Jo Van Hove

Église Notre-Dame à Bossière

Située au centre du cimetière, l’église Notre-Dame est le fruit de trois campagnes de construction entreprises aux 13e, 17e et 19e siècles. Le plan comporte une tour à l’ouest, trois nefs de quatre travées et un chœur à trois pans. Au sud de l’ensemble se trouve la sacristie. La haute tour d’origine romane est percée d’un portail érigé au 18e siècle. Elle précède les nefs de style néoclassique, reconstruites entre 1840 et 1850. 

À l’intérieur se trouvent quelques belles œuvres d’art, la plupart datant de l’Époque moderne. Le chœur est décoré de trois autels du 17e siècle, contemporains de sa reconstruction en 1620. Il est fermé par une grille de chœur du 18e siècle. On y trouve également une exceptionnelle sedes sapientiae du 12e siècle (une vierge à l’enfant assise sur un trône). Dans l’église sont conservées d’autres statues : un Christ en croix gothique et un saint Gilles du 16e siècle, un saint Roch, un saint Éloi et un saint Pierre du 17e siècle. Le sanctuaire conserve également de belles dalles funéraires des 17e et 18e siècles parmi lesquelles celle de Jean-François Zualart. Située au rez-de-chaussée de la tour, elle date de 1721. 

L’église de Bossière est considérée comme une des plus anciennes du diocèse de Namur.

Place de Bossière
5032 Bossière

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Classement comme monument le 22 février 1938

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Église Saint-Lambert de Gleixhe

Située dans un site boisé et ceinturée d’un haut mur de clôture abritant également un vieux cimetière, l’église Saint-Lambert a été érigée en 1779. De style classique, l’édifice a été bâti en briques et calcaire. Il est caractérisé par sa tour carrée formant un avant-corps et recouverte d’une flèche hexagonale. 

Cette église est un des rares exemples d’architecture religieuse Louis XVI conservé dans nos régions et constitue à ce titre un bâtiment d’exception. L’extérieur, simple et modeste, contraste avec l’intérieur et sa très riche décoration. L’édifice abrite un très beau mobilier contemporain de la construction du bâtiment. Dans le chœur, le maître-autel présente une Assomption alors que les autels latéraux sont frappés des armoiries des ducs d’Arenberg, propriétaires du château de Hautepenne tout proche et donateurs du sanctuaire. 

L’église conserve également du mobilier provenant de l’édifice précédent parmi lequel une chaire de vérité de 1665, deux confessionnaux décorés de motifs géométriques et des fonts baptismaux à base romane surmontés d’une cuve gothique du XVIe siècle. De belles dalles funéraires de l’Époque moderne se trouvent à l’intérieur alors que des croix gothiques ont été installées à l’entrée du mur de clôture du cimetière.

Rue Louis Mestrez

4400 Gleixhe

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Classée comme monument le 13 juillet 1987

Institut du Patrimoine wallon

Orgues de l'église Saint-Matthias à Flémalle

L’église Saint-Matthias est un important édifice de briques et de calcaire édifié en trois temps : la nef a été érigée entre 1714 et 1717 ; la tour date de 1830 ; le transept et un nouveau chœur ont été ajoutés en 1908. 

Le sanctuaire abrite quelques belles œuvres d’art, principalement du XVIIIe siècle (maître-autel, stalles…). La nef est décorée de très beaux stucs, contemporains de sa construction. L’église renferme également de belles croix et dalles funéraires du XVIe au XVIIIe siècle, ainsi que le monument funéraire armorié de Halin de Libert, bienfaiteur de l’église, daté de 1716. À l’extérieur, à droite de l’entrée, se trouve un beau calvaire en bois. 

Toutefois, la pièce maîtresse de l’église se situe en tribune, face au chœur. Les très belles orgues de l’église sont, en effet, installées dans un buffet en chêne daté de 1598. L’instrument date, pour sa part, de la fin du XVIIe siècle voire du début du XVIIIe siècle. Remanié au XIXe siècle, il a été doté, au XXe siècle, d’une pédale à commande électrique. Il a été acquis par la municipalité de Flémalle-Haute en 1809 de l’église supprimée de Saint-Adalbert.

Les fabriciens de Saint-Jean chargèrent le facteur d’orgue liégeois François-Joseph Cralle de négocier personnellement la revente de l’instrument. La note de frais, qu’il rentra à l’issue de sa mission, informe qu’il commença par insérer des annonces dans les gazettes. Plusieurs paroisses ou mairies se manifestèrent. Il s’agit de Mortroux, Tilff, Grâce, Barvaux, Eisden et, enfin, Flémalle-Haute. La note de frais de Cralle précise que c’est un certain Pipelart, alias Pipelar, maire de cette dernière localité, qui fit l’acquisition.

Avenue Marcel Cools
4400 Flémalle

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Orgues classées comme monument le 3 octobre 1974

Patrimoine exceptionnel le 12 mai 2022

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Jo Van Hove

Église Saint-Marcellin de Chokier

Sise dans le site classé de la place de Wérixhet, l’église Saint-Marcellin est un bel édifice en briques et calcaire, érigé entre 1706 et 1712. Une tour est ajoutée en 1838 comme l’indique une inscription située au-dessus de l’entrée. 

