© Bernard Close et Michel Vanderschaeghe

Le carnaval de Stavelot

Le personnage central du Laetare de Stavelot est le Blanc Moussi. Il  est célèbre bien au-delà des limites de Stavelot. D'après la légende, son origine remonte à la fin du moyen âge lorsque les moines de Stavelot se mêlaient à la foule lors des réjouissances carnavalesques. Après qu'en 1499 de sévères sanctions eurent été prises contre les moines dissolus par le Prince-Abbé Guillaume de Manderscheidt, la population stavelotaine rappela leur joyeuse et regrettée présence en s'affublant d'un capuchon et d'une grande robe imitant la bure monacale. Sur une nouvelle intervention du Prince-Abbé, ce vêtement parodique fut interdit. Les Stavelotains le remplacèrent alors par un autre, blanc celui-là, rappelant encore d'assez près la tenue religieuse et le complétèrent par le port d'un masque hilare au long nez.

Les festivités débutent par le cortège nocturne du samedi soir qui est suivi d’un bal à l’abbaye. Le cortège du dimanche après-midi, apothéose de la fête, se compose de nombreux groupes – locaux, mais également internationaux – et des fameux chars souffleurs qui envoient des confettis jusqu’à l’intérieur des habitations… Les Blancs Moussis sont également de la partie et taquinent le public à l’aide de leurs différents accessoires (vessie de porc, balai, canne à pêche) et surtout des confettis. Attention : les femmes et les jeunes filles sont leurs cibles préférées. Certains Blancs Moussis, les Colleurs d’affiches, placardent façades, vitrines et les panneaux prévus à cet effet, de petits textes ironiques et incisifs qui se réfèrent à des événements vécus par les Stavelotains pendant l’année écoulée. Le soir, un grand feu d’artifice est tiré en prémisse à la Grande Nuit Blanche des Blancs Moussis à l’abbaye de Stavelot. Le lundi est consacré aux Rôles, revues satiriques en patois. L’après-midi, le cortège des sociétés folkloriques et locales anime la ville.

Laetare, trois semaines avant Pâques

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013