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Bovy Berthe

Culture, Théâtre

Cheratte 06/01/1887, Montgeron 26/02/1977


Fille de Théophile Bovy, journaliste, poète, auteur dramatique, auteur des paroles du Chant des Wallons, Berthe Bovy entre à la Comédie française en 1907, où elle est dirigée par Sarah Bernhardt. Son rôle dans La Marâtre de Balzac la lance à Paris, où elle triomphe, en 1930, avec La Voix humaine de Jean Cocteau, pièce qui met en scène un seul personnage, une femme au téléphone, qui parle une dernière fois à son amant qui la quitte pour se marier. Expulsée du Théâtre français en 1942 pour avoir refusé une tournée en Allemagne, elle crée, sur les boulevards, Arsenic et Vieilles Dentelles et s’y forge une nouvelle image, celle d’une vieille dame très digne à laquelle il vaut mieux ne pas se frotter. En 1950, elle est réintégrée dans la Maison de Molière. La comédienne a aussi goûté au cinéma naissant, incarnant le page dans L’Assassinat du Duc de Guise en 1908. Elle comptera une cinquantaine de rôles mais ne s’impose qu’à partir du Joueur de G. Lamprecht (1938). On la voit encore dans Boule de Suif de Christian-Jacque (1945), dans L’Armoire volante avec Fernandel (1948) ou dans Fantômas contre Fantômas (1949). Ayant épousé Pierre Fresnay en troisièmes noces, elle fait ses adieux au public en interprétant Madame Pernelle, dans le Tartuffe de Molière en septembre 1967 ; elle a 80 ans. Sociétaire honoraire du Théâtre français (la 359e), Berthe Bovy est considérée comme une grande dame des arts du spectacle.

BOSQUET Jean, Nouvelle Biographie nationale, 1997, t. IV, p. 44-45
DELFORGE Paul, Cent Wallons du Siècle, Liège, 1995
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV