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7500

 IPW

Maison romane, rue Barre-Saint-Brice n° 14

Dans la foulée des prestigieuses constructions religieuses de style roman, des édifices privés aux caractéristiques semblables vont bientôt être construits par les bourgeois et représentants de la ville. Cette maison constitue avec sa voisine un remarquable témoignage de la production architecturale civile bourgeoise du tournant entre les XIIe et XIIIe siècles (1175 et 1200) dans la vallée de l’Escaut. 

La façade en moellons de pierre de Tournai de trois niveaux surmontés d’un pignon sur rue est marquée horizontalement par des bandeaux continus. Le rez-de-chaussée est ouvert de quatre grandes arcades, fruit de restaurations datant de 1880 et de 1970 à 1972. Les étages sont éclairés par deux rangées de baies à colonnettes centrales ornées d’un chapiteau à feuilles stylisées.

Le pignon est percé de deux registres de fenêtres. Le premier est caractérisé par deux baies semblables aux autres, tandis que le second est ouvert d’une plus petite baie rectangulaire. L’édifice est couvert d’une toiture en bâtière postérieure de tuiles plates qui devait à l’origine être constituée de plomb, tout comme les couvertures des églises romanes.

Rue Barre-Saint-Brice 14
7500 Tournai

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Classée comme monument le 25 juillet 1942

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Maison romane, rue Barre-Saint-Brice n° 12

Dans la foulée des prestigieuses constructions religieuses romanes, des édifices privés de style semblable vont bientôt être construits par les bourgeois et représentants de la ville. Cette maison constitue avec sa voisine un remarquable témoignage de la production architecturale civile bourgeoise du tournant des XIIe et XIIIe siècles (1175 et 1200) dans la vallée de l’Escaut. 

La façade en moellons de pierre de Tournai est composée de trois niveaux et d’un pignon sur rue. Elle est marquée horizontalement par des bandeaux continus. Remanié au fil du temps, le rez-de-chaussée est percé d’une porte et d’une baie à meneau restitué en matériaux contemporains. Les étages sont éclairés par deux rangées de baies à colonnettes centrales. Ces dernières sont soit contemporaines, soit ornées d’un chapiteau à feuilles stylisées (second étage). Le pignon est percé de deux registres de fenêtres. Le premier est caractérisé par deux baies semblables aux autres, tandis que le second est ouvert d’une petite baie rectangulaire.

L’édifice est couvert d’une toiture en bâtière postérieure de tuiles plates qui devait à l’origine être recouverte de plomb, tout comme les couvertures des églises romanes. L’édifice, qui a connu, comme la construction qui lui fait pendant, des dommages lors de la deuxième guerre mondiale, a été restauré entre 1970 et 1972 et accueille actuellement un temple protestant.

Rue Barre-Saint-Brice 12
7500 Tournai

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Classée comme monument le 15 septembre 1936

Institut du Patrimoine wallon

© IPW

Immeuble, rue des Augustins n°27-29

Cette maison, construite au XVIIe siècle, a récemment été restaurée. 

De type tournaisien, elle est caractérisée par l’alternance des matériaux : pierre pour le soubassement, pierre et briques pour les encadrements des baies et enfin, briques pour les allèges et les entablements. L’horizontalité de la façade, composée de cinq travées, est soulignée par les cordons larmiers qui prolongent les linteaux et les seuils des fenêtres. 

Doté d’un soubassement appareillé, le rez-de-chaussée compte une porte et quatre baies disposées symétriquement. Chaque baie comporte une croisée restituée en matériaux modernes, un encadrement (montants et arc de décharge) en briques et pierre alternées ainsi qu’un tympan en pierre.

Une corniche à modillons de bois profilés supporte la toiture en bâtière percée de lucarnes contemporaines. 

Les traitements différenciés de la pierre, notamment au niveau des seuils des baies du rez-de-chaussée, permettent d’identifier les parties restituées des éléments du XVIIe siècle.

