La ducasse d’Ath

La ducasse d’Ath est unique par l’originalité de ses géants et  de ses chars et suscite un enthousiasme impressionnant dans la population locale. Huit géants participent à ce spectacle et dansent au son des fanfares locales ou régionales. La ducasse d’Ath trouve ses origines dans la consécration de l’église paroissiale (dédicace) et existe depuis la fin du XIVe siècle. Les géants, comme le Cheval Bayard, symbole de l’épopée opposant Charlemagne aux quatre fils Aymon, furent intégrés dans la procession au XVe siècle. A l’époque, elle était organisée dans un but didactique et religieux. Au fur et à mesure, la procession devint plus laïque et de nouveaux personnages rejoignirent le géant Goliath : le Cheval-Diricq, les Hommes sauvages, le Diable Magnon, l’Aigle… et, en 1715, on donna une femme à Goliath. En 1794, tous les géants athois furent détruits sur la place publique à l’initiative des Jacobins, en tant que symboles de l’Ancien Régime. Ils furent réhabilités au début du XIXe siècle pour retrouver leur place dans la procession qui devint un cortège laïc.

Aujourd’hui, la ducasse commence le vendredi par la sortie du géant Tirant, le tir à l’arc sur l’Esplanade et le brûlage des pantalons (brûlage de maronnes) du géant Goliath à la veille de son mariage, se poursuit le samedi par le mariage de Goliath, annoncé par la grosse cloche de l’église Saint-Julien, et le célèbre combat contre le berger David. Le dimanche, le cortège des géants – parmi lesquels le Cheval Bayard avec ses 600 kilos et 16 porteurs est le plus impressionnant –, des chars tirés par des chevaux et des groupes historiques, part à 9 heures 45 de la gare pour atteindre l’Esplanade d’où le cortège repart l’après-midi en sens inverse. Un moment fort est celui où Goliath et son épouse dansent, puis s’embrassent. Le lundi matin, les géants circulent une dernière fois en ville pour recevoir les remerciements des habitants.

 

 

 

Dernier week-end d’août

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013