G. Focant SPW

Ferme de La Ramée à Jodoigne

Les bâtiments de l’ancienne abbaye de moniales cisterciennes, fondée en 1207 et transférée à Jodoigne vers 1215, datent du XVIIIe siècle. Vendus à la Révolution, ils sont largement détruits, à l’exception d’une des ailes du quartier de l’abbesse. La ferme et la grange, attenantes, remarquables constructions du XVIIIe siècle, ont également survécu. La grange, une des plus grandes du pays, offre une impressionnante vue sur une immense charpente posée sur des colonnes. L’ensemble est reconverti en centre de séminaires et de réceptions, avec une salle de théâtre.

 

Ferme de La Ramée - Guy Focant © SPW

Rue de l'Abbaye 19
1370 Jodoigne (Jauchelette)

carte

Classée comme monument le 27 février 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Médard de Jodoigne

L’église Saint-Médard est cédée, vers 1175, par les comtes de Duras aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. L’église actuelle, de style gothique, a été construite en matériaux locaux (grès et calcaire). Le chœur à chevet semi-circulaire, qui présente une élévation extérieure à deux niveaux avec des fenêtres basses en plein cintre sous une arcade murale, et le transept, qui s’ouvre sur deux absidioles, trahissent encore une influence romane. La construction s’achève au début du XIVe siècle avec les parties hautes de la nef et de la tour. Seules les voûtes des bas-côtés et des absidioles sont d’origine ; celles de la nef principale et du transept datent de 1759.

 

Église Saint-Médard de Jodoigne - Guy Focant © SPW

Rue Saint-Médard
1370 Jodoigne

carte

Classée comme monument le 21 décembre 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Église Notre-Dame à Huy

De la collégiale romane ne subsiste que la vaste crypte qui abrite aujourd’hui un opulent trésor comprenant, entre autres, les châsses mosanes (XIIe siècle) de saint Mengold et de saint Domitien. 

L’édifice actuel, de style gothique, a été construit à partir du XIVe siècle. Mais ce n’est qu’au XVIe siècle que les travaux s’achevèrent par l’installation de la plus grande rose de Wallonie, li Rondia, et par la réalisation de la très belle décoration peinte. 

Remarquable par ses deux tours qui cantonnent le chœur – la tour nord abrite le carillon –, l’église de Huy l’est aussi par le très beau portail de Bethléem, situé au sud du chevet. Daté du XIVe siècle, il représente trois scènes de la Nativité. C’est un des plus beaux portails de Wallonie. Une campagne de restauration d’envergure se poursuit depuis une quinzaine d’années.

Parvis Théoduin de Bavière
4500 Huy

carte

Classé comme monument le 1er août 1933
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Église Saint-Hadelin à Celles

L’église Saint-Hadelin de Celles est une ancienne collégiale de style roman, bâtie au XIe siècle. Construite à l’emplacement où saint Hadelin se retira à la fin du VIIe siècle, l’église est l’héritière d’une fondation monastique qui abrita dès le Xe siècle un collège de chanoines, siège plus tard d’un pèlerinage. L’édifice est un des premiers témoins de l’architecture religieuse romane. Il a fortement été restauré en 1590 (surtout l’avant-corps), aux XIXe et XXe siècles. L’église est composée de volumes juxtaposés dont la lecture est assez claire.

La façade est composée d’un avant-corps cantonné de deux tourelles d’escalier semi-circulaires. Elle est surmontée d’une tour occidentale de quatre niveaux. La tour est couronnée d’une flèche octogonale flanquée de quatre petites flèches. L’accès à l’église s’effectue par deux entrées latérales situées dans la première travée des collatéraux nord et sud. Les murs gouttereaux ainsi que ceux des collatéraux et du chœur sont caractérisés par des arcatures aveugles, typiques de l’architecture romane. La nef et les collatéraux se développent en longueur sur cinq travées. Le transept est peu saillant et bas. Le bras nord est doté d’une chapelle néoromane datée de 1858 tandis que la croisée est limitée par un arc diaphragme. Le chœur s’achève par une abside semi-circulaire en cul-de-four doublée de deux absidioles.

