Dispositions du traité des Pyrénées (1659) relatives à l’espace wallon

Le traité de Westphalie (1648) consacre les traités antérieurs, l’acquisition de l’Alsace par la France et l’acquisition définitive par les Provinces-Unies de la Flandre zélandaise, du Brabant septentrional et de Maastricht (les anciens Pays de la généralité). L’indépendance de la république des Provinces-Unies est également reconnue.
Partout, Provinces-Unies, Angleterre et France tentent d’affaiblir l’Espagne. Ici, la place-forte de Dunkerque est conquise par une coalition franco-britannique (1658). Attribuée à l’Angleterre en 1659, elle est rachetée par la France (1662). Quant aux places fortes espagnoles de Mariembourg, Charlemont-lez-Givet, Philippeville, elles tombent aux mains des Français et, lors du traité des Pyrénées (1659), la France est confirmée dans ses nouvelles possessions de l’Artois, une partie du Hainaut, Gravelines, Thérouanne, une partie du duché de Luxembourg et quelques enclaves, dont Philippeville et Mariembourg.
Ayant perdu la bataille de l’Entre-Sambre-et-Meuse, l’Espagne se replie sur la Sambre. Le village de Charnoy est acheté et transformé en forteresse, donnant naissance à Charleroi (1666), nom choisi en l’honneur de Charles II. Namur est renforcée et devient l’une des dix plus grandes forteresses d’Europe à l’époque : les deux cités sambriennes deviennent une des clés d’accès aux Pays-Bas.

Références
Bou154 ; Duby126 ; Duby174c ; Er53b ; FH04-235 ; GdA_1659 ; H78 ; H85A ; Lent343 ; Pos592 ; VdEss04


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)