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Van Gompel Jacques

Politique, Député wallon

Gilly 12/06/1947

Député wallon : 1980-1981 ; 1981-1983*

Instituteur de formation et de profession, Jacques Van Gompel s’engage en politique au sein du Parti socialiste dès 1964. Fondateur de la première section JS de la Fédération carolorégienne lancée par J-C. Van Cauwenberghe, il est aussi le président du PAC de Gilly. Conseiller communal élu à Gilly en octobre 1970, son mandat est renouvelé après la fusion des communes et la création du grand Charleroi (1976). Appelé par la section de Gilly du PS à « succéder » à Léopold Tibbaut, Jacques Van Gompel est candidat lors du scrutin législatif anticipé du 17 décembre 1978 et est élu député. Plongé d’emblée dans les débats institutionnels, il contribue à l’adoption des lois spéciale et ordinaire des 8 et 9 août donnant naissance à la Région wallonne. Dès le 15 octobre, il siège au Conseil régional wallon (1980-1983). Réélu au scrutin du 8 novembre 1981, il décide de démissionner de son mandat parlementaire le 20 avril 1983, pour se consacrer essentiellement à la vie communale de Charleroi.


Avec Jean-Claude Van Cauwenberghe, J. Van Gompel fait partie d’une équipe de jeunes mandataires socialistes décidés à donner un nouvel élan et une nouvelle image à une ville qui s’impose progressivement comme la première métropole de Wallonie. Échevin de la Jeunesse et des Travaux publics (1983-1988), Premier échevin disposant des mêmes attributions (1989-1995), il est aussi chargé de la « coordination de la politique des quartiers ». Administrateur (1991) puis président du TEC Hainaut (1992-2003), il fait fonction de bourgmestre lorsque Jean-Claude Van Cauwenberghe devient ministre dans le gouvernement wallon (juillet 1995).


Renonçant à la Jeunesse et aux Travaux publics, J. Van Gompel « hérite » en 1995 du Budget, de la Police et du Service incendie, du Personnel, de l’Informatique et des Télécommunications, du Développement stratégique, et de la Tutelle du CPAS, tout en conservant « les quartiers ». Le 11 janvier 2000, il devient bourgmestre en titre, fonction que confirment les électeurs en octobre 2000. À partir de 2005, ce sont les « affaires » qui vont occuper essentiellement la vie communale carolo, avec la très médiatisée « Carolorégienne ». Dans la mêlée des inculpations, accusations et emprisonnement, Jacques Van Gompel paraît demeurer au-dessus de la mêlée. Emmenant la liste du PS lors du scrutin du 8 octobre 2006, il est le meilleur performeur en voix de préférence et s’apprête à être reconduit dans ses fonctions de bourgmestre quand il est inculpé et arrêté dans une affaire de marchés publics truqués. Ancien président de l’IGRETEC (Intercommunale pour la gestion et la réalisation d’études techniques et économiques), administrateur de l’ISPPC, l’intercommunale de Santé publique de Charleroi, ainsi que titulaire d’une trentaine d’autres mandats liés à ses fonctions, il va désormais siéger comme conseiller communal à partir de décembre 2006 et jusqu’en novembre 2012. Jacques Van Gompel reste actif dans les instances du PS, en tant que membre de l’exécutif de l’USC de Gilly. Quant au dossier judiciaire ouvert en 2006, il porte sur les travers de la gestion de la ville de Charleroi entre 1994 et 2006. Surnommé le dossier « Ville » ou encore « des 62 » (en référence au nombre des prévenus), il est toujours à l’instruction fin 2014.
 


Sources



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 556-557

conseiller communal de Gilly (1971-1976)
conseiller communal de Charleroi (1977-2012)
député (1979-1983)
membre du Conseil régional wallon (1980-1983)
échevin (1983-1995)
bourgmestre ff (1995-2000)
bourgmestre (2000-2006)