Rue des Augustins 27-29
7500 Tournai 

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Classé comme monument le 28 mars 1994 

Institut du Patrimoine wallon

© IPW

Immeuble, rue de l'Arbalète n° 9

Cette habitation en moellons offrant pignon sur rue a été construite au XIVe siècle. 

Elle est composée de deux niveaux bordés de chaînages d’angle dont le rez-de-chaussée présente une porte en arc brisé et encadrement de pierre ainsi que deux baies ajoutées au XVIIe siècle, à montants harpés. 

Le premier étage est percé de trois fenêtres, également aménagées au XVIIe siècle. Surmontant la corniche, le pignon est également percé de deux baies qui devaient initialement servir de monte-charges.

La maison est abritée sous une toiture en bâtière aiguë à coyau, supportée par une corniche en bois moulurée.

La façade arrière, également en moellons, dispose de deux grandes fenêtres au rez-de-chaussée et de deux petites baies à l’étage. Ces dernières possèdent des montants harpés, un seuil saillant et un linteau droit en pierre surmonté d’un arc en briques surbaissé. 

Le pignon est ouvert d’une baie aveugle semblable à son pendant côté rue.

Rue de l’Arbalète 9
7500 Tournai 

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Classé comme monument le 9 octobre 1980

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Tour Henri VIII

La tour Henry VIII dite « Grosse Tour » ou  « tour des Anglais » constitue le dernier vestige d’une citadelle érigée au XVIe siècle par ces derniers - maîtres de la ville de 1513 à 1519 - afin de protéger la rive gauche de l’Escaut. Les remparts de la deuxième enceinte urbaine, renforcés pour l’occasion, constituent alors les flancs nord et ouest d’une citadelle quadrangulaire destinée à accueillir 5 000 hommes. Six nouvelles tours d’artillerie, dont celle-ci, bâties le long des flancs sud et est complètent un aménagement défensif, démantelé par Vauban à la fin du XVIIe siècle. 

Cette tour d’artillerie relativement bien préservée adopte un plan circulaire de 28 m de diamètre pour une quinzaine de mètres de hauteur et possède des maçonneries de 7 m d’épaisseur, constituées de pierres calcaires revêtues d’un parement de grès à l’extérieur et de briques à l’intérieur. Elle comporte deux casemates superposées sous un terre-plein, accessibles par des escaliers intra muros. Une vaste salle de garde est elle aussi aménagée dans l’épaisseur de la muraille tournée vers l’intérieur de la citadelle. Trois embouchures de tir traversent les parois des deux niveaux tandis qu’un orifice au centre de la couverture voûtée permettait de hisser ou d’avoir accès à des éléments d’artillerie sur la terrasse sommitale. Encore inspirée par la tradition médiévale mais construite à une époque charnière dans l’art militaire, la tour Henry VIII constitue la dernière tour d’artillerie conservée en Wallonie. Elle fait l’objet d’un projet de restauration.

Place Verte
7500 Tournai

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Classée comme monument le 13 octobre 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant 

Musée des Beaux-Arts de Tournai

Le musée des Beaux-Arts de Tournai constitue le seul monument dessiné par Victor Horta destiné, dès l’origine, à remplir cette fonction. Il est, en outre, une des rares commandes publiques témoignant du passage de l’architecte de l’Art nouveau vers l’Art déco. 

Le projet muséal est né de la collaboration entre le mécène Henri Van Cutsem, désireux d’assurer la pérennité de sa collection d’œuvres d’art, le sculpteur Guillaume Charlier et Victor Horta. L’idée est pour la première fois évoquée en 1903, mais il faudra attendre 1928 pour en voir la concrétisation. La genèse en est complexe, au gré d’avant-projets successifs dessinés par l’architecte et remaniés pour mener à un ensemble de plus en plus ambitieux, menaçant le budget imparti. Les travaux ne commenceront qu’en 1913 pour être suspendus lors de la Première Guerre mondiale et ce, pour dix ans. En 1923, Victor Horta reprend le dossier en simplifiant son dernier projet, dans un souci d’économie. 

