Guy Focant - SPW

Église Saint-Étienne à Waha

L’église Saint-Étienne de Waha est certainement un des plus beaux édifices romans de Wallonie. Construite en moellons de grès, sa nef date du Xe siècle et dessine un plan carré. L’édifice est également caractérisé par la conservation de sa pierre dédicatoire rappelant l’inauguration de l’édifice par l’évêque de Liège Théoduin en 1050.

Elle possède un chœur surbaissé à chevet plat, une nef centrale de trois travées accostée de deux collatéraux et une tour massive plus récente. L’intérieur de l’église est rythmé par trois arcades sur des piliers massifs. La couverture des nefs est faite d’un plafond orné de stucs moulurés (XVIIe-XVIIIe siècle). Le chœur de l’église est orné de deux arcades, d’un oculus et de deux baies vitrées.

Sous la tour se trouve une imposante dalle portant les armes de Philippe II (1556-1598). La partie supérieure de la pierre constitue l’essentiel de la composition ; elle figure un écu entouré du collier de la Toison d’Or sommé d’une couronne royale et posé sur les écots de Bourgogne. En-dessous de cet écu figure une inscription gravée : « PH[ILIPPU]S DEI GRATIA HIS/PZ[=PANARUM] REX DUX LVXE[M]B[URGENSIS]» (Philippe, par la grâce de Dieu, roi d’Espagne et duc de Luxembourg). Cette inscription surmonte deux autres cartouches aux armes du duché de Luxembourg et de la ville de Marche. Cette pierre pourrait provenir des anciennes fortifications de la ville de Marche-en-Famenne, démantelées à la fin du XVIIe siècle, vraisemblablement de la Porte Haute.

Entièrement enduite en blanc, l’église de Waha accueille les vitraux aux teintes bleutées du grand artiste belge décédé en 2005, Jean- Michel Folon.
 

Rue du Maquis
6900 Marche-en-Famenne (Waha)

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Classée comme monument le 13 août 1941
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

 

Collégiale Saint-Ursmer de Lobbes

L’église Saint-Ursmer de Lobbes peut être considérée comme la plus ancienne église de Wallonie. La nef et les deux transepts au moins appartiennent, en effet, à l’époque carolingienne. Dès la fin du XIe siècle – ou, selon une étude récente, dès la fin du Xe siècle période durant laquelle fut installé un chapitre de chanoines –, l’église fut modifiée, notamment par l’agrandissement du choeur et par le remaniement de la vaste crypte semi-enterrée toujours conservée.

Rue de l'Eglise
6540 Lobbes

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Classée comme monument le 25 mai 1943
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Église Saint-Christophe à Racour

L’église Saint-Christophe de Racour est un édifice  mêlant architecture romane et gothique. Elle est construite en quartzite d’Overlaar, pierre de Gobertange et tuffeau de Lincent, et est composé d’une tour, d’une nef, de deux collatéraux, d’un transept et d’un chœur à abside à trois pans. La tour robuste, datée de la seconde moitié du XIVe siècle, a une hauteur de 33 m et est annexée d’une tourelle d’escalier. Le vaisseau et le chœur datent quant à eux du XVe siècle. Ce dernier est flanqué de deux annexes néogothiques. Dans la première moitié du XXe siècle, une campagne de restauration dégage partiellement le décor intérieur en stuc daté du milieu du XVIIIe siècle.

L’intérieur de la tour est caractérisé par l’utilisation de deux types de couvrement. Le premier niveau est couvert par une voûte d’arêtes tandis que le second est surmonté d’une voûte sur nervures. La nef, la croisée et le transept comportent au premier niveau de grandes arcades en arc brisé. Les bras du transept sont couverts par des voûtes sur croisées d’ogives. Le chœur et l’abside sont recouverts d’enduits et ornés de stucs figurant des rocailles. Le mobilier est caractérisé par des statues de saint Christophe (XIIIe et XVIIIe siècles) ainsi que par des fonts baptismaux gothiques décorés de têtes humaines et datés du XVe siècle.

Place Saint-Christophe 1
4287 Lincent (Racour)

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Classée comme monument le 10 septembre 1943

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Place Saint-Georges, ville de Limbourg

Édifiée au XIe siècle, la place forte de Limbourg se situe sur un éperon rocheux entouré d’un méandre de la Vesdre. Site stratégique, Limbourg fut convoitée par les belligérants d’Europe occidentale. Elle est prise en 1675 par Louis XIV et démantelée avant d’être rendue à l’Espagne. Fortifiée à nouveau par Louis XIV en 1701 lors de la Guerre de Succession d’Espagne, la ville est prise par le duc de Marlborough en 1703. 

Devenue autrichienne, la place forte fut déclassée militairement par l’empereur Joseph II en 1781, entraînant la disparition de nombreux vestiges militaires, mais préservant du même coup un ensemble architectural de très grande qualité.

Place Saint-Georges
4830 Limbourg

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Classé comme ensemble architectural le 12 octobre 1994
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy focant - SPW

Église Saint-Denis à Liège et son buffet d'orgue

La fondation de l’ancienne collégiale Saint-Denis remonte à la fin du Xe siècle. Édifiée en plusieurs phases en grès houiller, elle se distingue par la présence d’une haute tour romane au centre de deux tourelles d’escalier. Cet avant-corps, construit au tournant des XIe et XIIe siècles, donne accès à une nef centrale flanquée de doubles collatéraux, un transept et un chœur à terminaison absidiale. La hauteur du chœur dépasse étrangement celle de la nef, contrebalançant en quelque sorte la tour de l’avant-corps.

Le XVIIIe siècle voit l’ajout d’un cloître contre les bas-côtés méridionaux. Un buffet d’orgue exceptionnel rehausse de sa présence en tribune le riche mobilier de l’église. Typique de la production du Brabant septentrional, ce dernier date de la fin du XVIe siècle. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le facteur Joseph Merklin remplace l’instrument originel par un nouvel orgue, en conservant néanmoins la façade de tuyaux, devenus muets. Celle-ci se compose d’une tourelle centrale entourée de tourelles latérales et de plates-faces richement décorées. Le Grand Orgue est complété par un Positif encastré dans la balustrade de la tribune. Ce dernier est composé d’une tourelle centrale, d’éléments latéraux angulaires et de plates-faces dont le décor fait écho au Grand Orgue.

L’église fut le lieu de la sépulture du prince-évêque Nithard (1037-1042) et en conserve une trace. Une dalle de marbre de 85 cm de côtés fut placée en 1752 afin de commémorer le lieu de son inhumation. Elle rappelle que Nithard fut, aux côtés de Notger, un des fondateurs de l’église : «Trium fratrum qui hanc ecclesiam anno 987 conditam decimis et agriculturis beneficiarunt. D. Nithardus hic sepultus R.I.P. » La chaire de vérité de l’église provient quant à elle de l’ancienne chapelle du palais des prince-évêques, l’église Sainte-Ursule, disparue suite à la reconstruction du palais en 1734 mais dont une partie du mobilier a été conservé. Décorée de bas-reliefs Louis XIV et rococo et de statuettes en bronze, cette chaire est attribuée au sculpteur van der Planck.

Rue de la Cathédrale 6
4000 Liège

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Classée comme monument le 24 juillet 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (buffet et orgue, à l’exclusion de la mécanique)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Ancienne collégiale Sainte-Croix de Liège

L’église Sainte-Croix, ancienne collégiale de Liège, se dresse sur la portion orientale du Publémont et domine le centre de la ville. Elle succède à un édifice ottonien de la fin du Xe siècle, commandité par l’évêque Notger. Le seul vestige de cette construction est un vieux mur en grès houiller intégré dans la sacristie sud. 

