Patrimoine exceptionnel

Porte de Trèves

Place Saint-Pierre, 6600 Bastogne

Classée comme monument le 22 février 1938
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La porte de Trèves, autrement appelée « porte basse », « vieille prison » ou encore « porte du moulin », est une construction imposante dont la fonction défensive est exceptionnellement conservée. Commandant l’entrée de la ville par la « Chéravoie », entrée qui existait déjà avant la charte de Jean l’Aveugle (1332), la porte est édifiée en moellons de grès. Elle était initialement surmontée d’une toiture pyramidale qui a fait place, depuis le XVIIIe siècle, à un toit à la mansarde à coyaux. La porte présente un plan carré de 8m de côté et est ouverte d’un passage voûté. L’on peut encore y remarquer la feuillure avec gonds pour fixer une porte ainsi que la glissière d’une herse. Le premier étage n’est percé que de deux fentes. Ce caractère quasi-aveugle est également constaté au niveau supérieur qui n’est muni que de trois mâchicoulis, d’une canonnière et de quelques baies.  Le côté droit est marqué par des traces d’arrachement du chemin de ronde. On peut également y remarquer une baie qui permettait l’accès à la porte en elle-même. Aujourd’hui, on accède à la porte de Trèves par un escalier en bois situé sur le côté gauche de l’édifice.

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Église Saint-Pierre à Bastogne

Place Saint-Pierre, 6600 Bastogne

Classée comme monument le 22 février 1938
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’église Saint-Pierre est édifiée à l’emplacement d’un premier bâtiment daté du VIIe siècle. Au XIIe siècle, la construction romane est caractérisée par une tour robuste en grès. Un incendie en 1236 détruit l’édifice qui est reconstruit et transformé à diverses reprises jusqu’à l’église-halle de 1536, que l’on connaît encore aujourd’hui. Cette église en style gothique flamboyant est ouverte d’une rosace datée de 1868 dans le portail nord néogothique.

L’église est composée d’une tour annexée au portail néo-gothique, construite en grès, elle devait être couverte d’un enduit traditionnel. Elle est surmontée d’une toiture pyramidale à coyaux en ardoises.

La nef est flanquée de deux collatéraux qui selon le principe de l’église-halle ont la même hauteur que celle de la nef centrale. Les cinq travées de la nef ainsi que les deux travées du chœur sont couvertes d’une voûte polychrome au réseau dense de liernes et tiercerons. Les clefs des nervures sont ornées de motifs anthropomorphes, végétaux, floraux ou héraldiques. Elles sont dédiées aux saints patrons de l’église (saints Pierre, Catherine d’Alexandrie, Barbe, Sébastien, etc.) ainsi qu’aux protecteurs de l’édifice (Jean de Boulant, famille Malberg, etc.). Les voûtains figurent diverses scènes telles que les trois miracles de saint Michel.

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Tour de Burbant

Rue du Gouvernement, 7800 Ath

Classée comme monument et site le 16 octobre 1975
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La tour de Burbant, érigée par le comte de Hainaut Baudouin IV dit le Bâtisseur, est un donjon de type anglo-normand de la seconde moitié du XIIe siècle. Construit en pierre locale et parementé au XVIe siècle de pierre bleue pour les parties hautes, il fonde sa défense sur sa masse : murs de 14 m de côté pour 4 m d’épaisseur, élévation d’au moins 20 m et faibles prises de jour. Le premier niveau était seulement accessible par une plate-forme escamotable et une échelle, nécessaire également pour gagner le deuxième étage.

L’intérieur est subdivisé en quatre niveaux. La base aveugle abritait les réserves – devenues prison –, surmontées d’étages d’habitation disposant de cheminées, d’une latrine et d’une chapelle. Une voûte couvre l’édifice, une première pour l’époque en Hainaut. Quant à la terrasse supérieure, elle était autrefois entourée de créneaux. Aucune trace ne subsiste par contre du grand pavillon Renaissance en briques, œuvre de Jacques du Broeucq, qui surmontait le donjon dès 1570.

