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Ferme du Caillou à Vieux-Genappe

Grosse bâtisse de style néoclassique, la ferme du Caillou a été érigée en briques et pierre en 1757. Elle est l’un des endroits-clés de la bataille de Waterloo et un des principaux lieux de mémoire. Le 17 juin 1815, Napoléon s’y installe et y établit son plan de bataille au matin du 18 juin. La ferme est partiellement incendiée par les troupes prussiennes le 19 juin.

Elle est vendue à Jean-Joseph Aubry le 20 novembre 1818 et reconstruite par son nouveau propriétaire. Le lieu devient un cabaret et un relais pour les diligences. En 1865, la ferme du Caillou est acquise par l’architecte provincial Émile Coulon qui la transforme en maison de campagne.

La ferme est à nouveau vendue en 1905 avant de finalement être acquise par la société belge d’études napoléoniennes le 13 septembre 1950 qui la transforme en musée.

Sur la façade principale, au-dessus de l’entrée, se trouve une petite plaque surmontée d’un aigle : «Le Caillou : c’est dans cette maison que Napoléon passa la nuit du 17 au 18 juin 1815 ».

Une autre plaque, en bronze, se trouve à l’intérieur de l’édifice. Elle énumère les personnes présentes aux côtés de Napoléon avant la bataille : « Au Caillou, quartier général impérial, ont été présents les 17 et 18 juin 1815 : Napoléon Ier, empereur des Français, le prince Jérôme, le major général de l’armée Maréchal Soult, duc de Dalmatie. Le maréchal Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa. Le grand maréchal du palais, général Bertrand. Le chef d’état-major général, général Bailly de Monthion. Les généraux Corbineau, Dejean, Drouot, Flahaut, Gourgaud, La Bedoyère, Lebrun, Milhaud, Morand, Mouton, Pelet, Petit, Reille, Rogniat. Les colonels Bussy, de Forbin, Laurent, Zenowicz. Le secrétaire d’état Maret, duc de Bassano. Le grand prévôt de l’armée, général Radet. Les écuyers de Canisy, de Mesgrigny, Fouler de Relingue. Les secrétaires Fain, Fleury de Chaboulon. Les chirurgiens Larrey, Percy. Les pages de Turenne, Gudin. Le vaguemestre (militaire chargé du service postal dans une unité militaire) capitaine Coignet. Le valet de chambre Marchand. Le mameluk Ali. De garde, dans le verger, le 1er bataillon du 1er chasseur de la Garde impériale, commandant During ».

Le musée abrite la reconstitution de la chambre de l’empereur, dans laquelle se trouve une plaque commémorative reprenant l’inscription suivante : « C’est dans cette chambre que Napoléon Ier passa la nuit du 17 au 18 juin 1815 ». On peut notamment y apercevoir le lit de camp qu’il utilisa au cours de ses dernières campagnes guerrières.

Dans le jardin se trouve une statue en bronze de l’empereur inaugurée en juin 2002. Elle comporte l’inscription suivante sur son socle : « Don des chevaliers d’Amalfi en mémoire des soldats italiens et polonais ayant combattu pour la liberté de leur Patrie et la Démocratie sous les aigles de l’empereur Napoléon Ier. Œuvre réalisée par le sculpteur de notre ordre Luigi di Quintana Bellini Trinchi, principe de Cagnano ».

Dans le jardin également, une stèle commémore le bivouac du 17 juin 1815 : « Dans ce verger a bivouaqué pendant la nuit du 17 au 18 juin 1815 le 1er bataillon du 1er régiment des chasseurs à pied de la Garde impériale, commandant During. Ce bataillon s’étant illustré à Marengo, Ulm, Austerlitz, Iéna, Friedland, Essling, Wagram, Smolensk, La Moskowa, Hanau, Montmirail. 1815-1965». Cette stèle a été placée par la société belge d’études napoléoniennes. Un ossuaire édifié en 1912 et reconstruit en 1954 rassemble des ossements trouvés au hasard sur le champ de bataille. On y trouve l’épitaphe «Pro Imperatore Saepe, Pro Patria Semper» (pour l’empereur souvent, pour la patrie toujours).

Chaussée de Bruxelles 66
1472 Vieux-Genappe

carte

Classée comme monument le 14 juin 1951

Institut du Patrimoine wallon