Masson Emile Sénior

Sport, Cyclisme

Morialmé 16/10/1888, Bierset 25/10/1973

En raison des difficultés économiques qui touchent le secteur des mines et de la verrerie, la famille Masson migre très tôt vers Liège et le quartier de Sainte-Walburge. Comme son père, Émile Masson commence à travailler à l’extraction de phosphate, avant de descendre dans la mine. Après dix années de ce travail pénible, Émile Masson parvient à se sortir de sa condition sociale par la pratique du vélo. Arrivé tardivement à la compétition, il participe à 22 ans à ses premières courses. Trustant les bouquets dans les courses d’un jour organisées en pays wallon, il décide de passer « indépendant » dès 1912, puis « professionnel » en 1913. Plusieurs accessits couronnent les débuts du coureur wallon qui participe à son premier Tour de France, en 1913. Quand éclate la Grande Guerre, les compétitions cyclistes sont suspendues. C’est donc en 1919, à l’âge de 30 ans qu’Émile Masson se remet en selle en enlevant ses premiers succès significatifs : Tour de Belgique 1919 et 1923, Bordeaux-Paris 1923, Grand Prix Wolber 1923, tout en décrochant plusieurs places sur le podium ou juste à côté, que ce soit à Paris-Roubaix ou à Liège-Bastogne-Liège. De 1919 à 1925, il est de tous les Tours de France, se classant au mieux 5e du classement général en 1920, et remportant au total 2 étapes en 1922. Pionnier du cyclisme professionnel, Émile Masson range sa bicyclette à 37 ans, mais reste dans le monde du cyclisme où son fils fait carrière.

Ruiné par la Seconde Guerre mondiale qui garde captif son fils comme prisonnier de guerre, Émile Masson sénior deviendra agriculteur après la Libération. Il reste une figure mythique du cyclisme wallon.