SPW - G. Focant 

Ancien hôtel de ville d'Andenne

Sur la petite place du Perron se situe l’ancien hôtel de ville dans lequel se trouvaient les services communaux avant le déménagement dans la maison communale actuelle en 1922. 

Cette construction classique en pierre bleue partiellement enduite date de 1722. Sa façade est richement décorée. Les pilastres à refends du rez-de-chaussée laissent place à des colonnes ioniques à l’étage et le tout est dominé par un fronton triangulaire. La toiture en ardoise est surmontée d’un clocheton hexagonal. 

Dans les caves de l’édifice subsistent encore deux cachots du chapitre. Sous l’Ancien Régime, le chapitre de la collégiale Sainte-Begge est en effet seigneur des lieux. Le ban d’Andenne comprenait 32 seigneuries et cours de justice dans lequel le chapitre possédait le droit de haute et de basse justice et avait le droit d’y nommer la cour échevinale qui rendait la justice avec l’aide du comte de Namur. 

Ancienne place principale d’Andenne et plaque tournante de la vie marchande, le lieu est baptisé "place du Perron" en référence à la fontaine dite "du Pairon", construite à cet endroit en 1764. Démolie et remplacée en 1860, détruite à nouveau en 1909, elle est une dernière fois remplacée par la fontaine actuelle, installée le 20 juin 1992 à l’occasion du 1300e anniversaire de la ville. Elle est l’œuvre de l’artiste andennois Guy Forthomme.

Place du Perron
5300 Andenne

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Classé comme monument le 23 mars 1977

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Centre hospitalier universitaire du Sart Tilman

Le Centre hospitalier universitaire a été conçu par l’architecte Charles Vanderhove et occupé à partir de 1976. Il s’agit d’un vaste ensemble se déployant en étoile autour du hall d’accueil, abrité dans une grande verrière. Ce hall d’entrée, vaste volume de verre lumineux, est le cœur de l’ensemble. Il est surmonté de toits en pente en cascade soutenus par des colonnes métalliques rondes. Une grande cour intérieure pavée précède cette entrée et mène également aux auditoires de médecine. 

Les cinq tours puissantes qui complètent l’ensemble sont autonomes et polyvalentes. Chacune est conçue sur un plan ouvert. Elles sont toutes reliées à l’espace central par un volume de transports verticaux. Ces derniers sont constitués de plateaux en béton préfabriqué soutenus par des colonnes distantes de 7,20 m. Les cages d’escaliers sont aménagées aux angles, tandis que les circulations verticales se trouvent au centre. Les chambres bénéficient d’une situation privilégiée : ouvertes vers l’extérieur, le paysage, la lumière et le soleil. 

On remarque un grand raffinement dans le dessin des chapiteaux ainsi que dans le choix et le traitement des matériaux. Les différentes pièces, chambres, espaces communs et circulations sont agrémentés de lambris en tôle émaillée dont les dessins ont été confiés à de nombreux artistes contemporains, chaque étage acquérant ainsi une identité propre au sein de l’ensemble architectural.

Avenue de l’Hôpital 1-11
4020 Liège 

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Classé comme monument avec zone de protection le 25 mai 1994
 

Institut du Patrimoine wallon

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Écluse de Rivage en Pot

L'écluse de Rivage en Pot permettait le passage du canal de l'Ourthe, achevé en 1854, vers la Meuse. L’appellation de l’écluse rappellerait la probable affectation des lieux à l’époque romaine. L’étymologie du « Rivage en Pot » proviendrait des mots latins, « ripa », qui signifie rive, et « emporium » qui peut se traduire par entrepôt, comptoir commercial, marché public.

L’ouvrage est composé de deux portes à deux vantaux et bordé par des murs de quai en grand appareil de calcaire. Ceux-ci sont limités par des garde-corps constitués par des bornes en calcaire supportant des mains courantes en fonte peinte. La maison de l’éclusier, construite au milieu du XIXe siècle, occupe les alentours immédiats.

