Vrindts Joseph

Culture, Lettres wallonnes, Littérature, Théâtre

Liège 17/04/1855, Liège 6/11/1940

Enfant du quartier d’Outremeuse à Liège, devenu apprenti chez un cordonnier à l’âge de onze ans, Joseph Vrindts y apprend le wallon savoureux qu’il entend parler par le petit peuple ; il s’improvise chansonnier en 1872 et, deux ans plus tard, il entre au Caveau liégeois. Tour à tour épicier, marchand de journaux et libraire, il devient chansonnier dans l’équipe du premier cabaret wallon à Liège (1895-1900). Nommé aide-bibliothécaire à la Centrale, rue des Chiroux, il trouve une assise matérielle qui lui permet de s’imposer comme poète lyrique, auteur dialectal de théâtre, romancier, folkloriste, conteur et chroniqueur. Il exprime la mélancolie du temps qui passe et ses regrets face aux paysages qui se transforment. Seul rédacteur de L’Armanack des Qwate Mathy (1906-1910), qui est une parodie réussie du fameux almanach de Mathieu Lansbergh, il apporte sa collaboration à diverses revues patoisantes. Auteur du roman Li pope d’Anvers (1896) et de pièces à succès comme Li Sièrmint da Grétry, il est également un membre actif du Musée de la Vie wallonne dès sa fondation (1912). Bénéficiant du patronage amical de Maurice Wilmotte, il est considéré à son époque comme le chantre de la Wallonie surtout depuis qu’en avril 1921, à l’initiative d’Émile Wiket et de son journal Noss Pèron, Joseph Vrindts a été élevé au rang de « prince des poètes wallons ». Goûtant de son vivant à la reconnaissance de ses pairs, il accepte de devenir le cinquième président de la société littéraire, le Caveau liégeois, de 1934 à 1940.
 

Sources


MAQUET Albert, Nouvelle Biographie nationale, 1999, t. V, p. 373-375
Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, 2001, t. III
PIRON Maurice, Anthologie de la littérature wallonne, Liège, Mardaga, 1979, p. 255
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III, p. 192-193, 211
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV, p. 238