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Ryckmans-Corin Geneviève

Politique, Député wallon

Uccle 26/02/1930

Députée wallonne : 1980-1981

Belle-fille de Pierre Ryckmans, qui fut en 1934 gouverneur général du Congo belge, Geneviève Corin épouse André Ryckmans qui, après avoir passé sa jeunesse au Congo, y retourne en 1954 comme agent de l’administration territoriale. Tué lors des événements du Congo en juillet 1960, il laisse une veuve et cinq jeunes orphelins. En 1995, Geneviève Ryckmans-Corin publiera et commentera les lettres et documents que son mari rédigea durant ses six années passées en Afrique (Un territorial du Congo belge).
Licenciée en Sciences politiques et sociales de l’Université catholique de Louvain, professeur, elle rentre en Belgique et s’établit en Brabant wallon. Élue conseillère communale PSC de Waterloo en 1970, membre de la Commission d’Aide publique de Waterloo (1971-1976), elle devient la présidente du CPAS au lendemain de la fusion des communes (1977-1982). Réélue conseillère communale en 1988, elle demeure cependant sur les bancs de l’opposition, face à la forte majorité dirigée par Serge Kubla.
Représentante de l’arrondissement de Nivelles à la Chambre élue en mars 1974, première femme élue dans cet arrondissement depuis la Libération, elle siège à la Chambre jusqu’en 1981, avec une parenthèse entre avril 1977 et décembre 1978, période durant laquelle son parti la désigne sénatrice provinciale du Brabant. Cette période (1974-1981) est marquée par la régionalisation provisoire, ainsi que par les laborieuses négociations du Palais d’Egmont (accord du 7 juin 1977), puis du Stuyvenberg (accord du 28 février 1978), puis par celles menées par les gouvernements de Wilfried Martens. Membre régulière de la majorité gouvernementale, Geneviève Ryckmans-Corin apporte sa voix à ces diverses réformes institutionnelles et participe aux toutes premières séances du nouveau Conseil régional wallon (1980-1981). Parmi les 131 membres de cette assemblée, elle est l’une des huit femmes parlementaires de Wallonie. Au terme de son mandat parlementaire, en 1981, elle devient conseillère auprès du Cabinet du vice-Premier ministre, Ch-F. Nothomb, chargée des Affaires sociales et des Affaires étrangères (1981-1989). De 1983 à 1988, elle est la présidente du Centre national de coopération au développement, avant d’en être membre du Bureau (1989-2003). C’est cette association qui s’occupe notamment de l’organisation de l’opération 11.11.11.
Responsable de l’asbl Femmes et Société (1988), responsable du Conseil général de l’apostolat des laïcs (CGAL), Geneviève Ryckmans participe à un groupe de réflexion qui définit les modalités d’organisation d’états-généraux des catholiques de Wallonie et de Bruxelles. Présidente du Fonds André Ryckmans (ONGD coopération au développement), présidente de la Maison africaine asbl, membre du Conseil francophone des Femmes belges (CFFB), membre de la Commission Femmes et Développement auprès de la Direction générale de la Coopération au Développement, elle est encore présidente ou administratrice de plusieurs asbl en matière de personnes ou d’enfants en difficulté (la Clé des champs, Tropiques, Colipain, les Jacinthes au Brabant wallon et à Bruxelles).



Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 506

conseillère communale de Waterloo (1971-1994)
députée (1974-1977, 1978-1981)
membre du Conseil régional wallon (1980-1981)