Code postal
5620
no picture

Vestiges des remparts de Florennes

Florennes fut le siège de l’une des plus importantes seigneuries liégeoises de l’Entre-Sambre-et-Meuse qui comptait ainsi près de la moitié des localités de l’actuel arrondissement de Philippeville. Au cours des siècles, la ville fut dotée de fortifications dans le but de la protéger des velléités des comtes de Namur, présents dans toute la région. 

La première enceinte d’importance fut érigée à partir de 1465 : des fossés protègent la cité sur trois côtés, un imposant château sur le quatrième. De nos jours, plusieurs témoins subsistent : la tour Jacquet, de plan circulaire et plusieurs pans de murailles remaniées derrière les habitations de la rue Montagne de la Ville et de la rue Saint-Gangulphe, où se trouve la tour de l’Occident, semi-circulaire, d’environ 7 m de diamètre et 5 m de hauteur. À gauche de celle-ci, un passage est peut-être l’héritier d’une servitude vers le « Posty », petite porte de sortie de l’enceinte.

carte

Frédéric MARCHESANI, 2013

no picture

Ancienne auberge Vincent

Siège d’une auberge en 1815 et situé place Verte, l’édifice abrite aujourd’hui un fleuriste. 

C’est à cet endroit que le comte de Bourmont installe son quartier-général le 14 juin 1815. 

Né le 2 septembre 1773, Louis Auguste Victor de Ghaisne, comte de Bourmont, entre dans l’armée en 1788. Il prend part à la bataille de Valmy en 1792 et à celle de Wissembourg l’année suivante. 

Accusé d’être royaliste, il est arrêté et emprisonné au Temple de 1801 à 1804 après une évasion qui le conduit au Portugal. Rentré en France en 1808, il rejoint l’armée d’Italie en 1810 puis prend part aux campagnes de 1813 et 1814. 

Sous la première Restauration, il est placé à la tête de la 6e division militaire et rejoint le maréchal Ney pendant les Cent-Jours. Craignant pour l’indépendance nationale, il se rallie à Napoléon bien que royaliste. 

Le 23 avril 1815 est prononcée la déchéance des Bourbons, décision de l’empereur qui fait définitivement basculer le comte de Bourmont : alors qu’il se trouve à Florennes, il décide le 15 juin 1815, à la veille de la bataille de Ligny, d’abandonner son commandement et de déserter en compagnie de son état-major.

 

Place Verte 35
5620 Florennes

carte

Frédéric MARCHESANI, 2014

Guy Focant (SPW)

Château de Morialmé

Le château de Morialmé a été construit par Ch. De Bryas, comte de Morialmé, au XVIIe siècle. Il est formé d’un quadrilatère en brique et calcaire dont l’accès s’opère par un portail à l’ouest. Le corps de logis, imposant et de style traditionnel, est bordé dès 1760, par deux ailes classiques.  À ce premier quadrilatère est annexé un second ensemble, la ferme du château, également formé de quatre ailes.

Le corps de logis compte dix travées et deux niveaux en brique sur soubassement en pierre. Il s’ouvre dans l’axe par une porte en plein cintre à harpes saillantes et au vantail ancien. Les baies à croisées ou à traverse ont quant à elles été refaites vers 1977. L’édifice est couronné d’une toiture en bâtière à coyau percée de lucarnes à croupe. L’agencement intérieur est marqué par des détails gothiques tardifs et renaissants (profils de cheminées).

Les deux ailes classiques comportent deux niveaux fortement ouvert vers l’extérieur. L’aménagement intérieur est marqué par des décors en stucs dont les plus exceptionnels sont abrités dans la « salle d’armes » où l’on retrouve des stucs en reliefs majeurs représentant des trophées militaires ainsi que des motifs floraux et végétaux.

Rue du Château 228
5620 Florennes

carte

Classé comme monument et site le 21 décembre 1979
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (salon dit « salle d’armes »)
 

Institut du Patrimoine wallon

La Marche Saint-Pierre de Morialmé

La marche Saint-Pierre à Morialmé remonterait à 1854, année au cours de laquelle la fièvre des marais fit de véritables ravages parmi la population. Le médecin du village promit alors à saint Pierre une procession en échange de son intercession. Celle-ci eut lieu le 29 juin de cette année et, dans les jours qui suivirent, l’épidémie fut endiguée et les malades guérirent. Dès lors, la procession fut répétée annuellement. Cinquante ans plus tard, en 1904, participaient trois compagnies, les Vétérans, les Patriotes et les Amis réunis. 

Actuellement, seules les deux dernières subsistent. La discussion pour la répartition des rôles se fait peu avant le Lundi Pâques et est annoncée à cette date. Des visites aux donateurs potentiels sont ensuite organisées. La veille de la procession proprement dite, le samedi, les compagnies rendent hommage au monument aux Morts. Le Dimanche, les Patriotes se rendent à la messe pendant que les Amis réunis reçoivent les distinctions ; ce sera ensuite le tour des Patriotes. Le cortège se forme pour se rendre à la Chapelle Saint-Pierre où la statue du saint est installée sur un autel en plein air. Après que les honneurs militaires lui aient été rendus et le bivouac des hommes d’armes, la statue regagne sa chapelle et les compagnies rentrent au village sur la Grand Place duquel elles s’organisent en bataillon carré. Le lundi, elles saluent les personnalités et les membres protecteurs.

Dimanche suivant le 29 juin

carte

Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saints-Pierre-et-Paul de Florennes

L’histoire de la marche de Florennes à proprement parler semble remonter à l’année 1821 où l’on remercie Saint Pierre – dont le culte est bien antérieur dans la localité – pour ses bienfaits aux ouvriers miniers, suite à la donation d’une relique de l’apôtre par le pape Pie VII. En 1824, une marche impromptue est organisée suite à l’interdiction hollandaise et, en 1825, elle se met véritablement en place. Les marcheurs s’organisent en trois groupes : les Blancs, les Rouges et les Petits marcheurs (pour les jeunes de moins de 14 ans). 

La désignation des officiers et cantinières s’effectue dès la fin de l’hiver et est officialisée au cours d’une cérémonie le Lundi de Pâques. Ensuite, divers visites sont faites aux potentiels donateurs. Le samedi de la marche, la statue de la chapelle Saint-Pierre est emmenée à la collégiale Sainte-Gandulphe où elle séjournera pour deux nuits. Le dimanche commence par la messe militaire à 8h00 puis un hommage au monument aux morts. A 10h00, une messe est donnée pour les Petits marcheurs pendant que, sur la Grand Place, on remet les décorations aux marcheurs les plus anciens. La procession débute à 11h00 avec les Rouges en tête et les Blancs, la plus ancienne compagnie, portant la statue. Elle se rend à la Chapelle Saint-Pierre et l’après-midi repart vers la Collégiale. 

La statue de Saint-Pierre est ramenée à sa chapelle définitivement le lundi avant que les marcheurs ne raccompagnent le clergé et rendent visite aux donateurs.

Dimanche suivant le 29 juin

carte

Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013