Patrimoine rural

Ferme du Vieux-Sautour

Chemin du Vieux-Sautour, 5600 Sautour, Belgique

Classement comme monument le 29 août 1990

Isolé sur le versant d’une vallée, à côté du site de l’ancienne église, ce vaste ensemble emmuraillé s’est développé principalement aux 17e et 18e siècles suivant un plan complexe autour de deux cours en L. Propriété des famille Oudart et Lange à l’Époque moderne, elle passe dans les biens des Licot, anciens seigneurs de Nismes, après la Révolution. On accède à l’ensemble par un portail daté de 1733, situé entre deux murs percés d’arquebusières. À droite se situent les dépendances, construites en deux étapes dans la première moitié du 18e siècle. On y trouve deux étables et deux bergeries. Au centre de la façade arrière subsiste une partie d’une tour ronde qui flanquait à l’origine l’angle nord-est. Visible depuis la rue de Moriachamps, elle a perdu sa toiture mais conserve trois niveaux. En face du portail se trouvent le logis et une longue aile d’étable dont la partie la plus ancienne remonte au premier quart du 17e siècle. D’autres bâtiments à vocation agricole érigés jusqu’au 19e siècle complètent l’ensemble. Au sud du complexe est conservé un vaste jardin rectangulaire clôturé au centre duquel se devinent les fondations d’un bâtiment ancien, peut-être un logis seigneurial. À côté de la ferme, dans la rue de Moriachamps, se trouve la chapelle du cimetière, construction néogothique de la fin du 19e siècle considérée comme étant le chœur de l’ancienne église paroissiale du Vieux-Sautour, visiblement reconstruite. Une pierre de remploi datée de 1733 se trouve au-dessus du portail.

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Château-ferme de Samart

Place Saint-Médard, 5600 Samart, Belgique

Classement comme monument le 4 novembre 1976

La première mention de l’existence d’un seigneur à Samart remonte à 1090 avec le chevalier de Saint-Médard. À l’époque, le village entre dans les biens de la famille de Morialmé, possédant une forteresse dans le village du même nom, non loin de Florennes. La seigneurie est confiée à la famille de Saint-Mard qui conserve le château jusqu’au 16e siècle, avant de le céder aux Auxbrebis. En 1590, la famille brabançonne de Glymes acquiert le bien et le conserve jusqu’à la Révolution. Non visitable, ce château-ferme est un remarquable ensemble clôturé édifié du 16e au 19e siècle par ses propriétaires successifs. Il est dominé au centre par la masse du logis seigneurial et constitue le siège d’une enclave liégeoise en terres namuroises. Cet ancien donjon gothique, élevé par Jacques Auxbrebis, se compose d’un solide volume cubique et d’une tourelle octogonale. Il est daté de 1552 comme nous le renseigne une inscription située au-dessus de l’entrée. Les anciennes étables, accolées au logis et érigées aux 17e, 18e et 19e siècles, ont été réaménagées en habitation par les propriétaires actuels qui ont mené une brillante restauration de l’ensemble à partir de 1978. À côté de l’église, devant le donjon, se trouve une aile d’entrée caractérisée par une tour-porche décorée des armoiries des Glymes de Brabant et t’Serclaes datées de 1667. À droite du porche, une annexe construite par la suite est percée de nombreuses arquebusières. De l’autre côté du porche se trouvent les étables, construites au 17e siècle.

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Châteu-ferme de Neuville

Place de Neuville 9, 5600 Neuville-le-Chaudron, Belgique

Classement comme monument le 18 février 1981

Dès le Moyen Âge, la localité de Neuville est partagée en trois seigneuries. À l’Époque moderne, l’une d’elles appartient aux Auxbrebis, seigneurs de Samart, la seconde à la famille d’Yves et la troisième à l’abbaye de Florennes, présente à cet endroit dès le 12e siècle. Au 18e siècle et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, l’abbaye rassemble entre ses mains ces trois seigneuries. Sur la place principale, non loin de l’église, se trouve le château-ferme de Neuville, ample ensemble clôturé en calcaire dont les bâtiments agricoles ne sont pas antérieurs aux 19e et 20e siècles. Le robuste logis seigneurial et une tour d’angle datent toutefois des 16e et 17e siècles bien qu’ayant été sérieusement restaurés en 1976. Le château a été construit par la famille d’Auxbrebis dont les membres détenaient la charge de grand bailli d’Entre-Sambre-et-Meuse et qui vendirent le tout à l’abbé de Florennes en 1737. À l’entrée du complexe se trouvent les vestiges d’une tour circulaire d’un niveau percée de trois arquebusières en marbre rose, issu de carrières autrefois en activité dans la région. Au fond de la cour se situe l’imposant logis, probablement construit en trois temps et conservant à l’intérieur des aménagements de style Louis XIV parmi lesquels un escalier et un plafond stuqué.