Une haute-cour entourait la tour, suivie au XIIIe siècle par une basse-cour, toutes deux dotées de murailles circulaires. Indépendamment de ce système défensif, la ville neuve d’Ath sera elle aussi pourvue d’une enceinte au XIVe siècle et marquée, lors de son annexion à la France dans la seconde moitié du XVIIe siècle, de l’empreinte de Vauban. Durant la période hollandaise, le donjon deviendra un arsenal, puis un entrepôt avant d’être restauré au tournant des XIXe et XXe siècles.

 

Tour de Burbant - G. Focant © SPW

 

Tour de Burbant - G. Focant © SPW

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Tour de Burbant - G. Focant © SPW
Tour de Burbant - G. Focant © SPW

Chapelle funéraire de Clémentine d'Oultremont

Rue du Carnier, 3
7812 Houtaing (Ath)

Classée comme monument, site et ensemble architectural le 23 juillet 1993
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La chapelle funéraire de Clémentine d’Oultremont occupe le fond d’un parc, dans l’axe du domaine de La Berlière, propriété des d’Oultremont, et non loin du cimetière communal et de l’hospice Saint-Clément, érigé lors du même programme architectural. Le monument témoigne nettement du renouvellement de l’architecture funéraire de la seconde moitié du XIXe siècle, contexte qui pousse le comte d’Oultremont à commander à l’architecte bruxellois Victor Évrard une chapelle funéraire de lignage, nécessitant le remaniement des alentours du cimetière. Le décès fortuit de la comtesse Clémentine d’Oultremont entraîne toutefois la modification de certains éléments du programme initialement prévu. Le parti choisi pour l’édifice, réalisé en 1894-1895 et entièrement destiné à magnifier la personnalité de la défunte, est un octogone néogothique coiffé d’un second niveau surmonté d’une flèche ajourée et rehaussé de frises et d’encadrements de grès rouge. La richesse décorative de l’ensemble pare tant la salle funéraire en sous-sol que la chapelle proprement dite, au gré, entre autres, de l’association de la pierre et du grès rouge, de mosaïques colorées ou, à l’origine, du décor peint sur toile marouflée de la coupole. Le choix du style n’est pas anodin, le néogothique est en effet associé à cette époque à des valeurs traditionnelles et n’est pas sans rappeler le mémorial érigé à la mémoire de Léopold Ier dans le parc de Laeken, donnant ainsi à l’ensemble un relief supplémentaire.

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Donjon de Crupet

Rue Basse, 5332 Assesse (Crupet)

Classé comme monument le 22 janvier 1973
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Centre d’une seigneurie liégeoise, puis namuroise (1344), cette forte bâtisse rectangulaire est érigée au milieu de larges douves. L’accès au donjon se faisait à l’origine par une passerelle amovible, aujourd’hui remplacée par un pont à trois arches qui aboutit à la basse-cour, devenue une ferme, également protégée par des douves et par un porche fortifié. La tour comprend trois niveaux d’origine en moellons de calcaire, dont le troisième correspondait à l’espace de vie privilégié ; il est plus largement éclairé et il possède encore une latrine en encorbellement. Le quatrième étage en encorbellement aussi, en brique et en colombage, date du XVIe siècle.

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Église néogothique Saint-Martin d'Arlon

Square Albert Ier 31, 6700 Arlon

Classée comme monument (avec zone de protection) le 22 février 2002
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’église Saint-Martin d’Arlon est un édifice néogothique construit au XIXe siècle reprenant le vocabulaire gothique (portail à tympan orné de reliefs, large nef à triforium, arcs-boutants). Sur base des plans d’E. Van Gheluwe, remanié par M. de Noyette, l’église est construite en 1907-1914 en grès de Larochette (extérieur), grès de Savonnière et calcaire bleu de Sprimont (colonnes et arcs de voûtes). Cette construction exceptionnelle permet de mettre en valeur la ville d’Arlon, nouvellement promue au statut de chef lieu de la province du Luxembourg.

