no picture

Hiance Ghislain

Politique, Député wallon

Wonck 24/06/1934

Député wallon : 1980-1981 ; 1988-1991 ; 1992-1995 ; 1995-1999 ; 1999-2001*

Tourneur A3, Ghislain Hiance exerce ce métier à la Fabrique nationale d’Armes de guerre à Herstal jusqu’en 1970 ; depuis le début des années soixante, il est le délégué principal du syndicat CSC. Ayant parfait sa formation avec une licence en Sciences politiques, économiques et sociales à l’Université catholique de Louvain, il devient permanent syndical adjoint à la CSC de 1970 à 1974 (secrétaire interprofessionnel). Conciliateur social adjoint, il s’engage progressivement dans une carrière politique. Membre du PSC, il y représente plus particulièrement sa tendance démocrate-chrétienne. Ancré sur le terrain local et associatif, il s’occupe depuis 1957, tous les samedis, des permanences sociales de la CSC et de la mutuelle, qu’il a organisées à travers toute la Basse-Meuse. Il a fondé de nombreuses associations de fait et des asbl.
Né à Wonck en province de Limbourg en 1934, Ghislain Hiance est élu conseiller communal à… Wonck en province de Liège, trente ans plus tard. En effet, la fixation définitive de la frontière linguistique en 1963 a placé du côté de la région unilingue française les villages francophones de Roclenge, Bassenge, Eben-Emael et Wonck qui, tous, fusionnent en 1976. Échevin de 1971 à 1976, G. Hiance revient sur les bancs de l’opposition de Bassenge au moment de ladite fusion. Après avoir mené la vie dure au bourgmestre Jean Cloes pendant douze ans (1977-1988), le PSC réalise un carton en octobre 1988 et parvient à renverser la majorité. Avec 10 élus PSC et le soutien d’un dissident socialiste, G. Hiance accède au maïorat. Le fait d’avoir exercé d’autres mandats à la province et à la Chambre a contribué à son émergence sur le plan local.
Conseiller provincial de Liège en avril 1977, il entre à la Chambre des représentants en décembre 1978. D’emblée, il contribue à l’adoption de la loi de régionalisation (août 1980) et, dès le 15 octobre, il siège au sein du nouveau Conseil régional wallon (1980-1981). Non réélu en novembre 1981, il est conseiller au Cabinet du ministre des Affaires économiques, puis du vice-Premier ministre et du ministre du Budget (1982-1985). À nouveau conseiller provincial de Liège (1985-1987), il retrouve la Chambre des représentants en 1988 quand, suppléant, il remplace Paul-Henry Gendebien nommé à la Délégation Wallonie-Bruxelles à Paris. Quasiment en même temps, G. Hiance devient bourgmestre, député et siège au Conseil de la Communauté française et au Conseil régional wallon (1988-1995).
En mai 1995, Ghislain Hiance choisit de se présenter aux élections régionales dans l’arrondissement de Liège et il figure parmi les 75 premiers députés élus directement au Parlement wallon. Reconduit en juin 1999, il ne poursuit pas son mandat jusqu’à son terme, démissionnant de ses fonctions parlementaires pour se consacrer exclusivement à la gestion de la commune de Bassenge. Confirmé dans ses fonctions de bourgmestre en 1994 et 2000, il annonce son retrait de la vie politique en 2005 et cède son écharpe à Josly Piette fin 2006. Durant plusieurs années, G. Hiance a aussi été administrateur de RTC (1991), de l’AIDE et de la Citadelle, ainsi que président de l’association des mandataires locaux PSC (1997).
Pendant ses quinze années au Parlement wallon (1980-1981, 1987-2001), Ghislain Hiance a occupé la vice-présidence du bureau (8 janvier 1992-5 juin 1995) puis le secrétariat (20 juin 1995-12 juin 1999). En octobre 1992, il a fait partie de la première Commission régionale d’enquête jamais formée et portant sur la problématique des déchets, un enjeu auquel le mandataire d’une commune proche de la frontière hollandaise était particulièrement sensibilisé. Avec Willy Burgeon, Gustave Hofman, Léon Walry et Pierre Wintgens, il a déposé une proposition de décret devant le Parlement wallon, début juillet 1997, visant à doter la Wallonie d’un hymne officiel. Après plusieurs réunions de travail au sein d’une Commission spéciale appelée à définir les « modes d’expression de l’identité wallonne » dont il est membre (1998), Le Chant des Wallons est retenu et fait l’objet d’un décret adopté le 15 juillet 1998 par le Parlement wallon.



Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 313-314

conseiller communal de Wonck (1965-1976)
échevin (1971-1976)
conseiller communal de Bassenge (1977-)
conseiller provincial de Liège (1977-1978)
député (1979-1981)
membre du Conseil régional wallon (1980-1981)
conseiller provincial de Liège (1985-1987)
député (1988-1995)
membre du Conseil régional wallon (1988-1995)
bourgmestre (1989-2006)
député wallon (1995-2001)