Linze Georges

Culture, Littérature

Liège 12/03/1900, Liège 28/01/1993


Poète, romancier et écrivain, « infatigable pèlerin de la réconciliation entre l’art et la machine » (Jacques Stiennon), Georges Linze a laissé une œuvre abondante toute empreinte d’optimisme et de confiance en le progrès et la technique.

En 1920, il publie son premier recueil, Ici, Poèmes d'Ardennes et fonde à Liège, en décembre de la même année, un groupe littéraire, avec le poète René Liège et le peintre Marcel Lempereur-Haut. En mars 1921, parait le premier numéro de la revue internationale futuriste Anthologie, qui réunit des artistes du monde entier et qui publie les poètes de toute nationalité, jusqu’en 1940. Le Groupe d’Art moderne de Liège était né ! En 1928, Georges Linze publie Le prophète influencé, son premier essai. Également fondateur, en 1931, du Journal des Poètes, avec Géo Norge, Pierre Bourgeois, Maurice Carême – entre autres – animateur radio, il témoigne aussi de l’intérêt pour l’architecture moderne et collabore notamment à la revue moderniste L’Équerre. Entre 1940 et 1944, résistant, Georges Linze s’engage dans la presse clandestine. Ce conflit ébranlera quelque peu son naturel optimiste et sa confiance en la technique, mais ne ralentira pas pour autant sa production littéraire. 

Instituteur et chef d’école, l’écrivain laisse une œuvre abondante faite de plus de vingt recueils de poèmes, d’une vingtaine d’essais (Propos d’art contemporain (1923), Méditation sur la machine (1930), etc.), de plusieurs romans (Les enfants bombardés (1936), Les dimanches où le monde est jeune (1954)) et livres pour enfants (Les vainqueurs de l'océan (1931), Raymond Petit-Homme (1936)), mais aussi de manifestes, dans lesquels perce le doute qu’il éprouve sur le sens du monde actuel. Fervent amateur de moto – il a parcouru l’Europe, l’Asie et l’Afrique au volant de sa bécane – il publie, en 1984, son dernier recueil, Poème pour comprendre arbres et machines.

Georges Linze, pour qui tout est poésie – « Une étrange phosphorescence couvre les objets les plus humbles comme si la poésie n’était que ce que les choses ordinaires ont d’extraordinaire » –, est également vice président de l’Association des Écrivains belges de Langue française, membre correspondant de l’Académie luxembourgeoise et membre titulaire de l’Académie internationale de Culture française. Il a reçu, entre autres prix, le prix Félix Denayer pour l’ensemble de son œuvre, en 1957. 

 

Sources

Jacques STIENNON, dans Freddy JORIS, Nathalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005, p. 268 ; 271
Jean-Marie KLINKENBERG, dans La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p. 50.
Le Soir, http://archives.lesoir.be/la-mort-du-poete-georges-linze_t-19930130-Z06C2A.html
Province de Liège, http://www.province-de-liege.info/province/vrac/linze.htm
Service du Livre luxembourgeois, http://www.servicedulivre.be/sll/fiches_auteurs/l/linze-georges.html (s.v. décembre 2014)


Œuvres principales

Ici, Poèmes d'Ardennes (1920)
Propos d'art contemporain (1923)
Le prophète influencé (1928) 
Méditation sur la machine (1930)
Les vainqueurs de l'océan (1931)
Raymond Petit-Homme (1936)
Les enfants bombardés (1936)
Les Ardennes désolées (1948)
Poème du miracle d'exister (1951) 
Les dimanches où le monde est jeune (1954)
Poème d'aujourd'hui ou des délices du changement (1967)
Poème de la grande invention (1968) 
Poème de la paix incroyable (1974)
Poème de la magie de mon siècle (1976)
Poème pour comprendre arbres et machines (1984)