Rue Garde Dieu
4031 Liège

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Classée comme monument le 20 mai 1983

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Pont-levant des Aguesses, à Liège

Le pont-levant des Aguesses se trouve non loin de la darse du canal de l'Ourthe. Dénommé également pont-levant Marcotty, il rappelle la présence, en cet endroit, d’un ancien moulin, installé sur le biez des Aguesses et remblayé dès le début du XXe siècle. 

Ce remarquable ouvrage en métal peint a été construit en 1852. Il est composé d’un tablier mobile partiellement en bois qui peut être levé et actionné à la main. Ce mécanisme fait de ce pont-levant un exemplaire unique en province de Liège. En bordure du pont, les murs de quai talutés en grand appareil de calcaire sont scandés par des piles de calcaire surmontées d’une main courante en métal peint. La maison de l’éclusier est visible aux alentours immédiats du pont-levant.

Rue Joseph Marcotty
4031 Angleur (Liège)

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Classé comme monument le 20 mai 1983

Institut du Patrimoine wallon

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Société libre d'Émulation

Elle est édifiée et inaugurée par le prince-évêque François-Charles de Velbrück en 1773 pour permettre l’expansion de l’esprit artistique et scientifique. Endommagée après le passage de généraux alliés en 1814, le siège de la Société fut restauré par les architectes Duckers et Delsaux, avant d’être complètement anéanti par les troupes allemandes dans la nuit du 20 au 21 août 1914.

Le bâtiment actuel a été reconstruit après 1920 par l’architecte Julien Koenig et terminé en 1934 dans un style éclectique à dominante néoclassique. Le rez-de-chaussée entièrement de calcaire appareillé à refends, est percé de grandes portes cintrées et précédé, au niveau des trois travées centrales, par un portique ouvert d’arcades. Les étages présentent trois travées centrales en ressaut couronnées par un fronton triangulaire sculpté d’une figure féminine entourée d’angelots. Entre les deuxième et troisième étages, deux cartouches portent la devise de la Société « UTILE / DULCI ». Les travées latérales, plus basses, sont éclairées par des baies rectangulaires. Le décor est animé d’une alternance de frontons courbes et triangulaires, d’allèges finement sculptées ou encore de garde-corps en fer forgé. Une toiture mansardée à croupes coiffe la bâtisse. L’intérieur a conservé une belle salle de spectacle à l'italienne. L’ensemble a été entièrement restauré et accueille dans ses locaux historiques et dans l’aile contemporaine qui leur est accolée le Théâtre de la Place, devenu le Théâtre de Liège.

Les bâtiments situés à l’arrière de l’édifice et accessibles par la rue Charles Magnette ont pour leur part été préservés. Partie intégrante de l’ancien couvent des soeurs du Val Sainte-Anne ou Soeurs-de-Hasque, ils appartiennent aujourd’hui à la société libre d’Émulation. Le très bel édifice de style mosan a été édifié vers 1618 et restauré en 1921. De plan rectangulaire, il est flanqué d’une tourelle polygonale encadrée de chaînages et surmontée d’un pavillon à bulbe. La façade principale est ornée d’une niche abritant une Vierge à l’enfant. C’est à cet endroit qu’est organisé un concert en présence du général Dumouriez et de son état-major, le 2 décembre 1792.

Essoufflée et quelque peu oubliée après la Révolution, la société libre d’Émulation fut recréée en 1809 sous l’égide du préfet de l’Ourthe Micoud d’Umons et divisée en plusieurs branches : le comité des sciences physiques et médicales, le comité pour la littérature et les beaux-arts, le comité pour l’agriculture et l’économie rurale et le comité pour les arts, manufactures et l’amélioration de l’industrie.

La société devient l’un des hauts lieux de la science médicale à l’époque dans nos régions. Elle dispense des cours d’anatomie, de physiologie ; de nombreux médecins et chirurgiens en deviennent membres correspondants.

