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Hézelon

Eglises

Deuxième moitié du XIe siècle, première moitié du XIIe siècle


Chanoine de Liège – du chapitre cathédral ou d’une des sept collégiales de la ville – Hézelon devient moine à Cluny et surtout architecte de l’abbatiale, en 1088 (Cluny III).

Fils de Conon, comte d’Oltigen (canton actuel de Berne) et neveu, par sa mère, de Conrad Ier, comte de Luxembourg, Hézelon est également apparenté, par sa sœur, moniale du prieuré de Marcigny et donatrice de l’alleu d’Aywaille, au pape Calixte II. La dénomination de magister par Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, laisse penser que Hézelon a fait des études supérieures, peut enseigner et a peut-être assumé les fonctions d’écolâtre ou de prédicateur au sein de la grande abbaye. Dans le diocèse de Liège, il est assez fréquent, aux XIe et XIIe siècles, que les chanoines embrassent l’observance bénédictine.

Hézelon se démarque par sa science – il s’était spécialisé dans les sciences mathématiques et avait reçu une formation technique comme architecte dans les écoles liégeoises – et ses capacités d’élocution. En tant qu’architecte, il est appelé à réfléchir aux plans de l’église de Cluny III et à en diriger les travaux, inaugurés le 30 septembre 1088, après avoir récolté l’argent nécessaire à un tel projet auprès de différents mécènes.

 

Sources
 

Jacques STIENNON, dans Biographie nationale, t. 44, col. 620-624
Christine RENARDY (dir.), Le monde des maitres universitaires du diocèse de Liège, 1140-1350, Recherche sur sa composition et ses activités, Paris, Belles Lettres, 1979, p. 17 ; 417