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Château Dossin

Au 18e siècle, le baron de Libotte achète la seigneurie de Petit-Rechain, relevant du duché de Limbourg, et y installe son château en 1741. Progressivement sauvé de la ruine et restauré peu à peu à la fin du 20e siècle par ses nouveaux propriétaires, le château de Petit-Rechain était autrefois entouré d’un beau parc agrémenté de pavillons qui furent sacrifiés à des lotissements… 

Le château tire son nom du dernier châtelain qui l’occupa de 1922 à sa mort en 1947, l’industriel Jean-Joseph Dossin. Auparavant, il était resté depuis 1816 dans les mains de la famille Neuville, qui y avait apporté d’importantes transformations en 1869. L’histoire du château est pourtant antérieure et se confond avec celle des seigneurs de Petit-Rechain sous l’Ancien Régime. 

Le premier d’entre eux, Adam de Bueren, qui mourut en 1588, possédait déjà un château à l’emplacement de l’édifice actuel. Il fut détruit au 18e siècle par Jacques de Libotte qui fit construire le château actuel, entre 1741 et 1745. La façade principale du bâtiment est surmontée d’un fronton triangulaire portant les armoiries de Jacques de Libotte et de son épouse.

Allée du Château 21
4800 Petit-Rechain, Belgique

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Classé comme monument le 16 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne propriété Sauvage

Hameau de Lambermont qu’Ensival tenta à plusieurs reprises d’annexer, Francomont connut un essor industriel important au début du 18e siècle grâce à sa situation sur les terres du duché de Limbourg dépendant des Pays-Bas autrichiens où les impôts étaient moins élevés qu’à Verviers, sur l’autre rive de la Vesdre qui, elle, était partie intégrante du marquisat de Franchimont et dès lors de la principauté épiscopale de Liège. 

La famille d’Aubin-Joseph Sauvage (1740-1801) fut à l’origine avec la famille Franquinet du développement du hameau. Sise dans un parc planté d’arbres aujourd’hui plus que centenaires, l’ancienne propriété Sauvage comprend, derrière un porche d’entrée monumental daté de 1791, un logis probablement du milieu du 18e siècle (au numéro 1) prolongé par une grange et une étable transformés depuis en habitation (l’actuel numéro 3). 

Face à ces deux bâtiments, on trouve encore une belle ancienne remise à charrettes du début du 19e siècle (actuellement numéro 3 bis). À quelques pas, au numéro 7 de la rue Francomont, se trouve l’ancien hôtel Charles Sauvage, très bel hôtel de maître érigé par un membre de la même famille.

Rue Francomont 1-3
4800 Lambermont

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Classée comme monument le 17 juillet 1978

Institut du Patrimoine wallon

;Jo Van Hove

Château-ferme de Roly

Au 11e siècle, la terre de Roly est divisée en deux fiefs relevant de seigneurs différents. Le premier appartient à l’abbaye de Florennes et le fief de la Tour de Rolier appartient à la famille seigneuriale de Roly jusqu’au 18e siècle. Il passe ensuite dans la famille de Groesbeeck qui le conserve jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

L’ancienne demeure seigneuriale, un château-ferme, se situe en bordure de la place principale du hameau et témoigne de l’important passé médiéval du lieu. Cet important complexe castral est encore partiellement bordé de fossés et rassemble dans ses murs le château proprement dit, une chapelle et une vaste ferme. Il retrace l’évolution de la manière d’habiter depuis le Moyen Âge jusqu’à l’époque classique. 

L’ensemble est dominé par la masse importante d’un donjon rectangulaire érigé probablement au 13e siècle ; on y trouve encore des traces d’archères. À partir de cet élément ancien se développe le château en lui-même, érigé en quadrilatère autour d’une cour pavée au milieu du 16e siècle. 

D’autres aménagements sont entrepris par les propriétaires successifs jusque dans la seconde moitié du 18e siècle. Beaucoup plus vaste que le château, la ferme clôturée a été érigée entre le 16e et le 19e siècle ; on y accède par deux entrées opposées. On y trouve deux tourelles rondes dont l’une d’elles abritait vraisemblablement une bergerie. Les propriétaires actuels mènent depuis 1995 de nombreux travaux de restauration tout en respectant l’esprit des lieux.

Place de Roly 8
5600 Roly

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Classé comme monument le 16 octobre 1975

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château-ferme de Samart

La première mention de l’existence d’un seigneur à Samart remonte à 1090 avec le chevalier de Saint-Médard. À l’époque, le village entre dans les biens de la famille de Morialmé, possédant une forteresse dans le village du même nom, non loin de Florennes. La seigneurie est confiée à la famille de Saint-Mard qui conserve le château jusqu’au 16e siècle, avant de le céder aux Auxbrebis. En 1590, la famille brabançonne de Glymes acquiert le bien et le conserve jusqu’à la Révolution. 