Le musée, tel qu’inauguré en 1928, se compose d’une enveloppe relativement sobre dont ne se détachent que quelques éléments décoratifs au niveau du porche d’entrée. Ce dernier est surmonté d’un groupe statuaire monumental de Guillaume Charlier. Passé un vaste volume d’accueil, on gagne d’amples salles rayonnantes coiffées de grandes verrières. Celles-ci fournissent un éclairage zénithal original et tranchent avec une majorité de murs aveugles portant une décoration somme toute limitée pour des raisons budgétaires.

Rue de l'Enclos Saint-Martin
7500 Tournai

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Classé comme monument le 13 octobre 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

© SPW-Patrimoine-Guy Focant

Maisons de la rue des Jésuites n° 12 à 16

Cette rangée d’habitations, large de 7,20 m, constitue un exemple précieux de la transition entre les styles roman et gothique. Construites en pierre, celle-ci remplacent, peut-être dès le début du XIIIe siècle, des constructions privées mentionnées au XIIe siècle déjà dans les archives du chapitre de la cathédrale comme les propriétés de grands bourgeois exerçant l’activité de changeurs. 

Au XIVe siècle, le bâtiment est scindé en trois parties, dont une sera par la suite profondément modifiée. La construction passe au XVIIe siècle aux mains des Jésuites qui y logent les professeurs de leur premier collège des Pays-Bas. Les modifications apportées à cette époque touchent principalement les colonnettes qui scindent les hautes baies vitrées quadrangulaires des deux niveaux de façade. 

Une partie des exemplaires du rez-de-chaussée sera enlevée pour ne conserver que des ouvertures rectangulaires dont la succession est interrompue par les portes d’entrée. La seconde moitié du XVIIe siècle voit la création d’une fondation destinée à venir en aide aux orphelines. Elle accueillera entre autres au siècle suivant les deux sœurs de Robespierre.

La rangée de maisons est ensuite partagée entre les institutions publiques et des propriétaires privés avant d’être rachetée et de bénéficier, dans les années 1980, d’une restauration, guidée par des recherches archéologiques préalables.

Rue des Jésuites
7500 Tournai

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Classées comme monument le 15 septembre 1936 (maisons  n° 12 et 14) et le 30 juin 1953 (maisons, n° 14b et 16)
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Églises ouvertes

Église Saint-Quentin de Tournai

L’église Saint-Quentin est un édifice roman et de transition. L’église romane construite vers 1200 avait un plan cruciforme dont subsistent aujourd’hui la nef, le transept et sa tour de croisée de transition, deux chapelles (angles sud-est et nord-est) et la partie supérieure du chœur. Au XIIIe siècle on ajouta les voûtes du chevet, les bras du transept et les autres chapelles. Au XVe siècle, la partie inférieure du chœur est reconstruite, on l’encercle d’un déambulatoire et de trois chapelles absidiales. La restauration la plus conséquente est celle qui a suivi les bombardements de la Seconde Guerre mondiale et qui s’est achevée en 1968.

La façade romane, flanquée de deux tourelles d’angles, est composée de trois niveaux couronnés d’un pignon triangulaire. Le premier niveau est ouvert d’un portail néoroman, le second de trois grandes baies en plein cintre devançant une coursière et le troisième de petites fenêtres romanes alternativement aveugles et ajourées. La croisée est surmontée d’une tour trapue couronnée d’une flèche pyramidale. La tour est cantonnée de quatre tourelles d’angles octogonales à clocheton. La nef s’élève sur trois niveaux rythmés par cinq travées. Plus on monte, plus les percements sont importants et plus la lumière entre dans l’édifice. La nef est couverte d’un plafond plat en bois. Le transept saillant à deux travées est ouvert de deux baies surmontées d’un grand oculus. Les bras du transept sont couverts de voûtes. 

Le chœur compte une travée et sept pans. Il est voûté en pierre blanche et est entouré d’un déambulatoire gothique tournaisien tardif ouvert de grandes baies sous archivolte. Ce dernier est couronné de voûtes à nervures en pierre de Tournai. 