Le 19 novembre 1809, l’institution change de nom et devint la « Société libre d’Émulation et d’encouragement pour les sciences et les arts ». Parmi les membres de cette société de prestige, on retrouve bon nombre de personnalités du département : les industriels Biolley et Simonis, le mécanicien John Cockerill, le banquier Gérard Nagelmackers, des exploitants de houillères et des fabricants en tout genre.

Afin de concrétiser sa politique de développement industriel, la société a recours à des prix et des expositions. Le 16 février 1813, la société est également à l’origine de la création d’un athénée des arts, successeur de l’académie de dessin créée par Velbrück sous l’Ancien Régime. Cette école ne survit toutefois pas longtemps et ferme ses portes dès la chute de l’Empire. Le renouveau insufflé par le préfet ne s’éteint toutefois pas avec la fin du régime français, la société d’Émulation poursuit ses activités au gré du développement de la Révolution industrielle.

Place du Vingt Août 16
4000 Liège 

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 Classée comme monument le 9 février 1998

Institut du Patrimoine wallon

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Université de Liège

Installé dès 1817 à l’emplacement de l’ancien collège des Jésuites wallons, ce bâtiment très complexe conserve des portions de cet établissement. Les différentes ailes sont comprises entre la place du Vingt Août, la place Cockerill et le quai Roosevelt.

L’imposant bâtiment principal d’inspiration néoclassique, inauguré en 1892, a été édifié d'après les plans de Laurent Demany pour abriter la faculté de Droit. Il propose une façade en calcaire au rez-de-chaussée appareillé à refends où se détache un avant-corps monumental de cinq travées, rythmé par des colonnes composites et accessible par trois portails en plein cintre. Couronnant l’avant-corps se dressent quatre statues allégoriques en bronze. Cet avant-corps est bordé d’ailes de trois niveaux percées de baies cintrées au rez-de-chaussée et rectangulaires aux étages, à encadrement mouluré. Des balustrades en calcaire surmontent les corniches des ailes. 

À droite, l’ancien institut de Chimie prolonge le bâtiment principal. Sa façade de calcaire, longue de dix-sept travées, forme avec le bâtiment central une toile de fond monumentale à la place du Vingt Août. Derrière le bâtiment central se trouve une cour entourée d’ailes remontant encore en partie au XVIIIe siècle. Au centre de la cour, accolée à la façade arrière du bâtiment central, se trouve la salle académique, inscrite au patrimoine exceptionnel de Wallonie.

Place du Vingt Août 7-9
4000 Liège 

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Classée comme monument le 24 janvier 1983 (salle académique, salle de l’horloge, salle de lecture des périodiques)

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Fontaine de la Vierge

La fontaine de la Vierge occupe la partie la plus large du Vinâve d’Île, vers la rue de la Cathédrale. Celle-ci remplace la fontaine du perron, transférée en 1544 de l’emplacement actuel de l’ancienne Halle aux viandes au Vinâve d’Île. Le perron de pierre de cette fontaine avait été agrémenté en 1696 d’une Vierge en bronze de Jean Del Cour. À l'origine, la statue tournait le dos à la collégiale Saint-Paul. La fontaine actuelle a été reconstruite en 1854 sous la direction de l’architecte Rémont, suite au déplacement de cette dernière lors du percement de la rue de la Cathédrale. 

La fontaine de la Vierge se dresse sur un emmarchement de trois degrés circulaires. Son socle en pierre se compose d’une grande vasque carrée aux angles arrondis accolés de vasques plus basses en forme de coquille. Ces vasques sont alimentées par les quatre lions qui surmontent les angles de la vasque principale. Dominant le centre du grand bassin, un pilier quadrangulaire en pierre sert de support à la statue de la Vierge de Del Cour. La face du pilier donnant vers la rue de la Cathédrale est ornée d’une porte en bronze représentant la Religion couronnée par un ange embrassant le perron du bras gauche. À la base du pilier, quatre têtes en bronze crachent de l’eau dans le grand bassin.

