Politique
8 février 1635
Traité de Paris sur le partage des Pays-Bas

À peine la Trêve de Douze Ans achevée (1621), les belligérants reprennent les armes. Entre Espagnols et Provinces-Unies les enjeux sont stratégiques, religieux et économiques (contrôle de l’Escaut, de Bréda et d’Anvers) et le conflit qui les oppose s’inscrit dans le cadre plus général des guerres qui déchirent alors toute l’Europe. Dans le jeu des alliances, Richelieu trouve intéressant de s’allier aux États généraux de la république des Provinces-Unies contre l’Espagne. Signé à Paris le 8 février 1635, l’union défensive et offensive entre les deux pays prévoit notamment le partage des provinces espagnoles. À la France reviendraient Cambrai et le Cambrésis, le Luxembourg, les comtés de Namur, de Hainaut, Tournai et le Tournaisis, l’Artois et une grande Flandre wallonne (en dessous d’une ligne Blankenberge, Dam, Bruges, Rupelmonde). Tout le reste reviendrait aux Provinces-Unies.
En mai 1635, la France déclare la guerre à l’Espagne, tandis que l’Empereur fait la même déclaration de guerre à l’égard de la France. Dès lors, le territoire de la principauté de Liège comme les provinces wallonnes des Pays-Bas apparaissent d’évidence comme le lieu où les forces armées vont s’affronter. Durant l’été 1635, Tirlemont et Louvain sont les principaux champs de bataille où les armées espagnoles sortent victorieuses.