Cette maison construite en grande partie en moellons et briques, encore en partie enduite, a conservé sa typologie traditionnelle.

Probablement datée du XVIe et remaniée au XVIIIe siècle, elle est formée d’un haut soubassement percé d’une porte à montants appareillés et de trois soupiraux, également appelés « burguets », surmontés d’un arc.

Deux baies à linteau droit en bois répondent à la partie haute de la baie d’imposte de la porte, murée ou occupée, dans sa partie inférieure, par l’exhaussement de celle-ci. 

Le pignon est éclairé de deux fenêtres, l’une a conservé son encadrement en bois et aurait été un ancien monte-charges, l’autre est une petite ouverture faîtière. La maison est couverte d’une bâtière en tuiles à coyau. 

Elle attend depuis quelques années une restauration qui lui redonnerait son lustre d’antan.

Petite anecdote, le nom de la rue découle de la présence jadis des métiers spécialisés dans le cuir et la fabrication de courroies. L’explication de cette installation artisanale est à chercher dans la proximité avec l’Escaut.

Cette maison d’angle, dont la façade principale est située rue de la Cordonnerie et la façade latérale tournée vers la rue de la Lanterne, fait partie d’un ensemble de constructions de style Louis XIV datant des environs de 1685.

Ces maisons présentent toutes un rez-de-chaussée commercial et des étages de hauteur dégressive, éclairés de baies aux jambages à refends communs.

La façade principale compte trois travées de trois niveaux. 

Le rez-de-chaussée est entièrement appareillé et est percé de deux baies et d’une porte dont l’aplomb s’est considérablement modifié.

Au premier étage, les allèges des baies sont en briques couvertes d’un badigeon de couleur rouge. Deux d’entre elles sont ornées d’un cartouche rectangulaire sculpté.

La façade latérale est de type tournaisien et montre quatre travées dont l’une est murée et les trois autres à baies jointives. 

L’immeuble est couvert d’une toiture de tuiles ou d’ardoises, ouverte d’une lucarne à croupe ornée d’ailerons sculptés en volutes.

Cette maison d’angle est composée d’une façade traditionnelle tournée vers la place Clovis et d’une façade classique située au n° 1 de la rue Barre-Saint-Brice. Il s’agit de l’ancien « recran Cazier » fondé en 1594 et reconstruit en 1759. 

La façade classique en pierre et briques enduites est composée de deux niveaux de trois travées sur soubassement appareillé ainsi que d’un pignon à rue. Ce dernier est orné d’ailerons à volutes et d’un fronton triangulaire dont le tympan est resté sans ornementation. Les percements à petits-bois disposent d’un encadrement en pierre appareillée en faible relief. L’allège médiane est ornée d’une pierre frappée aux armes de Pierre Cazier. Cette façade devait, à l’origine, présenter une entrée, comme en attestent les traces de remaniement du soubassement sous la baie centrale, témoins de l’existence passée d’une porte.

La façade de type traditionnel tournaisien, en briques badigeonnées et pierre, est composée d’un haut soubassement en moellons. Elle s’élève sur deux niveaux de deux travées aux baies aveugles. Le bâtiment est prolongé à l’arrière par un mur de clôture percé d’une petite porte de type tournaisien donnant accès à une cour intérieure et à la façade arrière. Le bâtiment est abrité sous une toiture en bâtière d’ardoises.

L’église Saint-Nicolas était jadis appelée « Saint-Nicolas du Bruille », faisant référence à la seigneurie dans laquelle l’édifice était établi, ou encore « église du château », lors de l’aménagement de la forteresse d’Henri VIII en 1515. 

Cet édifice en calcaire de Tournai remonte à la fin du XIIe siècle, époque de la construction du chœur et d’une partie du transept. Ces deux éléments s’inscrivent dans la période de transition entre le roman et le gothique. L’église est achevée avant 1213 par l’ajout de la nef et de ses bas-côtés ainsi que de la majeure partie du transept en gothique tournaisien précoce. S’y greffe la tour située au dessus du croisillon sud, achevée après 1367. Son pendant, la tour du croisillon nord, n’a jamais été réalisée. Deux grands changements surviennent en 1409 (croisillon nord transformé en chapelle gothique, la chapelle des fonts ou chapelle Notre-Dame) et en 1496 (ajout d’une chapelle au sud du chœur, la chapelle du Saint-Sacrement ou chapelle des Anglais). 

La façade est marquée en son centre par un portail néogothique en arc brisé surmonté de niveaux percés de trois baies en arcs brisés et d’une rose sans remplages, bordés de tourelles d’escaliers. L’intérieur a connu de nombreuses transformations aux XVIIIe et XIXe siècles mais les colonnes de la nef n’en restent pas moins remarquables par leurs chapiteaux de style gothique tournaisien, considérés comme les premiers de la ville et des environs.

Cette maison d’angle de style Louis XIV est datée de 1734 par son enseigne « À la Pomme d’Orange ». 

Ce type d’architecture est caractérisé par l’emploi de la pierre pour les jambages, linteaux, seuils et entablements des percements alors que la brique est réservée aux allèges situées sous les baies des deux étages. 

Le rez-de-chaussée, sur soubassement appareillé, est rythmé de fenêtres aux trumeaux communs et linteaux appareillés à refends.

Les étages ont des percements similaires, dont certains sont murés de briques pour former une alternance que rompt la travée d’angle où se situe l’entrée. 

L’immeuble est surmonté de toitures en bâtière et d’une petite croupe sur le pan coupé. Celles-ci sont percées de deux lucarnes à fronton triangulaire.

Derrière ce bâtiment de la rue des Carmes se cache un important édifice de type traditionnel construit dès 1618 par Wenceslas Cobergher, surintendant général des Monts. Achevé en 1622, il abrita jusque dans la seconde moitié du XIX^e siècle, un Mont-de-Piété. 

Il s’agit d’une institution créée afin de contrer le prêt à usure courant à cette époque et contraire aux préceptes chrétiens. Celle-ci permettait de prêter de l’argent contre le dépôt d’un objet de même valeur. Les biens déposés étaient alors classés chronologiquement. Le bâtiment étant constitué de quatre niveaux de douze travées, chaque travée abritait les dépôts d’un mois bien précis. Si au bout de l’année écoulée, les objets n’avaient pas été réclamés, ils étaient mis en vente. 

Doté d’un haut soubassement appareillé, le bâtiment est cantonné de chaînages d’angle harpés. L’impression de masse due à la longueur de ce bâtiment de briques (douze travées) et à sa hauteur (quatre niveaux) est renforcée par l’horizontalité que donnent les bandeaux non saillants et les cordons-larmiers qui séparent les niveaux de baies. 

Le Mont-de-Piété est visible dans le paysage urbain grâce à sa tourelle haute et élancée, reconnaissable à son lanternon ajouré, installée contre la cinquième travée. Le bâtiment, jadis surmonté d’une toiture plus haute et de nombreuses lucarnes, est abrité par une toiture en ardoises ouverte de trois lucarnes à croupe. L’ancien Mont-de-Piété abrite aujourd’hui le musée d’Archéologie.

Cette maison date de la fin du XVIIe siècle. 

La façade de quatre travées est entièrement couverte d’un badigeon de couleur blanche. Elle est constituée d’un rez-de-chaussée de style Louis XIV et d’un étage de type tournaisien. Le premier style est caractérisé par l’emploi de la pierre appareillée pour les encadrements des percements tandis que le second se reconnaît à l’utilisation alternée de la pierre et de la brique (montants et linteaux). 

Sur soubassement en pierre appareillée, le rez-de-chaussée s’ouvre de trois baies à encadrement aux montants communs.

La verticalité de la façade est contrebalancée par l’accentuation de l’horizontalité grâce à deux bandeaux continus au niveau des seuils des baies. 

Contrairement au n° 20, les allèges en briques bien visibles sous les fenêtres de l’étage disposent de cartouches en pierre qui devaient à l’origine être sculptés. 

La toiture en croupe frontale à coyau est percée d’une lucarne à croupe elle aussi, ornée d’ailerons sculptés arasés.

Cette maison date de la fin du XVIIe siècle.

La façade de quatre travées est constituée d’un rez-de-chaussée de style Louis XIV et d’un étage de type tournaisien. Le premier style est caractérisé par l’emploi de la pierre appareillée pour les encadrements des percements tandis que le second se reconnaît à l’utilisation alternée de la pierre et de la brique (montants et linteaux), ici couverte d’un badigeon blanc.

Sur soubassement en pierre appareillée, le rez-de-chaussée s’ouvre de trois baies à encadrement à joints épais et aux montants communs, auxquelles répondent les fenêtres de l’étage. 

La verticalité de la façade est contrebalancée par l’accentuation de l’horizontalité grâce aux cordons-larmiers (au niveau des linteaux des baies) et au bandeau non saillant (continuant les seuils des baies de l’étage). 

La toiture en croupe frontale est percée d’une lucarne également à croupe, fermée d’un vantail en bois.

Cette façade assez longue en briques et pierre est datée sur les linteaux d’une des portes et du portail de 1711. 

Elle comporte huit travées et deux niveaux et est caractérisée par ses bandeaux continus non saillants ainsi que par ses doubles croisées en bois.

Sur soubassement en pierre appareillé, le rez-de-chaussée est éclairé de baies aux montants harpés et linteaux clavés. L’étage est de type tournaisien, c’est-à-dire percé de fenêtres à l’encadrement alternant les briques et la pierre. La haute toiture en bâtière repose sur une corniche en bois. 

On remarquera les trois fenêtres, jadis postiches, à l’étage ainsi qu’à l’extrême droite, le portail cintré surbaissé à l’encadrement appareillé à crossettes. Ses vantaux de bois sont surmontés d’un remarquable linteau en bois sculpté de rinceaux, constituant le pendant, par sa décoration, de l’une des portes.

Cet hôtel de maître classique date du deuxième tiers du XVIIIe siècle. 

Il est composé de six travées de deux niveaux enduits séparés par un bandeau saillant mouluré. 

Sur soubassement appareillé en pierre, les étages sont ornés aux angles de pilastres toscans en pierre, également appareillée. Deux pilastres mettent l’accent sur la travée située à l’extrême gauche de la façade. Cette dernière est ouverte au rez-de-chaussée d’un portail en cintre surbaissé formant un frontispice et à l’étage d’une porte-fenêtre à balcon ornée de ferronnerie. 

Les baies ont un linteau bombé et un encadrement de pierre. L’entablement de l’étage est souligné d’un bandeau dont la moulure est accentuée au-dessus des pilastres.

La toiture à la mansarde d’ardoises est supportée par une corniche de pierre profilée et est ouverte d’une lucarne en œil de bœuf.

L’intérieur est remarquable de par la rampe de l’escalier de bois et deux pierres ornées d’armoiries.