L’église abrite également deux cryptes, l’une, occidentale, située sous la tour et l’autre, orientale, sous le chœur. Cette crypte orientale semi-enterrée est composée de neuf travées couvertes de voûtes d’arêtes supportées par des piliers et pilastres. Remarquons les caractéristiques de l’architecture romane de type mosan comme l’avant-corps, la tour massive, les plafonds plats, l’horizontalité marquée du vaisseau, la simplicité du décor interne et la pose d’enduit à l’extérieur comme à l’intérieur.

Rue Saint-Hadelin 2
5560 Houyet (Celles)

carte

Classée comme monument le 18 juin 1947
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Pierre de Melreux

L’église Saint-Pierre de Melreux est un édifice classique construit en moellons de calcaire. Elle comporte une tour permettant l’accès à une large nef et à un choeur assez profond. Ces deux dernières parties ont été reconstruites en 1699.

La tour comporte des ancres qui la datent de 1671. Elle s’élève sur quatre niveaux percés de maigres baies. L’accès s’opère par une porte en plein cintre situé sur la face Sud. Elle est surmontée d’une flèche pyramidale en ardoises flanquée aux quatre coins par quatre petites flèches similaires. La nef et le choeur, fermé par une abside à trois pans, sont couverts par une toiture en bâtière à coyau en ardoises. Notons les exceptionnels décors intérieurs polychromes, les stucs datés de 1770 et les vitraux de L. Navez (1947).

Église Saint-Pierre de Melreux - Guy Focant © SPW

L’intérieur, caractérisé par un abondant décor de stucs de style Louis XV datés de 1770, conserve une trace liée à l’histoire stavelotaine : l’église abrite en effet le monument funéraire de Jean-Ernest de Loewenstein, seigneur de Rochefort mais également prince-abbé de 1715 à 1730. Taillé dans du marbre en 1731, il présente un portrait du défunt agenouillé devant un christ en croix, sa mitre et sa couronne posés sur une chaise à ses côtés ainsi qu’une inscription latine énonçant ses nombreux titres : « Joannes Ernestus S.R.F. Princeps in Loewenstein- Vertheim, Comes de Rochefort & Stabulensis et malmundariensis abbas et princeps (…) Obiit 26 Iulii 1731 (…) ». L’ensemble est surmonté des armoiries du défunt.

 

Place Saint-Pierre
6990 Hotton (Melreux)

carte

Classée comme monument et site le 30 novembre 1989
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (décors intérieurs polychromes)

Institut du Patrimoine wallon

Églises ouvertes

Église Saint-Sébastien de Charneux

L’église Saint-Sébastien de Charneux a été construite à l’emplacement d’une chapelle mentionnée dès 1380. L’édifice en moellons de grès et calcaire est composé d’une tour, d’une nef centrale et d’un chœur à chevet à trois pans. Ce dernier est béni en 1443 et l’église est consacrée en 1616.

La tour est massive et percée de rares ouvertures. Elle est couronnée d’une haute flèche à huit pans en ardoises. L’entrée est composée d’une porte cintrée vraisemblablement datée du XVIIe siècle. La nef est flanquée de deux bas-côtés à pignons percés de baies chaînées à arc brisé.  Deux chronogrammes y sont placés : « MaLe/DI-Cent-bene fiat » ainsi qu’une date : 1652. Cette inscription signifiant « Qu’ils disent du mal, peu importe du moment que les choses soient bien faites » et se réfèrerait à une anecdote selon laquelle l’agrandissement de l’église aurait été possible par une vente de terrains. Cette vente aurait alors provoqué des critiques et des plaintes des villageois.