L’édifice actuel, érigé en plusieurs phases de la fin du XIIe au XVe siècle, se compose d’un avant-corps roman ou Westbau surmonté d’une tour octogonale et doté d’une abside, d’une nef flanquée de collatéraux, d’un transept non saillant et d’un chœur à abside semi-circulaire. La nef est dite de type « halle », puisque les deux collatéraux s’élèvent quasiment à la même hauteur que le vaisseau principal. Ce principe de l’église-halle est assez rare en région mosane à cette époque alors qu’il est très répandu sur le territoire germanique. Élément original, les six chapelles de la nef sont éclairées par des fenêtres triangulaires courbes.

Au XIXe siècle, l’édifice se trouve dans un état de délabrement qui nécessite une campagne de restauration. Durant celle-ci, le chœur oriental, la façade sud, les remplages des fenêtres, les vitraux et l’avant-corps sont restaurés ou remplacés. C’est également à cette époque, en 1858 plus précisément, qu’un portail est ajouté au Westbau.

Rue Sainte-Croix
4000 Liège

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Classée comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant 

Orgue Le Picard de l'église abbatiale des Bénédictines à Liège

L’abbaye bénédictine de la Paix Notre-Dame, fondée à Liège par les Bénédictines de Namur dans la première moitié du XVIIe siècle, n’est dotée d’une église que durant la seconde moitié de ce siècle. Celle-ci dispose d’une façade d’inspiration française qui superpose deux ordres de pilastres et abrite un orgue remarquable, dû au facteur liégeois Jean-Baptiste Le Picard.

L’orgue occupe une place inhabituelle dans l’église abbatiale. Il domine en effet le chœur conventuel réservé à la seule communauté, à l’opposé de la nef, accessible, elle, à l’ensemble des fidèles. Cette position, qui renforce le caractère essentiellement liturgique de l’instrument, soustrait à la vue du public, a en outre constitué une difficulté technique supplémentaire pour Jean-Baptiste Le Picard (1706-1779), fils d’un facteur d’orgues français renommé installé à Liège. 

Construit en 1736-37 dans le style Louis XIV, l’instrument fait harmonieusement corps avec les stalles et les lambris finement ouvragés du chœur, adoptant le plan classique à trois tourelles et deux plates-faces. La décoration sculptée se compose d’un riche répertoire de volutes, têtes de chérubins, rinceaux, feuilles d’acanthe ou instruments de musique, surmonté par quatre anges jouant de la trompette. La sonorité de l’instrument se montre tout aussi remarquable et résulte d’une conception technique de très grande qualité, révélée par une restauration de 1980. Supprimant les divers aménagements et mises au goût du jour, celle-ci a restitué l’état original de l’instrument.

Boulevard d’Avroy 52-54
4000 Liège

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Classé comme monument le 28 mars 1983
Orgue classé comme monument le 7 février 2013
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Ancienne chapelle Saint-Roch de l'hôpital de Volière et son orgue

Les frères Cellites, dits aussi Alexiens ou Lollards, sont dotés en juillet 1520 d’une propriété en Volière qu’ils agrandissent au fil du temps et des tâches qu’ils accomplissent. Au XVIIIe siècle, les frères se consacrent aux « déséquilibrés » qu’ils accueillent moyennant rétribution. La chapelle Saint-Roch, est quant à elle édifiée dans la seconde moitié du XVIe siècle.  
 

Ancienne chapelle Saint-Roch de l'hôpital de Volière et son orgue

En 1769, les frères Cellites commandent, pour cette chapelle, un orgue au facteur liégeois Guillaume Robustelly. Ce dernier est connu pour avoir fait son apprentissage dans l’atelier renommé de Jean-Baptiste et Jean-François Le Picard à Liège, avant de leur succéder. 

Le buffet en chêne adopte une forme classique à trois tourelles, simplement dé

corées de volutes végétales. Il est complété de deux claviers qui donnent vie à un Grand-Orgue et à un Positif de socle. 