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Ancienne maison du bailli à Fagnolle

Rue du Bailli 18, 5600 Fagnolle, Belgique

Classement comme monument le 14 juin 1951

À la fin du 11e siècle, le comte de Hainaut Baudouin II vend une partie de ses terres situées dans l’Entre-Sambre-et-Meuse à l’évêque de Liège Henri de Verdun. Seule la terre de Fagnolle n’était pas inclue dans cette vente et devint alors une terre franche, c’est-à-dire un territoire libéré de certaines servitudes (charges, taxes…). Le premier seigneur connu du lieu est Hugues Ier de Rumigny-Florennes en 1249. Le fief passe ensuite entre les mains de diverses familles. Pour aider le seigneur dans sa tâche, un bailli était investi de fonctions très étendues dans les domaines administratif, judiciaire, financier et militaire. Appelée également cense du seigneur, l’ancienne maison du bailli abrite le presbytère depuis 1827. Cet édifice appartient à l’origine à la famille de Niverlée qui occupa le poste de bailli de Fagnolle entre la seconde moitié du 16e siècle et la fin du 18e siècle. Il s’agit d’une solide construction carrée datant du dernier tiers du 16e siècle, bâtie en moellons de calcaire et flanquée d’une tour circulaire à l’angle sud-est. Celle-ci est percée d’une arquebusière à proximité de la porte d’entrée permettant la défense du lieu.

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Ferme du Douaire

Rue des Combattants 2, 1340 Ottignies, Belgique

Classement comme monument et comme site le 31 août 1984

Ancienne gentilhommière du 16e siècle, la ferme du Douaire est une des plus belles fermes brabançonnes en quadrilatère. L’édification en briques rouges et calcaire de ses bâtiments s’étale sur les 17e, 18e et 19e siècles. La première campagne est réalisée à l’initiative du seigneur Barthélemy de Borchoven en 1638 ; celui-ci offrit le bien en dotation à son épouse Jeanne de Limelette à sa mort. L’édifice tire probablement son nom de « Douaire » de cette donation. L’ensemble se compose d’un corps de logis en « L », d’une grange en long, de vacheries et d’étables. Abandonnée dans les années 1960, la ferme est rachetée par la commune en 1971, restaurée et depuis affectée à des activités culturelles. La grange est devenue une salle polyvalente, le corps de logis abrite une bibliothèque et l’écurie une ludothèque.

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Ferme du Biéreau

Place polyvalente, 1348 Louvain-la-Neuve

Classement comme monument le 27 décembre 1988

Citée pour la première fois en 1601, la ferme du Biéreau appartient alors à l’abbaye de Florival (Grez-Doiceau/Archennes). Appelée également « ferme du Bierwart », son nom signifie « belle vue » ou « beau regard ». Les bâtiments, s’articulant autour d’une cour rectangulaire, forment un espace clôturé érigé en briques et pierre bleue au milieu du 18e siècle. Sur la façade du logis subsiste une pierre aux armes de l’abbesse Anne-Josèphe de la Croix (1733-1749) et porte sa devise « Crux mihi Dux » (la croix est mon guide). Ce blason a été repris en 1991 dans les armoiries de la ville où ses quatre coquilles Saint-Jacques symbolisent Louvain-la-Neuve. La très belle grange ancienne en colombages est pour sa part datée de 1550 et conserve son ossature en bois d’origine vieille de 300 ans. Cette ferme, la plus ancienne du hameau, était l’un des rares bâtiments présents sur le plateau de Lauzelle avant l’installation de l’Université catholique de Louvain dans les années 1970. Acquise par la ville en 1977, superbement restaurée, elle est depuis devenue un centre culturel et musical reconnu.

