Pépin De Huy Jean
Culture, Sculpture
Huy, actif entre 1311 et 1329
Les informations concernant la vie de Jean Pépin de Huy sont assez lacunaires. Né à Huy et actif durant les années 1311 à 1329, ce sculpteur de grand talent reste méconnu jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle, moment où deux archivistes mettent au jour quelques œuvres majeures de la carrière de l’artiste. Depuis, il apparaît que Jean Pépin de Huy a dû appartenir à l’école de sculpture hutoise, née au XIIe siècle et qui s’est surtout développée au XIVe siècle. On attribue notamment aux « Maîtres des Madones en marbre mosanes » le portail du Bethléem à Huy, des fragments d’un portail de Sainte-Croix à Liège (Liège, Musée diocésain) et des sculptures d’un pignon de la collégiale de Walcourt (Namur, Musée des Arts anciens).
En ce qui concerne particulièrement Jean Pépin de Huy, il a quitté le pays de Liège pour s’installer à Paris, au plus tard dans les premières années du XIVe siècle. Les documents dont on dispose mentionne un premier travail important, en 1311 : Mahaut, comtesse d’Artois et de Bourgogne, petite-nièce de saint Louis, fait appel à Jean Pépin pour édifier un tombeau pour son défunt mari, Othon, comte de Bourgogne. L’œuvre terminée, l’artiste devient le sculpteur en titre de Mahaut, qui lui confie plusieurs autres commandes, notamment une petite tombe de marbre pour son fils Jehan et un tombeau pour son autre fils, Robert d’Artois. Le gisant de Robert d’Artois qui se trouve à Saint-Denis est une œuvre de Jean Pépin de Huy datant de 1317-20. L’artiste reste au service de la comtesse jusqu’à la mort de celle-ci en 1329. Il réalise encore une Vierge debout à l’enfant, en marbre blanc, que la comtesse Mahaut d’Artois a donné à la chartreuse de Gosnay en 1329.
Sources
Jules HELBIG, Jean Pépin, dans Biographie nationale, t. XVI, col. 917-920
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. I, p. 323
Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005
Histoire de la Wallonie (L. GENICOT dir.), Toulouse, 1973, p. 183
Marie Dewez