Guy Focant (SPW)

Chateau de Walzin

Installé à l’aplomb d’un large promontoire rocheux que vient lécher un méandre de la Lesse, le château de Walzin a de tout temps frappé les esprits, dont celui de Victor Hugo qui en a laissé un dessin daté de 1863. Construit à partir du XIIIe siècle, le château n’a plus guère de caractère médiéval, en dehors de la tour d’angle en fer à cheval (XVe siècle) ; elle possède encore quatre canonnières.

Le reste de l’édifice a été fortement modifié, surtout entre 1930 et 1932. L’option prise a été d’adopter une architecture traditionnelle et de procéder à une unification stylistique. Mais plus que l’architecture, c’est l’environnement naturel du château qui demeure exceptionnel.

Rue de Walzin
5500 Dinant (Walzin)

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Classé comme site  le 19 juillet 1997
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Collégiale Notre-Dame de Dinant

L’édifice actuel, érigé dans le premier style gothique (XIIIe siècle), adopte un plan en croix latine avec un sanctuaire à déambulatoire sans absidioles. L’élévation de la nef est à trois registres avec un élégant triforium à remplage flamboyant. La voûte de la nef et celle du transept ont été réalisées après le sac de la ville par les troupes bourguignonnes (1466). L’avant-corps possède deux tours dont la partie centrale est couronnée d’un clocher bulbeux.

Rue Adolphe Sax

5500 Dinant

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Classé comme monument et site le 23 septembre 1988
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

© SPW-Patrimoine-Guy Focant

Mausolée des comtes Goblet d'Aviella

Le mausolée des comtes Goblet d’Alviella, érigé au centre du nouveau cimetière de Court-Saint-Étienne, est unique à plus d’un titre en Wallonie. Il résulte d’une commande passée en 1885 par Eugène Goblet d’Alviella à l’architecte bruxellois Adolphe Samyn. La personnalité du commanditaire, franc-maçon et libre penseur, a profondément influencé les choix de l’architecte et le devenir du cimetière puisque le monument en a déterminé la distribution générale et les accès directement reliés à la propriété toute proche des comtes Goblet. 

Le mausolée, au gré des modèles indiens qu’il adopte, tranche donc nettement avec les types et styles funéraires en vigueur à la fin du XIXe siècle, généralement révélateurs du contexte social ou des croyances des défunts.  

L’œuvre, de plan quadrangulaire, propose une élévation de deux étages, typique des anciens tombeaux indiens. Ces niveaux sont encadrés de colonnes massives et surmontés d’un toit en gradins supportant un édicule coiffé d’une coupole.

Outre ce parti pris inhabituel, le monument est truffé de symboles tirés de diverses religions et philosophies tandis que d’autres rappellent le côté cyclique du temps ou font appel à des notions telles que la renaissance et la résurrection. Les ornements d’influences diverses sont explicités par des citations ou maximes à connotation philosophique. Ce monument funéraire se présente donc très clairement comme un manifeste et prône, au travers de son syncrétisme, une notion de tolérance chère au commanditaire.

Rue Defalque
1490 Court-Saint-Étienne

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Classée comme monument (avec zone de protection) le 13 mai 1998

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Château de Vervoz

Le site de Vervoz comprend bien plus que le château qui en est le point d’orgue. Un parc aux arbres remarquables où prennent place un potager muré et un pavillon, des constructions au bâti traditionnel de qualité et un étang paysager contribuent au caractère esthétique du lieu. Un mur en appareil irrégulier de calcaire – un matériau commun à l’ensemble du site –, construit au XIXe siècle, relie l’ensemble du bâti bordant la pièce d’eau. Derrière ce mur ou dans son prolongement se sont élevés, entre le XVIe et le XXe siècle, la maison du forgeron et sa forge, deux fermes, une habitation, le château et ses dépendances ainsi qu’une chapelle seigneuriale néogothique. Le château se détache au fond d’une cour fermée par une grille et bordée symétriquement de communs. L’aspect actuel de la demeure, au noyau probablement plus ancien, date du XVIIIe siècle tandis que les communs ont été partiellement reconstruits au XIXe siècle. 

Cet ensemble d’une grande cohérence architecturale et paysagère n’est cependant pas la première occupation du site, habité dès l’époque gallo-romaine. Entamées à la fin du XIXe siècle, les recherches archéologiques ont permis depuis d’identifier une agglomération routière installée le long de la chaussée reliant Tongres à Arlon avec sanctuaire et installations artisanales et complétée d’un ensemble funéraire unique. Cette implantation romaine se trouve toutefois en dehors du périmètre du site classé.