Vinâve d’Île
4000 Liège

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Classée comme monument le 24 juillet 1936

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Immeuble et deuxième arche du pont des Arches

Impasse du Vieux Pont des Arches 2, 4000 Liège (Belgique)

Arche du pont classée comme monument le 9 décembre 1998

Fermant l’impasse, cette maison de belle facture a été édifiée au XVIIe siècle, toutefois, les ancres datées de 1660 ne paraissent pas d'origine. Le rez-de-chaussée, autrefois rythmé par des baies à traverse et croisée, présente aujourd’hui des baies rectangulaires remaniées. Les étages sont encore animés de baies presque jointives, à traverse, dont les appuis et linteaux se prolongent en bandeaux plats continus. Un pavillon d’ardoises à croupes posé sur blochets coiffe la bâtisse.

Dans le soubassement de la maison se remarque une porte qui donne accès à une cave dans laquelle il est possible d’observer les vestiges d’une pile et de la seconde arche du premier pont des Arches érigé au XIe siècle sous l'épiscopat de Réginard (1025-1037). Les vestiges de cette arche ont bénéficié dernièrement d’une restauration et d’une mise en valeur.

Impasse du Vieux Pont des Arches 2
4000 Liège

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Classée comme monument le 9 décembre 1998 (arche du pont)

Institut du Patrimoine wallon

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Ancien relais de poste de Liège

Cet ancien relais de poste de la fin du XVIIe siècle était situé à l’origine au n° 11 de la rue Saint-Jean-Baptiste. Restauré, il a ensuite été démonté lors des travaux de transformation du quartier Saint-Georges pour être reconstitué impasse des Ursulines tout en l’adaptant à sa nouvelle situation.

Fermant le premier tronçon de l’impasse, la façade en briques et calcaire est éclairée par des baies jointives à croisée et couvert d’une toiture en bâtière. Une enseigne représentant un cornet orne l’allège du premier étage et précise la fonction primitive de l’ensemble. Le pignon droit en briques et colombage est renforcé par de grandes guettes (poutres obliques) et accolé d’une tourelle d’escalier en colombage à croix de Saint–André. La cour est fermée par un petit bâtiment annexe également en colombage et à structure réticulée.

Impasse des Ursulines 3
4000 Liège 

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Classé comme monument le 22 février 1951

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Ancienne Chartreuse

Cet ancien couvent de Chartreux installé en 1360 sur le Mont-Cornillon, dans les dépendances de l’ancienne forteresse de Cornillon, se maintient jusqu’en 1797. Il est ensuite occupé par les petites sœurs des pauvres dès 1853, avant d’abriter une maison de retraite. 

Les vestiges de ce couvent sont englobés dans des bâtiments du XIXe siècle, remaniés au XXe siècle. Il s’agit des restes du grand cloître, reconstruit au milieu du XVIIe siècle par Jeanne de Fossé et Mathieu de Liverloo, parents du prieur Gilles de Liverloo, dont il ne subsiste qu’un seul niveau long de trente travées, adossé à une chapelle néogothique.

À droite de l’entrée subsiste une aile de la ferme conventuelle des Chartreux. Ce bâtiment rectangulaire, en briques et calcaire, remonte aux XVIe et XVIIe siècles. 

Située au fond d’une cour pavée, la façade encadrée de chaînes d'angle est percée de deux portes à piédroits chaînés. Le premier étage est éclairé par six petites baies aux appuis prolongés en bandeau. 

Le pignon présente une maçonnerie en moellons de grès, de tuffeau et de calcaire pour la moitié inférieure. La partie supérieure en briques est striée de bandeaux de calcaire et ponctuée de deux cartouches. 

La façade arrière, partiellement construite en moellons de grès, est percée de deux baies au linteau en mitre et piédroits chaînés. 

La toiture en bâtière de tuiles à croupettes sur corbeaux de calcaire est surmontée d’un épi de faîtage.

Thier de la Chartreuse 47
4000 Liège

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Classée comme monument et comme site (parc des Oblats) le 10 mai 1982

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