L’intérieur abrite un très beau mobilier dont un autel à portique polychrome armorié daté du premier quart du XVIIIe siècle. On y trouve également une chaire à prêcher en chêne ciré, des bancs de communion gravés d’inscriptions et des autels latéraux, tous du XVIIIe siècle également. 

Parmi des œuvres plus anciennes, signalons la présence d’un calvaire du début du XVIIe siècle et une statue de la Vierge du XVe siècle. Les fonts baptismaux, en marbre, et le buffet d’orgue datent quant à eux du XIXe siècle.

À l’intérieur sont également conservées plusieurs dalles funéraires du XVIe au XVIIIe siècle ainsi qu’une cloche datée de 1719 provenant de l’ancienne abbaye de la Paix-Dieu à Amay. Transférée à Chokier après la Révolution, cette cloche était destinée à être fondue en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Cachée par les paroissiens avec une autre cloche datée de 1850, elle ne fut jamais réinstallée, l’église ayant reçu entre temps de nouvelles cloches. 

À côté, ouvert en permanence, se trouve le clos de Chokier, un jardin aménagé en 1999 pour maintenir la biodiversité dans le village. Autour de l’église se trouve un cimetière emmuraillé ouvert d’une majestueuse entrée richement décorée datée de 1714.

Chaussée de Chokier

4400 Chokier

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Classée comme monument le 13 janvier 1987

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Jo Van Hove

Ancienne église Saint-Nicolas de Thynes

Au centre du village, l’ancienne église de Thynes est entourée de son vieux cimetière. 

En grande partie démolie en 1875, cette église existe toutefois depuis le Moyen Âge. Le chœur, transformé en chapelle, et la crypte qu’il surmonte sont les seuls éléments encore visibles de l’édifice médiéval disparu. 

Les sources nous apprennent que la construction de ce sanctuaire remonte à la seconde moitié du 11e siècle. La famille aristocratique des Thynes est sans doute à l’origine de cette édification. L’église était alors dédiée à saint Nicolas. Chapelle privée au départ, elle a été érigée en paroisse, probablement dans le courant du 12e siècle, lorsque sont réalisés des fonts baptismaux. 

La partie toujours visible de nos jours est typique de l’architecture romane avec ses arcatures aveugles. Le haut intérêt historique que revêtait le bâtiment justifia sa conservation, lorsque l’on décida de détruire le sanctuaire pour édifier une nouvelle église dans le village. 

Une particularité remarquable de l’ensemble est la présence d’une crypte voûtée sous l’édifice. Décorée de divers motifs peints et de nombreux graffiti dont les plus anciens remontent à la moitié du 19e siècle, elle est contemporaine de la fondation de l’église. Le lieu servait alors à la fois de chapelle castrale et de sépulture pour les seigneurs du lieu. On y trouve des pierres tombales dont certaines remontent au Moyen Âge.

Rue Sur les Tours
5502 Thynes

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Classée comme monument le 22 février 1938

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Jo Van Hove

Chapelle Saint-Rémy de Taviet

Dès le début du Moyen Âge, Taviet est une seigneurie de la principauté épiscopale de Liège. Le domaine est la propriété de Jean de Taviers en 1319. La seigneurie passe ensuite entre les mains des Merdorp, des Creu et des Houyet avant d’être achetée par les Rougrave au 18e siècle. Ces derniers la possède jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. 

Ils entament de grands travaux visant à agrandir et moderniser le château, probablement à partir de 1721. Ils sont également à l’origine de la construction de la chapelle Saint-Rémy. Celle-ci est aujourd’hui l’ancienne chapelle castrale de Taviet. 

Ce petit sanctuaire de style classique a été érigé en 1736 comme l’indique une inscription présente sur la façade. Il comporte une seule nef de deux travées refermée par un chevet. L’entrée se fait par un beau portail de style Louis XIV orné de pilastres et d’un fronton triangulaire et décoré d’une grande dalle portant les armoiries des familles Rougrave-Lopez et Gallo. L’édifice est sommé d’un beau clocheton à bulbe surmonté d’une croix et d’un coq en fer forgé. 

À l’intérieur, la voûte est décorée de très beaux stucs de style Louis XIV. Un mobilier de même style été conservé : on y trouve des bancs en bois peint, un maître-autel baroque et de très beaux lambris. Deux statues plus anciennes, représentant saint Rémy et saint Pierre, se trouvent également à l’intérieur. En bois peint, elles datent du 16e siècle.

Taviet
5500 Taviet

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Classée comme monument et comme site le 9 avril 1980

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Calvaire de Foy-Notre-Dame

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. 

Situé à l’entrée du cimetière, juste à côté de l’église Notre-Dame de Foy, ce petit monument d’allure baroque est remarquable. Sculpté dans la pierre bleue, peint en blanc, il est composé d’un court emmarchement précédant une colonne décorée de deux médaillons martelés. Au sommet de celle-ci se trouve un cartouche qui renferme deux plaques en bronze ajoutées au début du 20e siècle. L’une d’elles représente le calvaire à proprement parler et la seconde figure un pèlerin agenouillé devant Notre-Dame de Foy. Enfin, l’ensemble est sommé d’une croix dont les branches enserrent une petite niche. Sur la base de la colonne, deux autres plaques en bronze rappellent une restauration effectuée en 1909.

Rue du Village
5504 Foy-Notre-Dame

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Classé comme monument le 10 mai 1982

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Jo Van Hove

Chapelle Notre-Dame de Bonsecours de Dinant

Encadrée par quatre gros tilleuls, la chapelle Notre-Dame de Bonsecours tourne le dos à une ancienne carrière. Elle se trouve également non loin d’un vallon enjambé par un petit pont de pierre portant la date de 1767. 

De plan carré, elle est bâtie en brique et pierre de taille, le tout recouvert d’un enduit. L’ensemble est daté de 1804, comme le précise la date gravée sur la clé de la porte d’entrée. Le mobilier comprend des consoles en bois à chapiteaux ioniques, des statues en plâtre, une Vierge à l’enfant en bois et des candélabres en cuivre. 

Selon la tradition, une famille dinantaise a construit cette chapelle pour remercier Notre-Dame de Bonsecours d’avoir épargné un proche parent enrôlé dans les armées napoléoniennes. 

La construction s’inscrit dans la continuité d’un élan de ferveur consécutif à la restauration du culte de Notre-Dame, supprimé à la Révolution. Ce culte trouve ses origines au début du 16e siècle dans la région de Péruwelz. Il évoque une humble jeune fille qui aimait prier dans la forêt et qui avait accroché une image de la Vierge sur un chêne. 

Au 17e siècle, on amena une branche de l’arbre dans une église de Péruwelz et l’on construisit un oratoire à l’endroit où s’élevait l’arbre. Le culte se développa alors dans toute la région. Le petit oratoire a depuis été remplacé par l’imposante basilique de Bon-Secours à Péruwelz et bon nombre de petites chapelles vouées à ce culte sont conservées dans nos régions.

Rue de Bonsecours
5500 Dinant

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Classée comme monument et comme site le 20 avril 1983

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Saint-Georges à Dinant

L’église Saint-Georges étonne par sa forme trapue rappelant l’architecture romane. Si ses origines restent incertaines, une mention la qualifie d’église paroissiale en 1179, mais il est probable qu’elle l’ait été auparavant. Ce qui devait être une modeste chapelle est remplacé en 1230 par l’actuel édifice bâti en moyen appareil de grès et de calcaire. Si, dans l’ensemble, celui-ci présente une allure romane, les fenêtres annoncent cependant l’époque gothique. 

Les 17e et 18e siècles sont marqués par d’importantes transformations intérieures conférant au sanctuaire un aspect plus classique. Le plan est composé de trois nefs de cinq travées et d’un chœur à chevet plat modifié vers 1670 et encadré par deux chapelles. Le portail d’entrée est aménagé au début du 18e siècle : sur les montants, des inscriptions indiquent le niveau des inondations de 1740 et 1925. Un clocheton est érigé en 1968 en remplacement du précédent, détruit en 1914. 

Le riche mobilier de l’église est composé de nombreuses statues de saints du 13e au 19e siècle, d’une très belle sedes sapientiae (vierge à l’enfant assise sur un trône) du 13e siècle, d’un calvaire gothique ou encore d’un plafond à caissons en bois polychromé du 17e siècle. On y admire également de belles fresques murales peintes entre le 14e et le 16e siècle et des fonts baptismaux du 17e siècle, le tout constituant un ensemble exceptionnel.

Square Père Pire
5500 Dinant

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Classée comme monument le 18 décembre 1984

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SPW - G. Focant

Ancien couvent des capucins de Dinant

En 1612, une congrégation de l’ordre mendiant des capucins s’installe à Dinant. Malgré la réticence de la ville (qui accueillait déjà deux autres ordres du même type), l’acte d’érection du couvent est signé le 27 avril 1613 par le prince-évêque Ferdinand de Bavière. Le lieu choisi, situé en dehors de la ville et sur la rive gauche de la Meuse, répond toutefois aux attentes des autorités communales. 

Les bâtiments sont construits en briques et calcaire sous bâtière d’ardoise et sont composés de trois ailes formant un quadrilatère avec une église. La façade de cette dernière est animée par une grande niche baroque portant la date de 1615. L’ensemble monumental est prolongé vers le sud par d’élégants jardins en terrasses. 

Sous le régime français, en 1797, le couvent est supprimé et les lieux vendus. Ils sont réaffectés en hospice civil et orphelinat vers 1811. Dans le dernier quart du XIXe siècle, de nouveaux bâtiments sont ajoutés au nord et à l’ouest afin de satisfaire les besoins de l’hospice jusqu’en 1957. Aujourd’hui, le couvent abrite les services du centre public d’action sociale.

Rue Bribosia 16
5500 Dinant 

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Classé comme monument le 6 décembre 1978 

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