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Foret Michel

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Liège 19/04/1948

Député wallon : *1989-1991 ; 1995-1999 ; 1999* ; 2004*
Ministre wallon : 1999-2004

Docteur en Droit de l’Université de Liège (1970), gradué en informatique de l’IES de Namur, jeune militant du Rassemblement wallon, Michel Foret est candidat aux élections communales de Liège au début des années ’70. Suppléant, il bénéficie des démissions de François Perin et de Pierre-Octave Lohest pour entrer au Conseil communal de Liège juste avant la fusion des communes. Conseiller et secrétaire de Cabinet auprès de Jean Gol quand celui-ci est Secrétaire d’État à l’Économie régionale wallonne (1974-1977), il contribue à la naissance du PRLW, et est membre de son bureau politique (1978). Dans le même temps (1971-1981), il est cadre d’entreprises chez Mechim SA, puis Sogep SA et Sybetra ; il devient également administrateur-directeur de la SA Exporter.
Lors du premier scrutin communal du « grand Liège », M. Foret bénéficie de la démission de Philippe Monfils et reste conseiller communal. Durant l’été 1981, il entre dans le collège comme échevin du Tourisme, du Commerce et des Classes moyennes (juin 1981-décembre 1982). En 1982, le PS tourne le dos aux libéraux et M. Foret siège désormais dans l’opposition, malgré un excellent score personnel dû à sa popularité. Après sa brève expérience scabinale, il est nommé directeur des Sections Sidérurgie et Construction navale de la Société nationale pour la Restructuration des Secteurs nationaux (1983-1989). Il est aussi Président de la fédération liégeoise du PRL (1982-1995).
C’est à ce moment que la direction du Standard de Liège se tourne vers son ancien joueur en équipe de jeunes. Champion de Belgique en 1983 avec une génération exceptionnelle de jeunes talents, le matricule 16 est éclaboussé en 1984 par le scandale du match contre Waterschei et navigue à vue. Au départ de Roger Petit, André Duchêne confie à Michel Foret la direction de l’école des jeunes ; rapidement, celui-ci remet de l’ordre dans la maison des « rouches », fait tripler le nombre d’équipes jeunes et renoue avec des succès sportifs. En juillet 1989, M. Foret est nommé administrateur du Standard de Liège en même temps que son ancien coéquipier, Roger Henrotay, devient directeur sportif. En janvier 1990, M. Foret est le directeur administratif du club de football, en charge de la politique des jeunes, mais aussi responsable commercial.
Lorsque Jean Defraigne démissionne de son mandat de député belge en juillet 1989 pour devenir député européen, Michel Foret voit s’ouvrir les portes de la Chambre des représentants, du Conseil régional wallon et du Conseil de la Communauté française. Mais en 1991, il ne parvient pas à confirmer son mandat ; ses voix de préférence lui permettent cependant d’être repêché comme sénateur provincial de Liège (1992-1995). Renonçant à ses fonctions de directeur administratif du Standard de Liège pour se consacrer exclusivement à la préparation du scrutin communal liégeois, puis aux autres échéances électorales, M. Foret est reconduit comme conseiller communal mais renonce à son rôle de chef de file du groupe libéral qu’il exerçait depuis  1983. Le 21 mai 1995, dans l’arrondissement de Liège, il décroche un siège à Namur et figure parmi les 75 premiers députés élus directement au Parlement wallon.
Président de l’importante Commission de l’Économie, du Tourisme, du Commerce extérieur, de l’Agriculture et des PME au Parlement wallon, il est choisi par son parti comme l’un des dix sénateurs de Communauté francophones et abandonne, par conséquent, son mandat de conseiller communal. Au Sénat, il est le chef du groupe libéral. Les travaux de la Commission Rwanda lui inspireront la proposition de loi visant à étendre au crime de génocide, quel que soit l’endroit où le crime a été commis, la loi belge dite de compétence universelle votée en 1993. Porteur du texte, Michel Foret parvient à le faire voter par le Sénat le 9 décembre 1998, à la veille du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Au soir des scrutins de 1999 où il a confirmé son mandat wallon, M. Foret participe aux négociations conduisant à la formation du gouvernement wallon arc-en-ciel. Il est choisi comme ministre, en charge de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Environnement (12 juillet 1999-26 juillet 2004). Dans une législature marquée par le « Contrat d’Avenir pour la Wallonie », le ministre Foret entreprend de ramener la Wallonie dans la moyenne et les normes européennes en matière de déchets et d’épuration des eaux. Réélu en 2004, il siège au Parlement wallon pendant quelques semaines, le temps que sa nomination au poste de gouverneur de la province de Liège soit officialisée, en remplacement de Paul Bolland. Nommé par le gouvernement wallon, Michel Foret exerce ce mandat d’octobre 2004 à octobre 2015, moment où Hervé Jamar lui succède.



Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 249-253 ; Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2015


conseiller communal de Liège (1976-1977, 1977-1995)
échevin (1981-1982)
député (1989-1991)
membre du Conseil régional wallon (1989-1991)
sénateur provincial de Liège (1992-1995)
député wallon (1995-1999)
sénateur de communauté (1995-1999)
ministre wallon (1999-2004)
député wallon (2004)
gouverneur de la province de Liège (2004-2015)