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Milcamps Guy

Politique, Député wallon

Namur 11/03/1951

Député wallon : 2004-2009

Fonctionnaire à la Régie des Télégraphes et des Téléphones (1969-1978), Guy Milcamps suit des cours en horaire décalé et obtient une licence en Sciences administratives. Fonctionnaire à l’Office national de l’Emploi (1978-1985), il devient inspecteur régional du service chômage. Élu conseiller communal de Ciney en octobre 1976, échevin au sein d’une majorité libérale-socialiste présidée par Charles Cornet d’Elzius, G. Milcamps sort grand vainqueur du scrutin d’octobre 1988, mais se retrouve dans l’opposition, le PRL faisant alliance avec le PSC. Dès lors, conseiller provincial de Namur depuis 1985, G. Milcamps va privilégier ce niveau de pouvoir, surtout à partir de 1987 quand il est désigné comme député permanent, en charge de la Culture et du Tourisme. À partir de 1994, le député permanent hérite aussi des Relations publiques et des Relations avec le Conseil provincial.

Développant une politique de décentralisation à partir de différents pôles culturels importants, il fait preuve d’un réel dynamisme. Les esprits seront durablement marqués par le « défi culturel namurois » qu’il lance en avril 1989. Président de l’Académie internationale d’été de Wallonie (fin des années quatre-vingt), promoteur du domaine provincial de Chevetogne, président de la Fédération namuroise du Tourisme, second vice-président du Centre d’Action touristique des provinces wallonnes et de Bruxelles (depuis 1993), il met l’accent sur le tourisme durant son deuxième mandat à la province, un tourisme lié à la culture (Rops, Blès, Sax, etc.). 

Président de l’Association des Provinces wallonnes, il se fait le défenseur « d’un niveau de pouvoir proche du citoyen » et plus particulièrement lorsque la Région wallonne hérite de la tutelle sur les communes et provinces. Elu député wallon de l’arrondissement de Dinant-Philippeville en juin 2004, il démissionne de la députation provinciale, mais n’abandonne nullement la défense de ce niveau de pouvoir au sein de l’assemblée wallonne. Président de la Commission des Affaires générales du Parlement wallon, il se montre partisan d’un modèle fédéral belge construit sur trois régions.

Sur le plan local, débarrassé de l’incompatibilité province-commune, il brigue clairement le maïorat de Ciney en octobre 2006, un préaccord liant PS et MR. Mais c’est un pacte de majorité PS-cdH-Écolo qui permet à Guy Milcamps de devenir le bourgmestre de la cité cinacienne, tout en exerçant les compétences de l’Enseignement, de la Culture et de la Politique des Aînés.

Après le scrutin régional de 2009, G. Milcamps bénéficie de sa suppléance aux élections fédérales de 2007 pour entrer à la Chambre fédérale, jusqu’en juin 2010 et les élections fédérales anticipées. Cinquième suppléant, il n’est pas élu et consacre alors exclusivement à sa fonction de bourgmestre de Ciney. Mais en octobre 2012, Jean-Marie Cheffert et sa liste UNION prennent leur revanche. Les électeurs tournent le dos à G. Milcamps et plébiscite J-M. Cheffert. En dépit de recours et diverses procédures, Guy Milcamps se retrouve chef de groupe dans l’opposition. En mai 2014, la commission de vigilance du PS prononce son exclusion du parti ; il est accusé de harcèlement et d’avoir écarté la candidature d’une fonctionnaire par favoritisme lorsqu’il était député permanent au début des années 2000. S’il a introduit un recours contre son exclusion du PS, la sanction était immédiate puisqu’il ne figurait sur aucune liste en mai 2014. Il continue cependant à siéger en tant que conseiller communal de la Liste du bourgmestre (LDB).

 

Mandats politiques

Conseiller communal de Ciney (1977-1987)
Echevin (1977-1988)
Conseiller provincial de Namur (1985-2004)
Député permanent (1987-2004)
Député wallon (2004-2009)
Conseiller communal de Ciney (2006-)
Bourgmestre de Ciney (2006-2012)
Député fédéral (2009-2010)

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 441-442