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Cirque des Variétés


Édifié en 1853 pour servir de manège, le Cirque des Variétés a connu au fil de son histoire différentes affectations (cirque permanent de plusieurs milliers de places, école d'équitation, music Hall ayant entre autres accueilli un spectacle de Buffalo Bill, etc.). Transformé en 1892 par l’architecte François Petit, il est repris en 1894 par la Société du Manège sur la Fontaine puis transformé en garage en 1935, utilisant pour ce faire des monte-charges spéciaux. 

Le Cirque est constitué d’un bâtiment cylindrique en briques couvert d’une toiture conique couronnée par un lanterneau. À l’intérieur, une salle circulaire de 34 mètres de diamètre, pourvue à l’origine de trois étages de balcons, est divisée en quatre niveaux par des dalles de béton. Le dernier étage est occupé par une grande salle de spectacle couverte par une intéressante toiture mêlant le bois, le métal et le verre, restaurée en 1989 à l'initiative de l'association Ville et Quartier.

Rue Sur la Fontaine 1

4000 Liège
 

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Classé comme monument le 6 octobre 1987
 

Institut du Patrimoine wallon

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Ancien couvent des Récollets de Liège

L’ancien couvent des Récollets était constitué d’un ensemble de bâtiments érigés à la fin du XVIIe siècle. Ces derniers sont actuellement scindés en différentes propriétés parmi lesquelles on retrouve le cloître (numéros 2 et 4) et un bâtiment conventuel (numéros 9-13). 

Aux numéros 2 et 4 de la rue se trouvent les vestiges du cloître. Ce dernier, accolé au flanc nord de l’église Saint-Nicolas, se compose de quatre ailes : l’aile orientale (sise au n° 4) est la seule à conserver un volume ancien. Datée de 1683, sa face extérieure est éclairée de baies à croisée au rez-de-chaussée et à meneau à l’étage. Le pignon à rue est percé d’un portail, remonté par l’architecte Jean Francotte en 1979, provenant de l’ancien château-ferme de Gaillarmont. La façade donnant sur la cour présente au rez-de-chaussée des baies dont l’encadrement en tuffeau est à linteau cintré et piédroits harpés. Ce type de baies éclaire le rez-de-chaussée des trois autres ailes dont les étages modernes, ajoutés en 1990 par le bureau ARTerre, forment une auberge de jeunesse.

Face au n° 4, le bâtiment conventuel, aux n° 9-13, se compose de deux ailes en L remaniées, de même style que l’aile orientale de l’ancien cloître qui lui fait face. Il dispose de baies à piédroits chaînés, à croisée ou meneau. On y remarque une belle niche de style Renaissance ornant la façade sur cour de l’aile est.

À l’intérieur de ce volume, à l’étage, une intéressante rampe d’escalier à balustres a été conservée. Le départ de cet escalier est d’ailleurs flanqué d’un pilier portant la date de 1681. L’aile nord porte un blason inscrit des lettres MF LOUEST. La façade septentrionale de celle-ci, percée de quatre baies à linteau en accolade, présente un rez-de-chaussée en moellons de calcaire datant du XVIe siècle.

Rue Georges Simenon 2-4
4000 Liège 

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Classé comme monument le 15 mai 1992

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant-SPW

Anciens bains et thermes de la Sauvenière

Ce remarquable complexe de style moderniste à ossature en béton armé est dû à l'architecte Georges Dedoyard. Construit de 1938 à 1942, il comportait une gare routière au rez-de-chaussée et un vaste hall à l’étage, accolés de plusieurs niveaux superposés occupés par des locaux dédiés à un complexe de bains publics avec bains-baignoires et bains-douches, bains hydrothérapiques, massages, sauna, solarium et salles pour les clubs sportifs.

