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Falize Pierre

Politique, Député wallon

Schaerbeek 13/05/1927, Braine-l’Alleud 12/07/1980

Député wallon : 1974-1977

Licencié en Pharmacie de l’Université libre de Bruxelles (1949), chercheur au service de chimie pharmaceutique organique de l’ULB (1951-1953), Pierre Falize devient rapidement un expert technique dans les organisations socialistes de soins de santé. Pharmacien en chef à la clinique César de Paepe (1954-1958), il est aussi chargé de mission au Cabinet de la Santé publique (1954-1958) et nommé Directeur des services de soins médicaux et pharmaceutiques à l’Œuvre nationale des Invalides de Guerre (ONIG). Durant cette période, il est l’auteur de l’ouvrage Le droit à la santé et de nombreux articles sur la législation pharmaceutique.
Directeur général-adjoint des Laboratoires Sanders S.A. (1961-1965), secrétaire général de l’Union nationale des Mutualités socialistes (1966), il est tour à tour vice-président du Conseil supérieur de la Pharmacie, membre du Conseil technique des spécialités pharmaceutiques à l’Inami, chef de Cabinet du ministre de la Prévoyance sociale (1961-1965), puis chef de Cabinet toujours d’Edmond Leburton, cette fois en charge de la coordination de la politique d’infrastructure dans le gouvernement Harmel (1965-1966). Dans le cadre diversifié de toutes ces fonctions, il travaille en fait, dans l’ombre du ministre Edmond Leburton et avec Jérôme Dejardin, à la rédaction de la loi de 1963 sur la Sécurité sociale. Ensemble, ils élaborent le texte par lequel l’État intervient dans l’assurance maladie-invalidité.
Élu conseiller communal socialiste de Braine-le-Château, il devient rapidement le bourgmestre de la localité (1971-1976), mais, au lendemain de la fusion des communes de Wauthier-Braine et de Braine-le-Château, il provoque contre lui l’union de deux ennemis jurés et se retrouve dans l’opposition.
Sénateur coopté (1971, il se retrouve Secrétaire d’État en charge de la Culture française (janvier 1973-mars 1974) dans le gouvernement Leburton. En octobre 1973, il hérite de compétences complémentaires, avec l’Aménagement du territoire et le Logement. Cette expérience ministérielle est cependant de courte durée. Élu directement à la Haute Assemblée (1974-1977), membre de la Commission des Affaires culturelles du Sénat, P. Falize refuse de voter la loi ordinaire de régionalisation préparatoire du duo Perin-Vandekerckhove ; avec ses collègues socialistes wallons, il boycotte les travaux du Conseil régional wallon provisoire, dont il est membre de droit (novembre 1974-mars 1977). Son attachement à la Wallonie est indéfectible, mais il souhaite une régionalisation complète et définitive, et surtout n’admet pas que le Rassemblement wallon puisse voler le leadership au PSB. Durant son court mandat parlementaire, P. Falize ne cessera, notamment, de défendre le choix de Namur comme capitale de la Wallonie.
Après la chute du gouvernement Tindemans, Pierre Falize n’est pas réélu directement dans son arrondissement de Nivelles ; le PSB le repêche comme sénateur provincial du Brabant, juste avant de le désigner à la nomination comme gouverneur de la province de Namur en lieu et place de René Close. Cette désignation est due aux problèmes de santé qu’a rencontrés Pierre Falize : la fonction est considérée comme moins harassante. Elle recèle un autre enjeu plus important : lors des négociations institutionnelles du printemps 1977, il est question de scinder la province de Brabant en deux, d’accorder une certaine autonomie à Bruxelles et plusieurs projets circulent quant au devenir de la partie wallonne du Brabant. L’idée de créer une nouvelle province a moins de faveurs que celle d’un accrochage de l’ensemble de l’arrondissement de Nivelles à la province de Namur. Le rôle de Pierre Falize dans ces débats devait être important en favorisant l’un ou l’autre projet, mais ses problèmes de santé ne lui en donneront pas l’occasion.



Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 237-238

conseiller communal de Braine-le-Château (1965-1977)
bourgmestre (1971-1976)
sénateur coopté (1971-1974)
secrétaire d’État (1973-1974)
sénateur (1974-1977)
membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)
sénateur provincial du Brabant (1977)
gouverneur de Namur (1977-1980)