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Schugens Willy

Politique, Député wallon

Dinant 31/07/1912, Liège 29/04/1981

Député wallon : 1974-1977

Diplômé de l’Athénée de Liège, – où il fait partie de la Ligue des Étudiants fédéralistes –, Willy Schugens entre en 1930 comme commis à l’administration des postes. Il y devient délégué syndical. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe à l’action syndicale clandestine et est l’un des fondateurs du Syndicat général des Services publics, puis de la CGSP et de la FGTB. Secrétaire à la régionale de Liège de la FGTB dès la Libération, Willy Schugens est l’un des compagnons de lutte d’André Renard. Ils seront ensemble lors de la Question royale, lors de l’adoption du programme syndical de réformes de structure de la FGTB et au moment des grèves wallonnes de l’hiver ’60-’61. Ensemble, ils démissionnent du bureau national de la FGTB (mars 1961) devant le refus des syndicalistes flamands d’admettre l’idée d’un fédéralisme interne au syndicat. Membre-fondateur du Mouvement populaire wallon, il redevient le président de la régionale FGTB de Liège après la mort d’André Renard (1962-1963), puis secrétaire général de la régionale Liège, Huy-Waremme (1964-1971) et membre du secrétariat national (1968-1971). En tant que représentant des syndicats, il remplit notamment les fonctions de régent à la Banque nationale de Belgique, d’administrateur de la Société nationale de Crédit à l’Industrie et de vice-président du Conseil central de l’Économie.
En novembre 1971, Willy Schugens entre au Sénat, coopté par le parti socialiste, et il démissionne par conséquent de tous ses mandats syndicaux. Un mois plus tôt, en application de la Loi Terwagne, le Conseil économique régional de Wallonie avait été installé à Namur par Fernand Delmotte (16 octobre 1971) et Willy Schugens venait d’être désigné par les organisations syndicales pour faire partie des premiers membres (1971-1975) de ce conseil consultatif. Ardent défenseur de la mise en application de l’article 107 quater, Willy Schugens se retrouve dans l’opposition à partir de 1974 et se doit de jouer la discipline de parti, même, voire surtout, lorsque le ministre des Réformes institutionnelles n’est autre que François Perin, autre compagnon d’André Renard au Mouvement populaire wallon. Mais le temps a passé et les rapports de force politiques étant ce qu’ils sont, W. Schugens refuse de voter la loi de régionalisation provisoire, dite loi Perin-Vandekerckhove. Partageant l’avis que cette période transitoire ne peut qu’affaiblir le principe de la régionalisation, W. Schugens se montre solidaire des autres élus socialistes wallons qui boycottent les travaux du Conseil régional wallon provisoire dont il est pourtant membre de droit (novembre 1974-mars 1977). Durant l’été 1976, le PSB dans l’opposition et la FGTB arriveront à un accord sur la régionalisation définitive. Quand le parti d’André Cools revient aux affaires en avril 1977, Willy Schugens a mis un terme à son expérience parlementaire, atteint par la limite d’âge.



Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 511-512

sénateur coopté (1971-1977)
membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)