Château de Vervoz
4560 Clavier

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Classé comme site le 26 mai 1986 et comme ensemble architectural le 7 juillet 2015
Chapelle et mur de clôture classés comme monument le 7 juillet 2015
Patrimoine exceptionnel de Wallonie 

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Théâtre du château de Chimay

Érigé à l’emplacement d’un complexe palatial, récemment mis au jour, le château de Chimay, reconstruit en 1935, abrite un théâtre fondé par Madame Tallien, devenue princesse de Chimay en 1805. Il date de 1863 et il se compose d’une salle ovale, à l’italienne, avec un parterre, deux balcons et la loge princière. 

Son remarquable plafond est constitué d’une coupole aplatie figurant le Paradis avec, en son centre, une rosace en bois ajouré. Tout le décor s’inspire en réalité des cartons dessinés sous Louis XV pour le théâtre de Fontainebleau. 

Depuis 1991, la salle accueille un concours international renommé de chant baroque.

Rue du Château
6460 Chimay

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Classé comme monument le 24 décembre 1958
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Orgue de l'église Notre-Dame de l'Assomption à Longueville

L’église Notre-Dame de l’Assomption, reconstruite en briques et grès dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à l’exception de la tour en grès du XIIIe siècle, dresse sa silhouette au cœur d’un cimetière emmuré. Elle abrite un orgue et son buffet baroque, tous deux de qualité exceptionnelle. 

En 1785, il est racheté au prieuré de Val Saint-Martin à Louvain, supprimé par Joseph II. À cette époque, l’orgue était vraisemblablement possession de la congrégation depuis environ un siècle, sans qu’on puisse clairement en retracer l’origine. Si on ne peut l’attribuer à un facteur d’orgue en particulier, on peut néanmoins l’inscrire dans l’école allemande venue s’établir dans nos régions au XVIIe siècle. Relativement petit, mais s’étirant à la verticale, le buffet possède une riche ornementation sculptée et dorée.  

Les transformations de l’instrument au fil du temps se limitent à des ornements ajoutés à la fin du XVIIIe siècle ou à des modifications du XIXe siècle. L’originalité de l’instrument ne se borne cependant pas à sa décoration remarquable ; elle touche également les caractères techniques qui donnent une idée assez précise du son que devait émettre un petit orgue du XVIIe siècle dont seul le clavier principal a été conservé. Chose assez rare, il nous est parvenu dans un état très proche de celui d’origine, permettant sa restauration, achevée en 1996.

Rue A. Libert 2
1325 Longueville (Chaumont-Gistoux) 

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Classé comme monument le 7 juin 1990
Patrimoine exceptionnel de Wallonie 
 

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Bois du Cazier

Fondé en 1822, le Bois du Cazier se développe durant tout le XIXe siècle, notamment en raison de la grande qualité du charbon extrait. Le 8 août 1956, un important incendie éclate au fond de la mine enlevant la vie à 262 mineurs de douze nationalités différentes. Fermé en 1967, le site est classé en 1990.

Il compte un musée de l’Industrie, comprenant de véritables machines (laminoir à tôles, dynamos, un tramway électrique de 1904…) et outils, l’espace « 8 août 1956 », qui perpétue le souvenir de la catastrophe de 1956, et un musée du Verre. Le Bois du Cazier conserve deux beaux châssis à molettes restaurés dans un écrin de verdure (26 ha) ceinturé de trois terrils.

Rue du Cazier 80
6001 Marcinelle

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Classé comme monument et site le 28 mai 1990
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (2012)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôtel de Ville de Charleroi

Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Beffroi inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 1999

Inauguré en 1936, l’hôtel de ville de Charleroi est un monumental édifice classique aux accents Art déco réalisé selon les plans des architectes Joseph André et Jules Cézar. Il allie les marbres rouges et noirs avec le bronze, le laiton et le fer forgé.

Surmonté d’un imposant beffroi, l’édifice comprend un rez-de-chaussée et deux étages. La toiture est couronnée d’un campanile en bronze surmonté d’une lanterne. La façade principale est construite en pierre bleue et blanche. L’étage est composé d’une grande colonnade et le bâtiment surmonté d’un important attique.

L’intérieur est décoré de nombreuses statues qui visent à exalter le triomphe de la ville, sa prospérité et sa richesse industrielle. Le hall d’honneur, presque entièrement couvert de marbres, est la pièce maîtresse de la bâtisse. Seule la salle du Conseil communal contient une œuvre picturale en sept panneaux auxquels répondent sept vitraux aux armes des cantons de l’arrondissement de Charleroi.