Les bas-côtés, ainsi que les colonnes de la nef, ont été ajoutés entre 1636 et 1675 par le curé Jacques Warrimont. La nef est couverte d’une voûte en berceau où l’on peut remarquer les représentations de la Vierge, du saint Esprit et des quatre évangélistes. Une sacristie est ajoutée dans le prolongement du chœur entre 1727 et 1757 par le curé Nicolas Ernolet. Elle est éclairée par des baies à meneau et bandeaux formés par les appuis et les linteaux. La toiture est caractérisée par un clocheton à bulbe polygonal. Remarquons les lambris en bois du chœur, les orgues, les confessionnaux ainsi que deux statues en bois figurant le saint patron de l’église, saint Sébastien.

Grand Vinave
4654 Herve (Charneux)

carte

Classée comme monument le 2 décembre 1959

Institut du Patrimoine wallon

no picture

Église Saint-Jean-Baptiste de Herve

L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste comporte une tour imposante construite au XIIIe siècle, vestige du donjon d’un ancien château. Édifiée en moellons de grès et de calcaire, l’église est composée de quatre niveaux, chaque étage étant  souligné d’un cordeau mouluré. La tour conserve des caractéristiques défensives : sa hauteur impressionnante de 21 m, ses ouvertures étroites et rares servant au tir (aux premiers niveaux) et à l’éclairage (au dernier niveau). Le sommet de la tour surmontée d’une haute flèche hélicoïdale est flanqué d’échauguettes (ou guérites) couronnées de flèches octogonales.


L’édifice est reconstruit au XVIIe siècle. Il est composé d’une nef, de deux collatéraux, d’un transept et terminé par un chœur à abside à trois pans. La croisée du transept est couronnée d’un clocheton polygonal. La nef s’étend sur sept travées en arc brisé composé d’un soubassement, d’un bandeau de calcaire et de petits frontons triangulaires. Chacun de ses frontons comporte soit la date de son édification, soit les signes « IHS », « AO » ou « MRA ». Deux références à la construction de l’édifice sont également visibles dans le transept et le chœur. On peut y lire la date de 1653 formée par de gros moellons de calcaire. L’édifice est doté de sacristies néogothiques construites au XIXe siècle (1870) par l’architecte liégeois E. Halkin.


La façade est percée d’un portail cintré couronné d’un fronton triangulaire et d’un calvaire flanqué de deux baies à arcs brisés. On y ajoute en 1923, trois pierres tombales datées de 1630, 1654 et du XVIIIe siècle. Remarquons le mobilier (fonts baptismaux, orgues, chaire de vérité, banc de communion, etc.) datant essentiellement des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

Place de l'Église
4650 Herve

carte

Classée comme monument le 15 mars 1934

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Pierre d'Hastière-par-Delà

L’église Saint-Pierre d’Hastière-par-delà, ancienne priorale Notre-Dame, fait partie d’une abbaye bénédictine fondée au début du Xe siècle (vers 900) par Wigéric, comte de Bigdau. Réunie en 969 avec l’abbaye de Waulsort, elle est réduite au rang de prieuré.

L’abbatiale romane est construite en 1033-1035 par l’abbé Rodolphe. Elle est ensuite agrandie et allongée vers l’est. Pour ce faire, on détruisit le chœur et on ajouta quatre travées supplémentaires de style gothique. Sous l’abbatiat d’Allard de Hierges (1260-1264), on dota l’édifice d’un chœur à abside. L’abbatiale est supprimée à la Révolution française et subit d’importantes dégradations. Elle est ensuite restaurée entre 1882 et 1909 par l’architecte A. Van Assche et devient église paroissiale au début du XXe siècle (1912). Elle est une nouvelle fois restaurée suite aux dommages de la Seconde Guerre mondiale.

La façade est ouverte d’un portail à linteau datant du XIIIe siècle, surmontée d’une tour massive de quatre niveaux et annexée d’une tourelle d’escalier au nord. La nef est composée de cinq travées. Elle est flanquée de deux collatéraux sous appentis. Ouvert par de hautes baies en plein cintre, le vaisseau est caractérisé par de grandes arcatures aveugles également en plein cintre. Le transept est saillant et bas. Il sépare la nef et l’agrandissement ultérieur, à savoir un second vaisseau gothique à trois nefs et quatre travées qui remplace le chœur roman.  Le chœur gothique comporte une travée et se termine par un chevet à trois pans. Il est ouvert par des baies en lancettes sous oculus. L’édifice est couvert d’une toiture en ardoises et d’un clocheton surmontant la croisée. Ce dernier, de plan carré, s’achève par une flèche octogonale. Remarquons les stalles du XIIIe siècle (chœur), la statuaire comprenant notamment des œuvres de Lambert Lombard ainsi que la crypte abritant des sarcophages mérovingiens.