Remarquons les voûtes polychromées de la chapelle axiale datant du XVe siècle et illustrant les quatre évangélistes accompagnés d’anges ainsi que la clôture de marbre séparant le chœur du déambulatoire.

Grand Place 44
7500 Tournai

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Classée comme monument le 15 septembre 1936

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Église Saint-Brice à Tournai

L’église Saint-Brice est un édifice construit entre la fin du XIIe et le XVe siècle en styles roman et gothique à l’emplacement d’une église préromane de plan basilical. L’édifice est gravement endommagé suite au bombardement de 1940 et est reconstruit entre 1942 et 1945 par l’architecte S. Brigode. 

Le noyau de la tour romane en façade a été incorporé dans une construction de la fin du XVe siècle. Composée de sept registres, la tour élancée a été utilisée comme beffroi par les habitants de la rive droite de l’Escaut. En 1821, un dernier étage en briques est ajouté. La nef romane de quatre travées et de trois niveaux est flanquée de collatéraux reconstruits au XXe siècle. L’ensemble, nef et collatéraux, est couvert d’un berceau lambrissé. Les croisillons du transept ainsi que les dernières travées du chœur font office de chapelles à pignon triangulaire. La croisée est surmontée d’une tour lanterne (dont le bas est roman et le haut date du XXe siècle) à trois niveaux et à toiture pyramidale.

Le chœur de deux travées est le témoin d’une disposition en « hallekerk », c’est-à-dire d’une église halle. Approfondi de deux travées au XVe siècle, il se termine par un triple chevet à pignons triangulaires. Le chœur rehaussé donne accès à la crypte datant du XIIe siècle. L’église est surmontée d’une toiture en tuiles plates de type ancien datée du XXe siècle.

Rue Barre Saint-Brice
7500 Tournai

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Classée comme monument le 15 septembre 1936

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Église Saint-Jacques à Tournai

L’église Saint-Jacques est la seconde en importance après la cathédrale de Tournai. Elle fait partie, avec d’autres églises paroissiales, d’un noyau d’édifices religieux des XIIe et XIIIe siècles exceptionnellement conservés.  

Son allure, complexe de prime abord, témoigne des différents stades qui ont mené la construction à son état actuel : église romane en grande partie disparue, édifice plus vaste et chœur gothiques. De la première phase de l’église, datée de la seconde moitié du XIIe siècle, seule subsiste la tour de plan rectangulaire, rehaussée à la fin du siècle. Cette tour occupait à l’origine la croisée, lieu où le transept rejoint la nef. Cette dernière se prolongeait donc au-delà du porche actuel, remanié aux XVe et XVIIIe siècles et reconstruit au XIXe siècle. 

Au début du XIIIe siècle, décision est prise de reconstruire l’église. L’ancienne tour de croisée, récemment augmentée de deux niveaux pour aboutir à une flèche octogonale encadrée de quatre flèches angulaires, devient donc tour-porche et une nouvelle nef vient s’y accoler à l’est, de même qu’un transept bas et un chœur aujourd’hui disparu. Cette nef et le transept qui l’accompagne constituent un bel exemple d’un style gothique local qui conserve de nombreux éléments romans.  

Une couverture en forme de berceau lambrisé, restituée au XIXe siècle dans une charpente d’origine, orne la nef centrale. Le chœur actuel date de la seconde moitié du XIVe siècle et, complété de chapelles latérales, éclaire la nef de ses hautes baies. Les murs et voûtes de ces chapelles sont ornés de peintures murales du XVe siècle représentant, entre autres, des anges musiciens. Les vitraux sont en cours de restauration (2011). Remarquons les chapiteaux typiques du gothique scaldien. Ceux-ci sont ornés de feuilles de palmes qui s’enroulent sur elles-mêmes.

Église Saint-Jacques de Tournai - G. Focant © SPW

Place Saint-Jacques
7500 Tournai

carte

Classée comme monument le 15 septembre 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon