Poulet Robert

Culture, Littérature

Liège 04/09/1893, Marly-le-Roi 06/10/1989

Le talent d’écrivain de Robert Poulet est révélé par Handji, roman qui attire l’attention de tous lors de sa sortie en 1931. En quittant la littérature pour la politique, Poulet s’engage sur un chemin qui le conduit du catholicisme strict au fascisme, puis à la collaboration. Auteur du roman Ténèbres (1934), mais aussi du pamphlet La Révolution est à droite (1934), journaliste à La Nation belge (1930-1940), il fonde Le Nouveau journal en 1940 et est le directeur politique d’un quotidien qui soutient ouvertement la collaboration avec l’occupant allemand, se fait le promoteur du projet d’un parti unique pour les Provinces Romanes, et prétend illustrer la pensée de Léopold III. 

En janvier 1943, Poulet démissionne du Nouveau Journal. Arrêté et condamné en 1945, Poulet échappe in extremis à l’exécution capitale, sa peine étant commuée en détention à perpétuité. Dans les années 1950, la liberté lui est rendue à condition que son exil soit définitif. Éditeur et critique littéraire (notamment dans Rivarol et Pan) établi en région parisienne, Poulet a renoué avec l’écriture – romans, essais, mémoires, poésies –, achevant son parcours en publiant L’homme qui n’avait pas compris (1988), dernière tentative de réhabilitation d’un homme qui n’a jamais admis s’être trompé.
 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de presse
DELAUNOIS Jean-Marie, Robert Poulet, Paris, 2007, coll. Qui Suis-Je ?
DELAUNOIS Jean-Marie, Nouvelle Biographie nationale, 2007, t. IX, p. 294-296
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III, p. 99