desclée De Brouwer, 1994, Collection « Petite vie »
http://www.eic-ecaussinnes.be/historique_suite.html (sv. décembre 2013)
Guy SYMOENS, Hector Brognon (1888-1977) le Rodin de Bois d'Haine, dans Les Cahiers du Grand Manage, 2009, n°56

 

 

 

Place de la Culée
7090 Braine-le-Comte

carte

Paul Delforge