Sarcophage de Chrodoara, photo extraite de http://www.amayarcheomusee.be/pages/sarcophage.htm
Fondatrice de l’église Saint-Georges à Amay, abbesse d’une communauté monastique, Chrodoara avait laissé son souvenir dans la mémoire mosane sous le nom de sainte Ode du fait de la vénération populaire dont elle faisait l’objet. Membre du clan des Chrodoïnides, provenant de la région de la Moselle, vivant dans l’entourage du roi Childebert II avant de s’installer sur les bords de la Meuse au VIIe siècle, Chrodoara sort de l’oubli lorsque son sarcophage est découvert, le 22 janvier 1977, par les fouilleurs du Cercle archéologique Hesbaye-Condroz : il s’agit d’une mise au jour exceptionnelle.
Daté d’environ 727 à 738, ce sarcophage constitue le seul exemplaire, dans la Gaule mérovingienne et franque, d’un mobilier funéraire où l’effigie de la défunte est sculptée dans la pierre (provenant d’une région à cheval entre Champagne et Lorraine). Bien qu’elle soit remise en question, l’interprétation la plus communément admise considère que ce sarcophage-reliquaire a été réalisé à l’occasion de l’élévation-canonisation des reliques de la sainte par l’évêque de Maastricht vers 730. Conservé dans l’Église Saint-Georges et Sainte-Ode à Amay, le sarcophage de Chrodoara est classé parmi les biens exceptionnels de Wallonie par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
(NB : date présumée)