Bord de Meuse
5540 Hastière (Hastière-par-Delà)

carte

Classée comme monument le 14 avril 1942

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Pierre de Xhignesse

Le village de Xhignesse concentre ses constructions autour de son église romane, dédiée à saint Pierre. Celle-ci se dresse sur une petite butte, entourée d’un cimetière aux nombreuses tombes des XVIIe et XVIIIe siècles. Un premier bâtiment à vocation monastique aurait précédé, au début du VIIIe siècle, l’église actuelle, érigée au tournant des XIe et XIIe siècles. Une église plus modeste, dont les substructions ont été découvertes un peu plus loin au début des années 1970, aurait alors rempli la fonction paroissiale. 

L’église Saint-Pierre se compose d’une nef centrale et de bas-côtés, d’un transept et d’un chœur rectangulaire à terminaison absidiale, flanqué d’annexes. Une tour occidentale, assez basse, a été ajoutée au XIIe siècle. L’appareil de moellons calcaires et de grès, assez irrégulier, n’est décoré d’arcatures et de niches qu’au niveau du choeur. Cette composition, un des exemples les plus anciens de ce type de décor, se reflète, simplifié, sur les annexes du chœur. Des transformations ou restaurations plus ou moins importantes jusqu’au XXe siècle ont gommé les indices permettant de comprendre le détail d’un édifice dont les caractères principaux ont toutefois pu être maintenus : transept de longueur égale à celle de la nef, plafond plat, intérieur enduit et peint. Le mobilier comprend des dalles funéraires du XVIe au XVIIIe siècle, des fonts baptismaux du XVIe siècle et une chaire de vérité en chêne polychromé de la seconde moitié du XVIIe siècle.

Hameau de Xhignesse
4180 Hamoir (Xhignesse)

carte

Classée comme monument le 15 mars 1934
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Orgue de l'église Notre-Dame de l'Assomption à Bossut-Gottechain

Construite à la fin du XVIIIe siècle en briques soulignées de pierre de Gobertange, l’église Notre-Dame de l’Assomption abrite un orgue exceptionnel à un clavier et demi, un type assez courant dans nos régions aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ce clavier et demi permet, en effet, de moduler le son à moindre coût selon une pratique qui s’inscrit dans le courant d’uniformisation qui touche les orgues classiques en France et, dans une moindre mesure, dans nos régions.  

L’orgue de Bossut se trouvait, jusqu’au début du XIXe siècle, dans l’abbaye de Florival, toute proche. Daté de 1760, il est l’œuvre du facteur François Coppin, premier représentant d’une importante école établie à Nivelles et dont cet orgue est l’œuvre la mieux conservée. Ce facteur est connu pour avoir régulièrement fait appel, pour ses buffets, à l’ébéniste Nicolas Bonnet dont la marque de facture se traduit dans l’usage de lignes courbes qui s’intègrent de manière harmonieuse aux tribunes. 

Autre particularité, un orgue miniature postiche ou positif, rappelant la présence du second clavier, est encastré dans la balustrade de la tribune. Il semblerait, d’après la facture des tuyaux d’orgues, que le positif ait été créé à partir de tuyaux plus anciens que ceux du grand-orgue qui sont, eux, des pièces originales. Lors de la restauration d’ensemble, en 1989, des traces de polychromie ont enfin été mises en évidence.

 

Orgue de l'église Notre-Dame de l'Assomption à Bossut-Gottechain - G. Focant © SPW

Place Bossut 3
1390 Bossut-Gottechain (Grez-Doiceau)

carte

Classé comme monument le 3 octobre 1974
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon