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Licot Auguste

Socio-économique, Entreprise

dit LICOT DE NISMES (à partir de 1876)

Chimay 03/01/1827, Bruxelles 05/07/1881

Neveu d’Eugénie Licot-Bauchau et fils de Michel Licot (1783-1855), maître de forges à Chimay, Auguste (ou Augustin) Licot est le frère d’Alphonse (1825-1893), de Marie (1829-1890) et d’Anna (1830-1920). L’aîné des Licot est l’un des fondateurs de la Royale Belge ; Marie, quant à elle, épouse Charles Hennequin de Villermont, financier avec lequel Auguste Licot se lance dans les affaires, en compagnie d’Auguste Dumon, industriel, ministre des Travaux publics (1855-1857) qui a épousé Anna. C’est donc avec ses beaux-frères qu’Auguste Licot participe aux projets du groupe familial Villermont-Licot qui cherche à se développer dans le secteur des chemins de fer, mais surtout à créer une grande banque catholique à Rome, voire un important instrument financier catholique, sans beaucoup de succès.

Ayant hérité d’une partie du patrimoine familial constitué à partir d’une importante activité dans les forges de Chimay, de Nismes, de Rance et de Couvin, Auguste est davantage financier et hommes d’affaires qu’industriel. Comme sa tante, il a tôt compris que les activités de l’Entre-Sambre-et-Meuse n’avaient plus guère d’avenir face aux avantages présents à Charleroi. Quittant Nismes, ses forges et ses hauts-fourneaux, il va contribuer à la naissance des usines de La Providence dans le bassin de Charleroi et goûter brièvement à la politique. Entre juin 1856 et décembre 1857, il est un éphémère député catholique de l’arrondissement de Thuin. N’exerçant pas d’autre mandat public, il se consacre à ses affaires : vice-président de la Compagnie du chemin de fer de Chimay et de la Société agricole et forestière de la province de Namur (1857), administrateur de la SA pour la fabrication de l’Acier par le procédé Chenot en France, il est encore administrateur de la Société du Canal de Blaton à Ath et de la Dendre canalisée. Sa fortune lui permit de construire un important château, au bord de l’Eau noire, sur le site de l’ancienne cense de Maugré.

Sources

Hervé DOUXCHAMPS, La Famille Bauchau, vol. II, Bruxelles, 2003, Recueil de l’Office généalogique et héraldique de Belgique, t. LIII, p. 507-508
Ginette KURGAN, Serge JAUMAIN, Valérie MONTENS, Dictionnaire des patrons en Belgique, Bruxelles, 1996, p. 62, 361
Jean-Luc DE PAEPE, Christiane RAINDORF-GÉRARD (dir.), Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, 1996, p. 398-399