 

Anciens bains et thermes de la Sauvenière - G. Focant © SPW

 Côté boulevard de la Sauvenière, le bâtiment se caractérise par une façade en pierre calcaire, céramique turquoise, granit et brique de verre, marquée dans l’axe par la cage d'escalier et horizontalement, au sixième étage, par une salle initialement conçue pour un restaurant. Place Neujean, une grande verrière rectangulaire éclaire un hall de près de 80 mètres de long qui abritait deux bassins de natation. Ce vaste espace est couvert par une voûte en berceau, en béton translucide (brique de verre) à l’origine, portée par huit arcs en béton armé culminant à 30mètres de haut. La salle était entourée de tribunes pouvant accueillir 1 250 personnes. Le sous-sol abritait les installations techniques et un abri anti-aérien pour 400 personnes, utilisé pendant la Deuxième Guerre mondiale.


Devenu la cité Miroir à l’issue d’une restauration globale achevée en 2014, le complexe héberge depuis des associations actives dans la diffusion des valeurs citoyennes. Le lieu accueille ainsi des parcours permanents ainsi que des événements liés à ce thème.

Boulevard de la Sauvenière 33-35
4000 Liège

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Classés en partie comme monument le 4 mai 2005

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Ancien hospice Sainte-Barbe ou Balloir

Tirant son nom d’un ancien bastion, l’hospice, dit « du Balloir », a été institué en 1698 par J.-E. Surlet de Chokier, abbé séculier de Visé et archidiacre d’Ardenne. Le lieu abrite tour à tour les insoumises dont la famille ou la Ville demandait la réclusion, remplacées dès 1793 par les insensées et en 1801 par les orphelines. 

Les sœurs de Saint-Charles, qui gèrent l’hospice dès 1850, y feront ériger une chapelle néogothique. 

Vendu en 1986 à la Maison Heureuse, le complexe du Balloir a été rénové et abrite une maison de retraite et un jardin d’enfants.

L’ensemble comprend des constructions allant du XVIe au XXe siècle, réparties autour de plusieurs cours. Le bâtiment le plus ancien s’élève perpendiculairement à la Meuse et date de la première moitié du XVIe siècle. De plan rectangulaire, il est enserré entre deux murs-pignons percés de baies gothico-Renaissance à linteau en accolade. 

Le portail cintré à clé donne accès à une deuxième aile datant du début du XVIIIe siècle. Celle-ci est couverte d’une toiture d’ardoises à la Mansart percée de lucarnes à fronton triangulaire. 

Perpendiculairement à l’aile est s’élève l’ancienne chapelle néogothique, construite par l'architecte Mélotte-Delvaux en 1858, aujourd’hui transformée et habitée. 

Les bâtiments qui s’élèvent au nord de l’ensemble ont été adjoints, lors de la rénovation de C. Vandenhove, d’une tour octogonale de huit niveaux en briques et d’un niveau vitré couronné d’un dôme à oculi.

Place Sainte-Barbe 11
4000 Liège 

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Classé comme monument le 19 avril 1989 et le 4 juin 2009

Institut du Patrimoine wallon

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Immeuble Le Grand Bazar

Ce bâtiment à la façade de style néo-Renaissance a été construit en 1853 d’après des plans de l’architecte Jean-Pierre Cluysenaer pour abriter l’hôtel Cerfontaine. Sa façade dans son état originel était large de dix travées (le centre de la façade actuelle). 

En novembre 1885, Auguste Tiriard ouvre un grand magasin, le "Grand Bazar", à l’angle de la rue Maillart, dans un immeuble voisin de l’hôtel Cerfontaine, qu’il annexe en 1899. 

En 1905, la façade richement ornée est étendue à tout l’édifice, jusqu’à la rue Maillart, probablement sous la direction de l’architecte Arthur Snyers. Celle-ci compte alors quinze travées. En 1913, c’est l’immeuble Desoer, à l’angle de Gérardrie, qui est englobé à son tour. La façade de Cluysenaer est à nouveau agrandie de sept travées en direction de Gérardrie, atteignant de la sorte vingt-deux travées. 

Dans sa forme actuelle, le bâtiment présente une impressionnante façade en calcaire et pierre de Gobertange rythmée par des pilastres. Elle s’élève sur quatre niveaux dont un rez-de-chaussée assez largement transformé. Les premier et second étages, superposant les ordres ionique et corinthien, sont percés de baies en plein cintre. Les baies du premier sont en outre surmontées de tympans ornés de bas-reliefs en pierre peinte. Des balcons à balustrade de calcaire ponctuent le premier étage, tandis qu’un balcon à garde-corps de fonte souligne le dernier niveau.