En forme de croix latine, l’église est impressionnante par ses dimensions. Elle est composée d’une nef de 68m, de deux bas-côtés, d’un transept de 35m et d’un chœur à chevet plat. La croisée est surmontée d’un lanternon octogonal en plomb, œuvre du J. Bister. Le transept et le chevet sont annexés de tourelles d’angles octogonales. La nef centrale, composée de cinq travées, est couverte d’une voûte sur croisées d’ogives. La tour massive orientale de 97 m de haut est couronnée d’une flèche polygonale et de quatre tourelles. Notons que les couvertures sont réalisées en pierre bleue.

Les différents portails d’entrée de l’église sont ornés de tympan : le portail sud illustre saint Hubert, le portail nord représente les saints Bernard, Sébastien et Catherine et le portail est figure la glorification du saint patron de l’église, saint Martin. Remarquons les vitraux, la chaire à prêcher néoromane en marbre gris, les orgues ainsi que la rosace du chevet de 8 m diamètre réalisée par le maître verrier gantois Ladon.

 

 Église néogothique Saint-Martin d'Arlon - G. Focant © SPW

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Église néogothique Saint-Martin d'Arlon - G. Focant © SPW

Ancienne église Saint-Maximin (partie de la ferme abbatiale Saint-Laurent)

Avenue de l'Abbaye, 4
4160 Anthisnes

Classée comme monument le 25 novembre 1963
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (peintures murales)

L’ancienne église Saint-Maximin d’Anthisnes est un édifice ayant conservé des vestiges préromans du Xe siècle, romans des XIe et XIIe siècles ainsi que des traces des aménagements postérieurs au XIIIe, XVIe et XVIIIe siècles. L’édifice, abandonné dans les années 1890, a été restauré et ses exceptionnelles peintures murales conservées.

La tour occidentale s’élève sur quatre niveaux et est couronnée d’une courte flèche. La nef, construite dans la seconde moitié du XVIe siècle, est flanquée d’un seul collatéral et comporte cinq travées. La nef centrale est rythmée par cinq arcades cintrées sur colonnes gothiques à chapiteau et base prismatiques. Elle était autrefois couverte d’un plafond plat. On accède au vaisseau par un portail classique situé à l’angle Sud-Ouest daté sur clé de 1715.

Le chœur à chevet plat est annexé d’une sacristie et d’une chapelle seigneuriale ( ?). Remarquons le pignon roman partiellement caché par la sacristie, construite en 1712. L’intérieur est orné de peintures murales datant de la deuxième moitié du XVIe siècle. Elles représentent les saints Crépin, la Vierge à l’enfant, Gandulph, Crépinien, Véronique, etc. Le sol est quant à lui composé partiellement d’un dallage de briques posées sur champ.

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Église Saint-Pierre à Hody

Grand Route de LIège 10, 4162 Anthisnes (Hody)

Classée comme site le 23 août 1947
Classée comme monument le 12 février 1985
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (décor peint des XVIe et XVIIIe siècles)

L’église Saint-Pierre d’Hody a été reconstruite au XVIIIe siècle. Elle conserve une tour carrée et massive remaniée. Edifiée en moellons de grès, cette église est remarquablement décorée intérieurement.

La tour est percée en 1736 d’un portail classique désaxé. Ce portail comporte un arc en plein cintre, des piédroits à refends et une clé millésimée. Il est surmonté d’un fronton triangulaire qui comporte les armoiries martelées de la famille de Rahier. La tour est surmontée d’une flèche octogonale de petite hauteur couronnée d’un bulbe et d’une croix. La nef unique et le chœur sont éclairés par des baies à linteau bombé. L’intérieur est caractérisé par un décor de panneaux stuqués. Les six panneaux de la voûte surbaissée de la nef sont séparés par des arcs doubleaux et sont armoriés. L’un d’entre-eux porte les armes de la famille de Rahier, tandis qu’un autre est millésimé 1766. Remarquons le buste de saint Pierre émergeant des nuages encadré par les attributs des évangélistes. Le chœur s’achève d’une abside à trois pans percée des mêmes baies que la nef. L’une d’entre-elles porte d’ailleurs le millésime de 1718. Au-dessus de l’autel se trouve de nouveaux panneaux ornés des attributs du sacerdoce. Le chœur est lui entouré de la colombe du Saint-Esprit.

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Grotte Scladina

Rue Fonds des Vaux 339, 5300 Andenne (Sclayn)

Classée comme site et site archéologique le 19 avril 1996
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Découverte en 1971 au cœur d’un vallon rejoignant la Meuse, la grotte Scladina fait l’objet de fouilles depuis 1978. Les près de 7 m de sédiments qui en composent le remplissage offrent en effet une opportunité archéologique et scientifique de premier plan. Ils permettent de retracer l’évolution du climat sur environ 100.000 ans ou celle de la faune préhistorique grâce aux plusieurs centaines de milliers d’ossements récoltés. La présence de l’homme est également attestée plusieurs fois, de l’époque néandertalienne au Néolithique, grâce au matériel archéologique mais surtout à la découverte d’ossements clairement identifiables.  Les sédiments contiennent en effet des outils taillés du Paléolithique moyen (d’environ 300.000 à 35.000 ans av. J.-C., époque de l’Homme de Néandertal) ou du Paléolithique supérieur et final (d’environ 35.000 à environ 8.500 ans av. J.-C., période dont le début marque l’arrivée de l’Homme moderne dans nos régions). La dernière occupation humaine prend la forme d’une sépulture collective du Néolithique. La découverte majeure du site – de portée internationale - date toutefois de 1993, soit près d’un siècle après les derniers ossements néandertaliens mis au jour.  Il s’agit, à ce jour, d’une vingtaine de fragments dispersés de la mâchoire d’un enfant.  Le bon état de conservation des vestiges osseux de cet enfant d’une petite dizaine d’années qui vécut il y a 100.000 ans a permis, entre autres, de préciser son régime alimentaire grâce aux analyses de laboratoire. L’étude que permet la longue succession stratigraphique conservée à Scladina met par conséquent en lumière les comportements des hommes qui s’y sont succédé (transport de matières premières, spécialisation de l’outillage, chasse…) au cœur de leur environnement.

 

Grotte Scladina - G. Focant © SPW

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Grotte Scladina - G. Focant © SPW

Collégiale Sainte-Begge

Place du Chapitre, 5300 Andenne

Classée comme monument le 22 février 1938
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La collégiale Sainte-Begge a été construite entre 1770 et 1775 par l’architecte L.-B. Dewez. L’édifice est composé de trois nefs à cinq travées, d’un transept haut et saillant et d’un chœur à trois travées et chevet polygonal. Il est surmonté d’une toiture en berceau à lunettes sur doubleaux et d’une tour située au-dessus du chevet.

La façade comporte deux niveaux. Le premier est caractérisé par des pilastres ioniques supportant un entablement. L’étage est orné de deux niches à fronton courbe placées de part et d’autre d’une porte en plein cintre moulurée et portant le chronogramme de 1773. Le second niveau est rythmé par des pilastres aux chapiteaux corinthiens, il est ouvert d’une baie en plein cintre flanquée de deux niches en cul de four. Le tout est surmonté d’un entablement et d’un fronton triangulaire.

La nef est rythmée par des arcades en plein cintre ornées de pilastres aux chapiteaux composites. Ces arcades sont surmontées d’un entablement mouluré et d’un clair étage. La nef est flanquée de collatéraux voûtés dont la clé est feuillagée. Des fenêtres surbaissées éclairent la nef, le transept et le chœur.

Les bras du transept s’achèvent par une abside à trois pans. La croisée du transept est quant à elle surmontée d’une fausse coupole.

Le chœur de trois travées est fermé par un chevet polygonal flanqué de deux absides et annexé de sacristies et d’une salle capitulaire. Le chevet est surmonté d’une haute tour de quatre niveaux coiffée d’une toiture en cloche. Chaque face est ouverte d’une ouïe en plein cintre.

Remarquons l’intérieur de style Louis XVI, les stalles Renaissance (XVIIe siècle) du chœur, les autels en marbre (XVIIIe siècle) et le tombeau de sainte Begge dans le transept, ainsi que le trésor abritant la châsse Renaissance de la sainte, fondatrice de l’abbaye d’Andenne et sainte patronne de la ville.

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