Code postal
7500

Guy Focant (SPW)

Cathédrale Notre-Dame de Tournai

Tournai devint cité épiscopale dans les premières heures du Moyen Âge ; on situe l’édification d’une première cathédrale vers l’an 500. 

L’évêque fut de tout temps étroitement lié au pouvoir : entre 630 et 1146, l’évêché de Tournai est uni à celui de Noyon et son chef spirituel porte le titre de comte, représentant personnel du roi. Après 1146, Tournai retrouva son propre évêque alors que le pouvoir laïque prit le dessus lorsque la ville fut rattachée au royaume de France et reçut une charte de franchise de la part de Philippe Auguste. Par la suite, la cathédrale resta au centre de la vie politique du baillage de Tournai-Tournaisis sous le régime espagnol. En 1531, pour marquer l’importance qu’il conférait à Tournai récemment annexée, Charles Quint choisit la cathédrale Notre-Dame pour y réunir le vingtième chapitre de l’ordre de la Toison d’Or qui n’avait plus été convoqué depuis douze ans. C’est également à Notre-Dame que furent conservés sous l’Ancien Régime les papiers des États du Tournaisis, siégeant à quelques pas de là 20. 

À la suite des événements révolutionnaires et de l’arrivée des troupes françaises dans nos régions, la cathédrale joue un rôle dans l’évolution politique de la ville. Comme cela s’était passé à Mons pour l’ancien comté de Hainaut, les habitants de Tournai se trouvent également libérés de la tutelle autrichienne. Après avoir procédé à l’installation d’un nouveau pouvoir municipal dans la capitale du comté de Hainaut, les membres du comité révolutionnaire poursuivent leur mission et se rendent dans les principales villes et communes hennuyères. Ils arrivent le 11 novembre 1792 dans la capitale du Tournaisis voisin. Le lendemain, c’est dans la cathédrale qu’est organisée l’élection des administrateurs provisoires de la province du Tournaisis. La même élection a enfin lieu le 13 novembre à Charleroi qui décide de s’appeler désormais Char-sur-Sambre ; ce nom évolue encore par la suite en Charles-sur-Sambre puis Libre-sur-Sambre jusqu’en 1800. Au contraire des administrateurs montois et carolorégiens qui exerçaient leur autorité sur la ville et sa banlieue, les administrateurs provisoires tournaisiens exerçaient la leur sur la totalité du territoire de l’ancien baillage.

Située contre le flanc sud de la cathédrale, une borne des États de Tournaisis taillée dans la pierre et datée du XVIIe siècle rappelle elle aussi l’existence et l’importance de la principale institution tournaisienne à l’Époque moderne. 

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la cathédrale de Tournai est exceptionnelle à plus d’un égard. D’une beauté et d’une ampleur remarquables, elle s’élève au cœur même de l’ancienne cité, sur une petite colline qui surmonte les quartiers riverains de l’Escaut. Sa silhouette ponctuée de cinq hautes tours domine son environnement sur une vaste étendue. Entièrement édifiée en pierre de Tournai, elle présente diverses parties d’époques différentes et combine ainsi une nef romane du XIIe siècle et un chœur gothique du XIIIe siècle reliés par un transept dont le style marque la transition.

La cathédrale Notre-Dame de Tournai impressionne avant tout par ses dimensions et son ampleur : les vastes nefs romanes s’ouvrent sur un large transept (67 m), terminé par deux absides et couronné de cinq hautes tours, et un impressionnant chœur gothique de 54 m de long et de 33 m de hauteur sous voûte, qui reprend certains traits architecturaux de la Sainte-Chapelle à Paris.

Place de l'Évêché 1
7500 Tournai

carte

Classée comme monument le 5 février 1936 
Patrimoine exceptionnel de Wallonie 
Patrimoine mondial (2000)

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant-SPW

Beffroi de Tournai

Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, le beffroi de Tournai, de style gothique, est le plus ancien de Belgique. Puissant symbole des libertés urbaines, il a probablement été construit suite à l’octroi en 1188 par Philippe II Auguste, roi de France, d’une charte de franchises. Le beffroi inférieur daterait de la fondation, même s’il a été réaménagé à la fin du XIVe siècle lors de la construction du beffroi supérieur ; celui-ci contient les cloches et l’horloge, et il présente une grande unité architecturale.

Les restaurations du XIXe siècle et, dans une moindre mesure, celles du XXe siècle ont conféré au beffroi son aspect actuel. Réouvert au public en 2002, après dix ans de travaux, vous y découvrirez un spectacle multimédia sur son histoire, des panneaux expliquant ses fonctions, la chambre du carillonneur et le carillon sans oublier, de son sommet, un fabuleux panorama de Tournai.

Vieux Marché aux Poteries 14
7500 Tournai

carte

Classé comme monument le 15 septembre 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (1999)

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant-SPW

Ancienne halle aux Draps de Tournai

Bel édifice de style Renaissance, l’ancienne halle aux draps a été construite en 1610-1611 par l’architecte Quentin Ratte, sur les plans du peintre Jacques van den Steen. En 1616, le Gantois Gérard Spelbault ajoutera à l’ensemble une vaste cour à galerie avec étage d’appartements en 1616.

Entre 1880 et 1888, le bâtiment est reconstruit suite à un écroulement.

La façade principale en pierre bleue comprend deux niveaux de onze travées séparées par des colonnes toscanes et ioniques. Au rez-de-chaussée, la travée centrale est cantonnée de quatre arcades brisées qui forment une galerie ajourée. La cour intérieure accueille diverses manifestations culturelles.

Sous l’Ancien Régime, les États du Tournaisis se réunissaient occasionnellement dans le bâtiment.

Grand Place
7500 Tournai 

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Classée comme monument le 15 septembre 1936 

Institut du Patrimoine wallon

La grande procession de Tournai

L’existence de cette procession urbaine fastueuse est attestée dès 1092. A Tournai, la Vierge aurait délivré la ville d’une épidémie de peste, raison pour laquelle douze statues de la Vierge défilent au sein de cette procession. En font également partie trois châsses exceptionnelles, chefs-d’œuvre de l’art religieux, dont la châsse dite de Notre-Dame datant de 1205.

 

 

 



 

Deuxième dimanche de septembre

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Le carnaval de Tournai

La tradition carnavalesque à Tournai a été ressuscitée au début des années 1980 par l’a.s.b.l. Carnaval de Tournai. Les participants rivalisent d’imagination dans la création de leurs costumes tout en s’adaptant au thème de l’année. En général, les membres des confréries portent une tenue identique. Depuis toujours, la musique rythme la fête ; autrefois, les instruments de prédilection étaient des crécelles, des grosses caisses ou des casseroles. Aujourd’hui, les percussions occupent toujours la première place dans le carnaval de rue et dans les bals, mais à côté d’elles, les fanfares invitent les fêtards à former des rondes et des farandoles. La chanson prend également de plus en plus de place dans le carnaval tournaisien.

La première sortie carnavalesque a lieu le Mardi gras. Elle peut être comparée à ce que l’on appelle dans la Région du Centre la première soumonce. D’autres sorties s’étaleront jusqu’au laetare. Après la Nuit des Intrigues le vendredi du laetare, ont lieu, le samedi, entre autres, la remise des clefs à « ses Majestés Royales », le jet de Pichous (petits pains aux fruits confits) depuis le beffroi, le cortège funèbre lors duquel on boute le feu au roi Carnaval, ainsi qu’un Grand Bal à la Halle aux Draps en soirée. 

Troisième week-end avant Pâques

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013