Au milieu du XXe siècle, devant le mauvais état de l’instrument, devenu muet, une restauration assez drastique est entreprise. Faute d’entretien, les bénéfices n’en seront que temporaires. Les tuyaux seront finalement déposés en 1994 pour éviter tout dommage durant la restauration de la chapelle. 

En dépit de cela, l’orgue a conservé une grande partie de son mécanisme originel, ce qui fait de lui le témoin privilégié d’un des représentants majeurs de la facture liégeoise de la seconde moitié du XVIIIe siècle. 

L’orgue a bénéficié depuis d’une restauration achevée en septembre 2011.

Rue Volière 17-19
4000 Liège

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Classée comme monument le 13 mai 1970
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (buffet et orgue)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Collégiale Saint-Jean-l'Évangéliste de Liège

L’église Saint-Jean l’Évangéliste, ancienne collégiale fondée par l’évêque Notger vers 980, suit un plan influencé par l’église palatine d’Aix-la-Chapelle. Composé d’un polygone, l’édifice  roman était complété d’une tour, d’un cloître et de dépendances appartenant au collège des chanoines. 

Dès la fin du XIIe siècle, des travaux sont entrepris. Ces derniers visent à reconstruite la partie supérieure de la tour. Deux siècles plus tard, un chœur et des chapelles se greffent à l’église octogonale existante. L’église romane est reconstruite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle en style néoclassique par deux architectes liégeois : J.-G. Soufflot et B. Renoz, sur la base des plans de l’architecte italien G. M. Pisoni. 

Le nouvel édifice élevé en grès houiller, briques et calcaire est composé de trois parties (la tour, l’octogone et le chœur) romane et néoclassique. La première de style roman est jouxtée de deux tourelles d’escaliers. L’octogone néoclassique est couvert d’une haute coupole prenant appui sur les huit piliers délimitant le déambulatoire. Ce dernier est couvert de voûtes d’arêtes et est flanqué de six chapelles rayonnantes. Le chœur néoclassique est caractérisé par de grandes fenêtres à linteau. Le cloître jouxtant l’édifice est daté dans l’ensemble du XVIe siècle, seule l’aile est a été reconstruite au XVIIIe siècle. Les ailes ouest et nord ont été voûtées en 1738. L’aile sud est l’unique témoin des voûtements gothiques originels, caractérisés par la présence de liernes et tiercerons.

Remarquons le portail cintré orné d’un bas-relief inscrit dans son tympan représentant saint Jean à l’île de Patmos ainsi que le mobilier baroque.

 

Église Saint-Jean-l'Évangéliste de Liège - Guy Focant © SPW

 

Église Saint-Jean-l'Évangéliste de Liège - Guy Focant © SPW

Place Xavier Neujean 32

4000 Liège

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Classée comme monument le 29 mai 1952 et cloître classé comme monument (avec zone de protection) le 8 mai 2013
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Cathédrale Saint-Paul de Liège

Entre les XIIIe et XVIe siècles, la collégiale Saint-Paul, fondée vers 965, fut reconstruite en style gothique. C’est au XVIe siècle que sa voûte fut décorée de très beaux rinceaux peints et que furent placés les vitraux Renaissance du choeur et du transept. Devenue cathédrale en 1801, Saint-Paul fut enrichie du mobilier d’églises détruites après la Révolution, comme le Christ gisant de Delcour (XVIIe siècle), et elle devint le dépositaire du trésor de l’ancienne cathédrale Saint-Lambert, dont les pièces majeures sont le reliquaire en or de Charles le Téméraire et l’imposant buste-reliquaire en or et argent de saint Lambert, patron du diocèse

Héritière de la défunte cathédrale Saint-Lambert, Saint-Paul est aussi une des sept collégiales historiques construites à Liège aux Xe et XIe siècles. Très bel exemple du style gothique mosan, l’édifice actuel a été reconstruit entre 1230 et 1579. Il est aujourd’hui devenu un lieu de la mémoire du pouvoir princier disparu à la fin du XVIIIe siècle.

Le portail gothico-renaissant situé du côté de la place Saint-Paul, édifié sous le règne de Corneille de Berghes (1538-1544), porte les armoiries de celui-ci qui surmontent un grand médaillon où est sculptée une « Conversion de saint Paul ». Mais les principaux souvenirs liés aux prélats liégeois conservés dans l’édifice sont toutefois liés à la disparition de la principauté et à la destruction de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert. Dans le fond du collatéral nord, une dalle de marbre située au niveau de la crypte indique l’emplacement du caveau où furent transférés les restes de trois princes-évêques après la Révolution : Érard de la Marck (1505-1538), Georges d’Autriche (1544-1557) et César-Constantin-François de Hoensbroeck (1784-1792). Ils côtoient de nos jours les dépouilles d’évêques de Liège. Les restes d’ Albert de Cuyck (1194-1200) ont rejoint la crypte par la suite.

Dans le cloître, parmi de nombreuses pierres tombales de chanoines, se trouvent deux monuments funéraires provenant de l’ancienne cathédrale. Le premier est le cénotaphe de Georges-Louis de Berghes (1724-1743). Du monument d’origine réalisé par Guillaume Évrard en 1744, on n’a malheureusement conservé qu’un médaillon représentant le prince-évêque ainsi qu’une paire d’anges portant les symboles du pouvoir : la mitre (pouvoir spirituel) et des faisceaux à l’antique (pouvoir temporel). Ces éléments ont été intégrés à un monument neuf en 2002, reconstruction réalisée d’après une recherche menée en archives. Dans le bas de la composition, faite d’un monolithe noir de forme pyramidale, une plaque commémorative a été insérée. Elle reprend l’épitaphe du prince : «Ci-gît Georges-Louis, des comtes de Berghes, évêque et prince de Liège, troisième du nom, dernier de sa lignée. Il dirigea l’église durant près de vingt années. Il comprit si bien les pauvres et les démunis qu’il les nourrit de son vivant (…)». Ce monument, autrefois dans le déambulatoire de Saint-Lambert, fut miraculeusement sauvé en partie et échoua au séminaire épiscopal où il décora longtemps un mur du réfectoire jusqu’à son transfert à la cathédrale.

Un second cénotaphe évoque le souvenir du prince-évêque François-Charles de Velbrück (1772-1784). Tout comme pour le précédent, il s’agit d’une œuvre contemporaine réalisée en 2000 incorporant des éléments du mausolée d’origine, réalisé par le sculpteur François Dewandre. De style néoclassique, il se compose également d’un médaillon représentant le défunt et de deux imposants groupes sculptés : une figure féminine tenant une lyre appuyée sur une urne funéraire et un angelot assis sur les attributs des arts (un livre, une palette de peintre, un maillet, un compas, une équerre). Ces figures rappellent le goût de Velbrück pour l’art, la culture et la philosophie des Lumières ainsi que sa grande action de mécène. Une copie de l’inscription commémorative conservée au château de Hex fait partie intégrante de la nouvelle composition : « À la mémoire de François Charles, né des comtes de Velbrück le 11 juin 1719, élu évêque et prince de Liège le 16 janvier 1772 et décédé le 30 avril 1784. Au généreux protecteur des arts, au père des démunis, au compagnon des bons vivants, au soutien de la patrie, les arts recommandent l’immortalité». Les ailes du cloître abritent également les très riches collections du Trésor de la cathédrale. Centre d’interprétation d’art et d’histoire de la principauté de Liège, il conserve de nombreuses pièces qui permettent d’embrasser huit siècles d’histoire liégeoise. Parmi les œuvres présentes figurent plusieurs portraits de princes-évêques. Le blason de François-Charles de Velbrück autrefois présent sur son mausolée est également conservé au Trésor.

Place de la Cathédrale
4000 Liège

carte

Classée comme monument le 24 juillet 1936 
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon