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Léonard Jean-Marie

Politique, Député wallon

Flémalle-Grande 14/07/1943

Député wallon : *1990-1991 ; 1992-1995 ; 1995-1999 ; 1999-2004

Diplômé de l’École normale, Jean-Marie Léonard entame une carrière d’instituteur primaire et devient inspecteur de morale. Militant syndical et socialiste, il maîtrise bien toutes les questions relatives au statut et au fonctionnement de l’enseignement. Repéré par André Cools, il est élu conseiller communal de Flémalle en octobre 1970 et devient d’emblée échevin, dans un collège présidé par… André Cools. Au lendemain de la fusion des communes, il conserve son mandat d’échevin de l’Enseignement, compétence à laquelle s’ajoutent la Famille, la Petite Enfance et les Bibliothèques, jusqu’en janvier 1999, moment où il décide de démissionner. En raison de ses réalisations et de la longueur de son mandat, J-M. Léonard incarne véritablement l’enseignement officiel à Flémalle, qu’il a transformée en commune pilote. En 2000, il ne siège plus au Conseil communal, son fils Laurent étant devenu échevin, mais il continue de présider l’USC de Flémalle.
Conseiller provincial de Liège (1974-1981), attaché à plusieurs reprises à divers Cabinets ministériels, notamment auprès de Jean-Maurice Dehousse (1981-1985) et d’Yvan Ylieff (1988-1990), président du Conseil de l’Enseignement au sein de l’Union des Villes et des Communes, J-M. Léonard plaide en faveur de la communautarisation de l’Enseignement, de la fin rapide de la concurrence entre les réseaux et préconise l’attribution à chaque niveau de pouvoir d’un niveau spécifique d’enseignement. Figurant systématiquement comme suppléant sur les listes du PS à la Chambre, il entre au Parlement le 1er mai 1990 quand André Cools met un terme à son mandat de représentant de l’arrondissement de Liège.
Ayant donné sa voix à la transformation de la Belgique en un État fédéral et à l’accroissement de l’autonomie de la Wallonie (1992-1993), J-M Léonard provoque une certaine surprise au Parlement wallon en étant le seul à s’abstenir au moment de l’important vote du décret assurant le transfert de certaines compétences de la Communauté française vers la Région wallonne. Cette abstention est un simple prétexte pour évoquer André Cools et souligner qu’il « aurait voté ce décret avec raison et enthousiasme ». En mai 1995, J-M. Léonard figure parmi les 75 premiers députés élus directement au Parlement wallon. Cette assemblée verra assez peu son nouvel élu qui consacre l’essentiel de son activité aux dossiers de l’enseignement et, dès lors, siège surtout à Bruxelles, au Conseil de la Communauté française, jusqu’en 2004. Au sein de la Commission de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche, ainsi que comme chef du groupe socialiste au Conseil, il va notamment contribuer à définir la notion de neutralité de l’enseignement du réseau de la Communauté française, aux différentes réformes de l’enseignement du fondamental au supérieur, au décret-mission (1997), à la définition des avantages sociaux, etc. De 1999 à 2004, il est encore Secrétaire du bureau du Parlement francophone (1999-2004). Par la suite, il reste le président de l’USC de Flémalle et un farouche défenseur de la mémoire d’André Cools.



Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 377-380

conseiller communal de Flémalle (1971-2000)
échevin (1971-1999)
conseiller provincial de Liège (1974-1981)
député (1990-1995)
membre du Conseil régional wallon (1990-1995)
député wallon (1995-2004)