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Ferme de la Haie Sainte

Chaussée de Charleroi, 1380 Plancenoit, Belgique

Classement comme monument le 15 décembre 1970

Vaste ensemble autrefois en quadrilatère, la ferme de la Haie Sainte a été érigée aux 17e et 18e siècles et restaurée au siècle suivant. Les bâtiments en pierre blanche, pierre bleue et briques chaulées s’articulent autour d’une cour rectangulaire. Au bord de la route se trouve un porche-colombier. La ferme, assez épargnée lors des combats de 1815, se présente aujourd’hui dans un aspect relativement conforme à celui de l’époque. L’endroit constitue un poste-clé dans le schéma défensif du duc de Wellington au cours de la bataille de Waterloo. Conserver cette position devait permettre de fermer la route de Bruxelles à l’armée française. Le combat qui y est mené est sanglant : sur les mille hommes de la légion allemande, seuls 42 survivent à cet assaut. Du côté de l’Empire, l’armée française perd environ deux mille hommes. Deux plaques commémoratives ont été installées sur les façades pour rappeler l’action des officiers et soldats du 2e bataillon de la légion allemande et les figures du major britannique Baring et du colonel allemand Von Ompteda. Une troisième plaque a été placée près du porche en 1965 en hommage aux combattants français à l’occasion du 150e anniversaire de la bataille. Enfin, une quatrième plaque commémore la prise de la ferme par le maréchal Ney.

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Ferme du Caillou

Chaussée de Bruxelles 66, 1472 Vieux-Genappe, Belgique

Classement comme monument le 14 juin 1951

Grosse bâtisse de style néoclassique, la ferme du Caillou a été érigée en briques et pierre en 1757. Elle est l’un des endroits-clés de la bataille de Waterloo et un des principaux lieux de mémoire. Le 17 juin 1815, Napoléon s’y installe et y établit son plan de bataille au matin du 18 juin. La ferme est partiellement incendiée par les troupes prussiennes le 19 juin. Après les événements, le lieu devient un cabaret et un relais pour les diligences. En 1865, elle est acquise par l’architecte provincial du Brabant Émile Coulon qui la transforme en maison de campagne. Encore vendue en 1905, elle est finalement acquise par la société belge d’études napoléoniennes en 1950 qui la transforme en musée. On y retrouve plusieurs plaques et monuments commémoratifs, la reconstitution de la chambre de l’empereur et, dans le jardin, une statue de Napoléon inaugurée en 2002.

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Ferme de Beaurieux

Rue Saussale, 1490 Court-Saint-Étienne, Belgique

Classement comme monument le 6 septembre 1988

Ancienne ferme castrale d’un château aujourd’hui disparu et qui constituait un des plus anciens fiefs du duché de Brabant, la ferme de Beaurieux est un beau quadrilatère érigé en 1721 et groupant des édifices en briques et pierre bleue disposés autour d’une cour carrée. Elle est située au cœur du hameau de Beaurieux, sur une vaste prairie au bord de l’Orne. Appelée également de nos jours « ferme de la Baillerie », on y accède par un porche monumental qui servait autrefois de colombier. L’ensemble, typique de la région, est caractérisé par la présence d’une grange en long percée de part et d’autre au niveau des pignons de grandes portes charretières facilitant l’exploitation agricole. À gauche du portail se trouvent les ailes d’étables et d’écuries. Le corps de logis a été construit sur les bases d’un bâtiment plus ancien dont les caves ont été conservées. Il servait de logement aux domestiques, les maîtres occupant la ferme de la vallée, située non loin de là (23, rue de Beaurieux). La ferme n’est plus exploitée depuis une vingtaine d’années ; elle a fait l’objet d’une restauration réussie et accueille aujourd’hui des événements (banquets, colloques…).

 

Ferme de Beaurieux © IPW

 

Ferme de Beaurieux © IPW

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Ferme du Sartage

Drève du Chenoy, 1490 Court-Saint-Étienne, Belgique

Classement comme monument et comme site le 16 novembre 1993

Dépendance sous l’Ancien Régime de l’abbaye de Villers-la-Ville, la ferme du Sartage a été reconstruite aux 18e et 19e siècles et constitue un très bel exemple de ferme brabançonne en quadrilatère. Bien qu’étant mentionnée pour la première fois dans les registres de l’abbaye en 1632, la terre aurait été donnée aux moines par le seigneur de Beaurieu au 12e siècle. Les registres paroissiaux mentionnent quant à eux la présence d’un fermier dès 1557. Sous le régime français, elle est confisquée à l’abbaye et vendue comme « bien national » en 1798. Elle change ensuite plusieurs fois de mains au 19e siècle avant d’entrer dans le patrimoine de la famille Boël, qui la possède toujours actuellement. Son exploitation a été confiée à la famille Delavie qui cultive essentiellement des céréales et des betteraves. Isolée dans la campagne, accessible par un chemin bordé d’arbres, elle est caractérisée par son imposant pavillon d’entrée daté de 1844 permettant d’accéder à la cour intérieure, sous un passage voûté. Ce porche-colombier présente aussi la particularité de renfermer un réservoir d’eau. La ferme est érigée en calcaire et en briques recouvertes d’un badigeon de chaux. À droite se trouve une étable datée par ses ancres de 1805, alors qu’une belle grange du 18e siècle ferme la cour.

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