Non visitable, ce château-ferme est un remarquable ensemble clôturé édifié du 16e au 19e siècle par ses propriétaires successifs. Il est dominé au centre par la masse du logis seigneurial et constitue le siège d’une enclave liégeoise en terres namuroises. Cet ancien donjon gothique, élevé par Jacques Auxbrebis, se compose d’un solide volume cubique et d’une tourelle octogonale. Il est daté de 1552 comme nous le renseigne une inscription située au-dessus de l’entrée. 

Les anciennes étables, accolées au logis et érigées aux 17e, 18e et 19e siècles, ont été réaménagées en habitation par les propriétaires actuels qui ont mené une brillante restauration de l’ensemble à partir de 1978. 

À côté de l’église, devant le donjon, se trouve une aile d’entrée caractérisée par une tour-porche décorée des armoiries des Glymes de Brabant et t’Serclaes datées de 1667. À droite du porche, une annexe construite par la suite est percée de nombreuses arquebusières. De l’autre côté du porche se trouvent les étables, construites au 17e siècle.

Place Saint-Médard
5600 Samart

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Classé comme monument le 4 novembre 1976

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Châteu-ferme de Neuville

Dès le Moyen Âge, la localité de Neuville est partagée en trois seigneuries. À l’Époque moderne, l’une d’elles appartient aux Auxbrebis, seigneurs de Samart, la seconde à la famille d’Yves et la troisième à l’abbaye de Florennes, présente à cet endroit dès le 12e siècle. Au 18e siècle et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, l’abbaye rassemble entre ses mains ces trois seigneuries. 

Sur la place principale, non loin de l’église, se trouve le château-ferme de Neuville, ample ensemble clôturé en calcaire dont les bâtiments agricoles ne sont pas antérieurs aux 19e et 20e siècles. Le robuste logis seigneurial et une tour d’angle datent toutefois des 16e et 17e siècles bien qu’ayant été sérieusement restaurés en 1976. 

Le château a été construit par la famille d’Auxbrebis dont les membres détenaient la charge de grand bailli d’Entre-Sambre-et-Meuse et qui vendirent le tout à l’abbé de Florennes en 1737. À l’entrée du complexe se trouvent les vestiges d’une tour circulaire d’un niveau percée de trois arquebusières en marbre rose, issu de carrières autrefois en activité dans la région. 

Au fond de la cour se situe l’imposant logis, probablement construit en trois temps et conservant à l’intérieur des aménagements de style Louis XIV parmi lesquels un escalier et un plafond stuqué.

Place de Neuville 9
5600 Neuville-le-Chaudron

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Classé comme monument le 18 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ruines du château de Fagnolle

Terre franche située aux confins de la principauté de Liège sous l’Ancien Régime, Fagnolle appartient à la famille de Rumigny-Florennes à partir du 13e siècle. La première mention d’un seigneur remonte à Hugues Ier en 1249 ; la seigneurie est ensuite entrée dans le patrimoine des Enghien et des Barbençon. Le château tomba aux mains des Français en 1554 et fut repris l’année suivante par Guillaume le Taciturne qui le fit sauter tout en maintenant une garnison. La ruine du château épuise le village même, qui est abandonné en même temps que la forteresse. Le château devient possession des princes de Ligne au début du 17e siècle puis abandonné à nouveau en 1659. 

En 1770, la terre de Fagnolle est érigée en comté d’Empire par Joseph II. Le château et la terre de Fagnolle ont sans conteste joué au Moyen Âge un rôle stratégique de premier plan dans la défense de l’Entre-Sambre-et-Meuse à l’époque où la forteresse devait défendre la trouée de l’Oise. Le château, édifié en calcaire, dessine un quadrilatère ponctué de quatre tours circulaires et cerné par des douves. 

Le complexe, aujourd’hui en ruines, aurait été érigé au 13e siècle, probablement au moment de la première prise du titre de sire de Fagnolle par Hugues Ier de Rumigny. Les quartiers d’habitation dateraient de la seconde moitié du 14e siècle. Deux tours d’angle sont encore partiellement debout et présentent un bel appareil de moellons de calcaire ; au dos des remparts se trouvent les vestiges de bâtiments résidentiels.

 

Ruines du château de Fagnolle © Jo Van Hove

Rue de l’Hospiteaux
5600 Fagnolle

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Classé comme monument le 15 décembre 1970

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château d'Ottignies et église Saint-Remy

Au cœur du noyau primitif d’Ottignies se trouve un ensemble architectural de premier plan, composé du château, de l’église et de son presbytère. Appelé parfois « château de l’Étoile », l’édifice visible depuis l’avenue des Combattants est un ancien domaine ducal du Brabant donné en fief depuis le 12e siècle à une famille d’Ottignies. 

Un château est en effet construit à cet endroit pour la première fois en 1180. L’édifice actuel est mentionné depuis 1312 mais fut incendié au début du 17e siècle et reconstruit en 1626. Le château, qui ne se visite pas, s’articule autour d’une cour intérieure fermée ; il est flanqué d’une ferme et est caractérisé par une grosse tour de trois niveaux surmontée d’un clocheton d’ardoises.

En face du château se situe l’église Saint-Remy, de style classique, bâtie en 1785 en lieu et place d’un ancien sanctuaire, ravagé par les flammes en 1726. Elle abrite un grand Christ en bois provenant d’un calvaire autrefois situé le long de la route de Mousty. Au flanc du sanctuaire se trouve le presbytère, reconstruit dans le troisième quart du 18e siècle en brique et pierre bleue. 

Non loin de là, sur le pignon du centre culturel, se trouve une fresque monumentale évoquant le folklore de l’entité réalisée par Claude Rahir.

Avenue des Combattants
1340 Ottignies

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Classé comme site le 29 mai 1952

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Domaine du château de Lambermont

Le baron Auguste Lambermont est une figure importante d’Ottignies au 19e siècle, tant au niveau local que national. Ministre d’État, secrétaire du ministre des affaires étrangères sous le règne de Léopold Ier, c’est lui qui négocia le rachat des droits de péage sur l’Escaut avec les Pays-Bas en 1861 et favorisa ainsi le développement du chemin de fer. Anobli dès 1863, un boulevard porte son nom à Bruxelles ainsi qu’une avenue dans son village d’origine. 

La propriété dans laquelle il vécut avec sa famille se compose d’une villa, d’une ferme, d’un verger et d’un grand jardin entourés d’arbres. Il s’agit d’une propriété privée dont il n’est pas possible de faire la visite. En face du château se trouve l’église Saint-Joseph, petit sanctuaire néo-médiéval construit en 1872.

Avenue Lambermont 65
1341 Limelette, Belgique

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Classé comme monument le 28 mai 1973
Classé comme site le 28 mai 1973

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Tour de Moriensart

Sous l’Ancien Régime, la seigneurie de Mousty relève de celle de Tilly, proche de l’abbaye de Villers-la-Ville. Vers 1240, le seigneur Arnoul de Morel fait bâtir un imposant donjon de plan carré pour y installer la seigneurie de Moriensart. Établie aux confins du duché de Brabant, la forteresse servait à en protéger les frontières. Érigée en moellons de grès en style roman tardif dans la première moitié du 13e siècle, cette tour est surmontée d’une superstructure ajoutée au début du 17e siècle, lorsque le bien passe dans l’apanage de la famille espagnole des Coloma. 

Cette structure est composée d’une toiture pyramidale d’ardoise encadrée par quatre tourelles d’angle polygonales et de trois lucarnes. Au pied de la tour se trouve la ferme du même nom, reconstruite après l’incendie de 1780 et dont une partie accueille des réceptions et séminaires. Il s’agit d’une ferme en carré typiquement brabançonne. 

La tour de Moriensart est toujours habitée actuellement et ne se visite pas.

Rue de Moriensart
1341 Céroux-Mousty

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Classée comme monument le 29 mai 1952

Non visitable

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Bruxelles kik-irpa

Château de Bierbais et son environnement

Sous l’Ancien Régime, la localité de Hévillers est caractérisée par la présence d’un seigneur qui y détenait tous les niveaux de justice et dépendant directement du duc de Brabant. Le maître du lieu résidait dans son ensemble castral, ancien château du lignage noble de Bierbais-Bierbeek, inféodé au duché de Brabant au 13e siècle. 

Situé dans un grand parc à l’anglaise dont le centre est relevé par un petit éperon au pied duquel coule un ruisseau, l’ensemble est composé de plusieurs bâtiments qui résument l’évolution de la résidence seigneuriale à travers les âges. Au sud se trouve l’ancien donjon, appelé « tour des Sarassins », érigé en grès local aux 12e et 13e siècles ; il présente une masse carrée de 8 à 9 m de côté. Juste en face se trouve le château de Bierbais, construction classique du dernier tiers du 18e siècle, récemment rénovée. Sur le flanc nord se trouve l’ancienne chapelle castrale, peut-être dédiée la sainte Croix, érigée dans la première moitié du 13e siècle et qui est encore de nos jours considérée comme un des plus anciens édifices gothiques conservés dans la région. 

Le site abrite également les vestiges d’une orangerie construite en 1828, une conciergerie néoclassique de la même époque et une ferme en quadrilatère des 18e et 19e siècles.

Rue de Bierbais
1435 Hévillers

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Classé comme monument le 1er février 1977

Institut du Patrimoine wallon