Place Saint-Lambert 9-17
4000 Liège

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Classé comme monument le 13 septembre 1985

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Ancienne école normale des humanités ou ancien institut électro-technique Montéfiore

L’ancienne école normale des humanités a été construite de 1881 à 1883 par l’architecte Émile Demany et légèrement transformée dès 1885 par Paul Jaspar. Les bâtiments sont ensuite occupés par l'Institut électrotechnique Montéfiore, d’abord et par l’Institut supérieur d'architecture Lambert Lombard jusqu’en 2005. 

Il s’agit d’un ensemble de bâtiments répartis autour d'une cour centrale fermée par une imposante grille en fer forgé d’inspiration néoclassique, surmontée d'un médaillon au monogramme « I M » et de la date de 1902. 

Au fond de la cour, le bâtiment principal en U de style éclectique est caractérisé par ses façades en pierre blanche et calcaire. Le corps central s’élève sur deux niveaux et compte six travées rythmées de pilastres à bossage un-sur-deux et à refends. Le premier étage est orné des armoiries des provinces belges. 

Outre les frises de triglyphes, les deux travées centrales sont couronnées par un fronton au tympan orné des armoiries de Belgique. Les ailes en retour d'équerre comptent quatre travées, de même ordonnance, plus hautes d'un niveau. Les façades latérales sont ornées chacune de trois reliefs allégoriques. 

À gauche dans la cour, une construction de style néoclassique porte l'inscription « AUDITOIRES ». Sa façade en briques et calcaire est scandée de pilastres doriques. Ce bâtiment abrite un vaste amphithéâtre éclairé par un lanterneau. Dans le prolongement, l’ancien musée a conservé sa galerie et ses fines colonnettes en fonte ainsi que sa rampe d’escalier et sa balustrade en fer forgé ouvragé.

Rue Saint-Gilles 33
4000 Liège

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Classée comme monument le 8 novembre 1993

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Siège de l'association des Ingénieurs de Montéfiore

Ce bel édifice de style éclectique d'inspiration Renaissance italienne a abrité l’ancien siège de l'association des Ingénieurs électriciens. Construite vers 1902 sur les plans de l’architecte Joseph Rémont, la façade se compose de six travées sur deux niveaux en pierre blanche de France et calcaire. Le rez-de-chaussée, en calcaire à bossages, s’élève sur un soubassement percé de cinq jours de cave. 

La façade et les quatre travées centrales, en léger ressaut, sont encadrées d’harpes d'angle à bossages. Les baies rectangulaires disposent de linteaux surmontés de frontons cintrés aux quatre travées centrales tandis que les deux travées externes de l’étage sont pourvues de frontons triangulaires. Un balcon à balustrade en calcaire sur consoles concaves finement décorées marque les deux travées centrales de l’étage. 

Le bâtiment est couvert d’une toiture d’ardoises à la Mansart. Cette dernière est percée de grandes lucarnes à frontons cintrés pour les quatre lucarnes centrales et triangulaires pour les deux externes, répondant aux frontons des baies de l’étage. La façade latérale, en briques et calcaire, est percée de baies rectangulaires à encadrement mouluré et clé passante.

Rue Saint-Gilles 31
4000 Liège (Belgique)

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Classé comme monument le 7 mars 1995 et le 22 février 2011

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Ancien hospice de Cornillon

Vers le milieu du XIIe siècle, une léproserie est fondée sur ce site. Elle comprend quatre communautés de frères et de sœurs "haitis" (ou sains) et "méseaux" (ou lépreux). Des bourgeois, appelés maîtres, s’occupent de sa gestion. Supprimée à la Révolution, la communauté subsiste en tant qu’hospice dépendant de la Commission administrative des hospices civils. Après la vente des bâtiments, une communauté de carmélites venant du Potay s’y établit en 1860, formant le carmel Sainte-Julienne.

Les bâtiments disposés en quadrilatère comprennent une chapelle flanquée d’un cloître. Cette dernière, accessible par un portail cintré surmonté d’une niche portant une inscription devenue illisible, se compose de trois nefs de quatre travées. Les nefs sont éclairées par des baies à encadrement harpé et sont séparées par des arcades reposant sur des colonnes toscanes. Derrière le vaisseau se trouvent le chœur et la tour, tous deux d’époque romane (XIIe siècle ?). Le premier se compose d’une travée aveugle, d’une seconde travée plus étroite et d’une abside semi-circulaire comportant des frises d’arceaux ainsi que des lésènes. La seconde, accolée au chœur, est éclairé par des baies géminées retombant sur des colonnettes de pierre calcaire.

Jouxtant le chœur au nord, l’ancienne salle du chapitre comporte un plafond à caissons peints portant les armoiries des bourgeois responsables de la gestion de l’hospice. Le cloître, restauré au XIXe siècle, ne comporte plus d’éléments anciens que dans l’aile nord, parallèle à l’église.

Rue de Robermont 2
4000 Liège 

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Classé comme monument le 2 décembre 1959 (parties anciennes de l'église)

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Ancienne Grand'Poste de Liège

Érigé entre 1898 et 1901 dans l’ancien quartier dit « Chaffour » (en référence aux fours à chaux présents sur le site), l’hôtel des Postes est l’œuvre de l’architecte Edmond Jamar. 

De style néo-gothico-renaissant inspiré du palais des princes-évêques, cet édifice en calcaire est composé d’un corps principal flanqué d’une tour d’angle surmontée d’une flèche et de dépendances. 

Les façades principales présentent deux niveaux et onze travées. La deuxième travée de l’une d’elles est occupée par un portail d’entrée au linteau échancré surmonté d’une baie à trois jours et d’une grande baie à arc brisé au remplage néogothique. Entre ces deux baies, l’allège à encadrement mouluré est ornée des armoiries de Belgique et de sa devise « L’union fait la force ». 

Les dix autres travées sont percées de baies à croisée à six ou quatre jours. Les piédroits moulurés en forme de colonnettes sont prolongés jusqu’à la baie supérieure. La toiture en bâtière d’ardoises est précédée d’une balustrade ornée d’une double arcature trilobée et de pots à feu. 

La décoration comporte en outre quatorze blasons topographiques et héraldiques des villes, provinces ou de particuliers, ainsi que quinze statues en bronze représentant les bourgmestres de Liège de 1464 à 1651 et neuf plus petites figurant le personnel des postes de l’époque. À l’intérieur, la salle des guichets, éclairée d’une verrière, présente une intéressante structure métallique.

Rue de la Régence 61
4000 Liège

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Classée comme monument (avec zone de protection) le 27 mars 2003

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Ancienne ferme de la Vache

L’ancienne ferme de la Vache, également dite maison du Croissant, fut occupée par des Jésuitesses anglaises, installées en Pierreuse vers 1620. En 1630, à la suite de la suppression de leur ordre, elles se rallient aux Sépulchrines anglaises. Le bien est ensuite cédé au prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière en 1655. Après la Révolution, il passe aux hospices civils puis à l’Assistance publique.

La ferme est aujourd’hui réduite à une seule aile longeant la rue, datant du XVIIe siècle mais remaniée au XIXe siècle. La façade en briques, marquée par des ancres à double volute, repose sur un soubassement en grès houiller. Le portail de style néoclassique a été transformé dans la première moitié du XIXe siècle. Six petites fenêtres rectangulaires interrompent la frise de briques. 

Côté cour, le rez-de-chaussée est ouvert par des arcades de briques à clé de calcaire, retombant sur des piliers de calcaire. Cette galerie est partiellement rebouchée. L’étage est éclairé par des petites baies à encadrement en tuffeau, aux piédroits harpés et aux linteaux et appuis qui se prolongent en bandeaux plats. 

Le bâtiment est couvert d’une toiture en bâtière de tuiles soulignée par une frise de briques.

Rue Pierreuse 113-115
4000 Liège

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Classée comme monument le 11 septembre 1981

Institut du Patrimoine wallon