Organisé du 11 au 13 novembre 1938 dans la salle des mariages, le premier Congrès culturel wallon est avant tout l’occasion de fêter le vingt-cinquième anniversaire de l’Assemblée wallonne, à l’origine de l’initiative. Ce Congrès n’a pas pour but d’aider à l’épanouissement ou à l’affirmation d’une culture wallonne, mais de défendre la Culture tout court. Le Congrès est au surplus wallon parce que seuls les Wallons y traitent de leurs affaires, en famille. Composé de soixante-cinq sections, le programme du Congrès est vaste et imposant (politique culturelle, science, musique, théâtre, littérature, beaux-arts, folklore, tourisme…). En marge du Congrès, des expositions et animations musicales sont proposées. Néanmoins, malgré le nombre important de communications, le Congrès rassemble peu de monde et se clôt donc sur un succès en demi-teinte. Une association culturelle wallonne, dont le siège est fixé à Bruxelles, est également créée au cours de ce Congrès.

Héritier de la Société historique pour la défense et l’illustration de la Wallonie, l’Institut Jules Destrée est né de la volonté de créer une association culturelle wallonne. Le 13 janvier 1960, la préfète du lycée de Charleroi Aimée Lemaire et quelques autres personnes parmi lesquelles Arille Carlier décident de faire renaître l’ancienne société historique sous ce nouveau vocable. La première assemblée générale, le 13 avril 1961, est l’occasion de faire le bilan d’une première année d’activités. Un nouveau comité est constitué, sous la présidence de Maurice Bologne. Actuellement, l’Institut Jules Destrée est toujours en activité, sur les bases de la réorganisation de 1987 : animation, édition et recherche. Il a notamment assuré l’édition de la monumentale Encyclopédie du Mouvement wallon dirigée par Paul Delforge.

C’est également dans la grande salle des fêtes de l’hôtel de ville de Charleroi que se tint le 16 avril 1988 à l’initiative de José Happart, dans un contexte de crise institutionnelle, le Congrès constitutif du mouvement «Wallonie, Région d’Europe», au cours duquel 1.500 à 2.000 militants revendiquèrent le transfert à la Région de nouvelles compétences significatives accompagnées des moyens financiers adéquats, qui furent en grande partie obtenues les jours suivants dans le cadre de la troisième réforme de l’État.

L’hôtel de ville de Charleroi fut donc le siège d’événements majeurs de l’histoire du Mouvement wallon, mais également le théâtre de nombreuses autres manifestations à l’occasion de réunions militantes se déroulant ailleurs à Charleroi. Le bourgmestre de Charleroi recevait, en effet, régulièrement les congressistes pour une réception d’ouverture de leur Congrès ; ce fut notamment le cas à l’occasion du Congrès de la Concentration wallonne du 17 décembre 1933, du second Congrès national wallon le 11 mai 1946, ou encore de la session extraordinaire du Congrès national wallon du 26 mars 1950.
 

Place Charles II 
6000 Charleroi

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Classé comme monument le 9 septembre 2001

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Château d'Attre

Érigé en 1752 par le seigneur d’Attre, le château éponyme présente une façade enduite de treize travées à deux niveaux avec un avant-corps en faible ressaut surmonté d’un fronton triangulaire. 

L’intérieur du château est caractérisé par une grande symétrie avec des salons ayant conservé leurs parquets, leurs lambris, leurs cheminées en marbre, leurs revêtements muraux (papiers peints et soieries) et leur stucs raffinés. 

Dans le parc, le Rocher, qui a sa base dans un étang, propose une grotte et deux couloirs souterrains débouchant sur un cratère situé au pied d’une tour, à laquelle un sentier de crête donne accès. 

Une terrasse, à plus de 25 m de hauteur, surplombe le tout.

Avenue du Château
7941 Brugelette (Attre)

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Classé comme monument et site le 17 octobre 1962 et le 19 juillet 2002
Patrimoine exceptionnel

Institut du Patrimoine wallon

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Château et chapelle du saint-Sang

Le château de Bois-Seigneur-Isaac, héritier d’une forteresse du Moyen Âge, a conservé son plan en angle obtus. Constitué de deux ailes, l’édifice est relié en son centre par un pavillon central, couronné d’un fronton avec une horloge sur les deux façades. Le parc à l’anglaise du XIXe siècle comporte de très beaux arbres et une charmille en forme de tunnel. La chapelle du château est devenue un prieuré au XVe siècle suite au miracle du saint Sang. Reconstruite à la fin du XVIe siècle en style gothique tardif, la chapelle présente un décor intérieur du XVIIIe siècle.

Rue Armand de Moor
1421 Braine-L'Alleud (Ophain-Bois-Seigneur-Isaac)

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Classés comme monument le 6 novembre 1969 et le 11 mars 1999
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon