Chrodoara

Eglises

Lieu et date naissance inconnus, Amay avant 634

Veuve en 588 du duc Bodegisel (duc d’Aquitaine et fils de Mummolinus de Soissons) et tante d’Adagisel-Grimo (clerc de l’église de Verdun et membre d’une famille noble franque du sud de Trèves, les Chrodoin, rivaux des Pippinides), Chrodoara se serait installée à Amay pour se consacrer exclusivement à la pratique religieuse et à la charité. Abbesse d’une communauté monastique, Chrodoara avait laissé son souvenir dans la mémoire mosane sous le nom de sainte Ode. En 1977, son sarcophage a été découvert sous le chœur de la collégiale d’Amay. La découverte est exceptionnelle parce qu’il s’agit du « seul sarcophage à figure humaine de l’époque mérovingienne que l’on connaisse en Europe ». Sur le couvercle, Chrodoara est représentée « dans une longue robe et tient dans la main un bâton pastoral », symbole du pouvoir abbatial.

 
Sources

Jacques STIENNON, Le Haut Moyen Âge, dans L’architecture, la sculpture et l’art des jardins à Bruxelles et en Wallonie, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1995, p. 29
Jacques STIENNON, dans Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995
Alain DIERKENS (dir.), Le sarcophage de Sancta Chrodoara : 20 ans après sa découverte exceptionnelle : actes du colloque international d’Amay, 30 août 1997, Cercle Archéologique Hesbaye-Condroz, Bulletin du Cercle archéologique Hesbaye-Condroz, 2000-2001