Patrimoine rural

Ferme, rue de Chaumont, 34

Rue de Chaumont 34, 1325 Longueville, Belgique

Classement comme monument le 8 mai 1987

Cette exploitation agricole est une des belles fermes brabançonnes traditionnelles de la localité et témoigne de l’intense activité agricole d’autrefois. Longueville, bien qu’étant devenu un village résidentiel, garde toutefois son caractère agricole et profite d’un paysage peu accidenté et peu boisé. La ferme, auparavant comprise dans un mur d’enceinte, est caractérisée par son porche-colombier creusé d’un portail datant de 1786 comme le précise un cartouche présent sur l’édifice. Le corps d’habitation date pour sa part du 19e siècle, tout comme les dépendances.

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Ferme d'Hougoumont

Chemin du Goumont, 1420 Braine-l’Alleud, Belgique

Classement comme monument le 15 juin 1938

Déjà signalé en 1474, le domaine de Goumont change plusieurs fois de propriétaires au fil des siècles. La ferme actuelle date en grande partie du 17e siècle bien que les ailes nord et est aient été incendiées lors des combats de juin 1815. L’ensemble se situe autour d’une cour délimitée par un mur de clôture auquel s’adossent les vestiges d’un château et de sa chapelle. La ferme est l’un des lieux stratégiques de la bataille de Waterloo. Dès le 17 juin 1815, les troupes anglaises se retranchent dans la cour ; un bataillon du régiment de Nassau et deux compagnies hanovriennes défendent le bois tout proche. Le 18 juin, elle est attaquée vers 11h30 par les troupes françaises menées par le prince Jérôme Bonaparte, frère de l’empereur. Le combat dure huit heures, le verger et le jardin de la ferme changent sept fois de mains. Toutefois, les Français ne parviennent jamais à entrer à l’intérieur des bâtiments. Wellington dit d’ailleurs que « le tournant de la bataille se joua lorsque se fermèrent les portes d’Hougoumont ». Dans l’après-midi, un obus incendie la principale grange et le feu se propage ; plusieurs centaines de blessés périssent dans les flammes. Plus de 6.000 hommes sont ici mis hors de combat. Le site compte aujourd’hui de nombreuses plaques commémoratives, abrite quelques sépultures et a bénéficié d’une importante restauration en vue du bicentenaire de la bataille de Waterloo.

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Maison, rue de la Cense, 19

Rue de la Cense 19, 6830 Rochehaut, Belgique

Classement comme monument le 2 septembre 1985

Le village pourrait tirer son nom de sa position géographique, situé sur une roche élevée au pied de laquelle coule la Semois. Les textes nous indiquent que cette localité existe depuis le 12e siècle et qu’au Moyen Âge, elle était un des fiefs les plus importants du duché de Bouillon. Le village connaît depuis quelques années une importante activité touristique et procure aux visiteurs un mélange bienvenu de culture, nature, patrimoine et terroir. Le village est caractérisé par un groupement intéressant de maisons construites en pierre de schiste, matériau traditionnellement ardennais et de son église classée, dédiée à saint Firmin. Parmi les bâtisses et fermes de l’entité, la maison située au numéro 19 de la rue de la Cense bénéficie d’une mesure de classement. Construite au 19e siècle, en schiste, elle est coiffée d’une toiture d’ardoises, autre matériau noble de cette région. Le long du mur de clôture sont conservés deux anciens abreuvoirs en pierre calcaire, témoins de l’activité essentiellement rurale du village jusqu’au début du 20e siècle. À l’époque, Rochehaut possédait des ressources se basant essentiellement sur l’agriculture, l’extraction d’ardoises et la culture du tabac, dans les plaines de Frahan. Un ancien séchoir à tabac subsiste par ailleurs dans le village.

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Ferme, chemin des Scayires

Chemin des Scayires, 6830 Les Hayons, Belgique

Classement comme monument le 27 septembre 1972

Sous l’Ancien Régime, à partir du 13e siècle, le village des Hayons appartient aux familles de Sapogne et de Dolez, au même titre que les villages de Dohan et Auby-sur-Semois. Réunis sous une même autorité féodale avant d’être partagés, échangés, vendus au fil des siècles, ces villages sont à nouveau réunis au 17e siècle par les sépulchrines de Bouillon qui administrent les villages et y autorisent l’édification d’une église en 1698. À cette époque, le village des Hayons vit se développer une petite industrie métallurgique ; les forges du village sont alors dénommées « Maka » et ramènent une certaine prospérité jusqu’en 1926. Au 19e siècle, on extrait aussi de l’ardoise et les activités forestières sont florissantes. Commune autonome, Les Hayons est rattaché à Bouillon après la fusion des communes en 1977. La localité compte un édifice classé. Précédée d’un jardin et en grande partie dissimulée par le lierre et la vigne vierge, il s’agit d’une petite ferme du 19e siècle construite en schiste, pierre traditionnelle de la région. À droite, un premier bâtiment abrite le logis, l’étable et la grange. À gauche, un bâtiment contigu plus petit a été érigé.

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Ferme, rue des Crêtes, 53-55

Rue des Crêtes 53-55 6830 Frahan, Belgique

Classement comme monument le 6 février 1970

Le hameau de Frahan est traditionnellement attaché à la localité de Rochehaut, un des fiefs les plus importants du duché de Bouillon sous l’Ancien Régime. Il possédait le titre de « fief noble » et avait ainsi la particularité de voir les gens du bourg afficher leur soumission au seigneur de Rochehaut et non au duc de Bouillon. Frahan n’est toutefois officiellement rattaché à Rochehaut qu’en 1858 et forme alors, avec Vivy et Laviot, une entité indépendante. Cette ancienne commune est rattachée à celle de Bouillon après la fusion de 1977. Jusqu’au début du 20e siècle, les plaines de Frahan servaient à la culture du tabac. Situé dans un des nombreux méandres de la Semois, le hameau compte un édifice classé, une belle ferme en schiste sans doute construite au milieu du 18e siècle. À gauche se situe le logis, légèrement surélevé à cause de la présence d’une cave à moitié souterraine. La porte d’entrée se trouve sous un auvent de bois abritant les accès aux dépendances. L’ensemble a récemment bénéficié d’une restauration, entamée par la réfection de la toiture.

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Ferme Schumer

Bizory, 6600 Wardin, Belgique

Classement comme monument le 5 octobre 1982

Le hameau de Bizory dépendait autrefois de la commune de Wardin, avant le rattachement de celle-ci à Bastogne après la fusion des communes en 1977. Ce petit village  a fort souffert pendant l’offensive des Ardennes au cours de l’hiver 1944-1945, mais il est toutefois riche de deux édifices classés. Parmi ceux-ci, la ferme Schumer date de 1771 comme l’indique une inscription située au-dessus de la porte d’entrée. Occupée sans interruption par la même famille, elle est vouée à l’exploitation agricole et dispose de bâtiments annexes anciens. Jean Nicolas Schumer, né en 1769, est l’auteur d’un ouvrage paru en 1836 consacré aux maladies des chevaux, bêtes à cornes, moutons et porcs. Il y donne des conseils et des remèdes, en français et en luxembourgeois. Comme bon nombre d’autres fermes de la région, elle a été construite en moellons de grès crépis et blanchis. Non loin de là, l’ancienne chapelle Saint-Cunibert bénéficie elle aussi d’une mesure de classement.

 

Ferme Schumer © Jo Van Hove

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Ferme Schumer © Jo Van Hove

Ferme Lamborelle

Benonchamps 18, 6600 Wardin, Belgique

Classement comme monument le 15 mars 1984

Ce village de taille moyenne dépendait autrefois de la commune de Wardin, avant le rattachement de celle-ci à Bastogne après la fusion des communes en 1977. La ferme Lamborelle constitue l’un des rares exemples de belle exploitation agricole ancienne ayant résisté aux nombreuses destructions de la bataille des Ardennes. La ferme, dont la construction date des 18e et 19e siècles, regroupe en effet plusieurs bâtiments disposés autour d’une cour carrée : étables, bergerie, fenil, grange et logis du maître, dont le linteau de la porte est daté « 1809 ». Au 18e siècle, l’élevage constitue l’activité majeure de ces exploitations qui se tournent souvent vers le mouton. La ferme comptait également des bovins et des chevaux. On y trouvait également un fournil et un four à pain. Les bâtiments ont très bien été restaurés et sont remarquablement entretenus, faisant de cette charmante ferme l’un des pôles d’attraction et d’activité du village. Pendant la période napoléonienne, le fermier fut accusé de détenir des alambics produisant de l’alcool et de favoriser cette production au détriment de celle des céréales, devenues rares à cette époque.

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Château des comtes d'Autel

Neiewee, 6706 Autelbas, Belgique

Classement comme monument le 4 novembre 1976

Hameau à l’époque romaine, Autelbas se trouve le long de la chaussée romaine reliant Reims à Trèves. Au début du Moyen Âge, le village est un centre de céramique important lié à l’activité d’une villa carolingienne. En 1309, une partie des terres est affranchie et le lieu devient la résidence de la famille d’Autel, seigneur du lieu. Fidèle au duc de Luxembourg, le seigneur Huart II d’Autel résiste face aux Bourguignons et provoque la destruction du château en 1413. Probablement construit dans la seconde moitié du 13e siècle à proximité d’un ruisseau, le château a depuis subi les affres des guerres médiévales et de nombreuses transformations. Il ne représente actuellement qu’un tiers des proportions qu’il devait avoir au temps de sa splendeur. Encore habité dans les années 1960, il a été plusieurs fois vendu depuis et malheureusement incendié en 1983. Une association de bénévoles procède depuis lors à sa rénovation. Des fouilles, menées part le Service public de Wallonie en 1991-1992, ont permis de dater l’édifice construit en calcaire local mais également d’en déterminer le plan (quadrilatère ponctué aux angles de trois tours circulaires et d’une tour-porche latérale). La ferme du château, datant du 18e siècle, se situe à l’avant et date des 18e et 19e siècles. On y accède par un très beau portail en pierre de taille finement sculpté. On notera la splendide charpente de la grange, merveille d’architecture rurale.

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Ferme, rue de Ville-en-Warêt, 250

Rue de Ville-en-Warêt 250, 5300 Vezin, Belgique

Classement comme monument le 26 avril 1989

Sous l’Ancien Régime, Vezin était une des trente-deux seigneuries du ban d’Andenne qui étaient placées sous l’autorité d’un influent seigneur, le chapitre de la collégiale d’Andenne. Ce ban était un des plus puissants et des plus influents du comté de Namur. L’entité est constituée de nombreux hameaux au départ du village de Vezin (Houssoy, Melroy, Sclaigneaux, Sclairmont et Ville-en-Warêt). Au centre du hameau de Ville-en-Warêt se trouve une belle ferme en U, homogène et clôturée, construite en calcaire dans la première moitié du 18e siècle et progressivement restaurée depuis plusieurs années. La ferme se compose d’un logis double de facture traditionnelle. Contre un des angles de la façade arrière se situe une tour carrée de trois étages. À droite du logis se trouvent les dépendances et, en face, une petite grange percée d’une porte charretière et des étables. Derrière la grange ensuite, encore une ancienne aire de battage, endroit où l’on séparait les graines des épis et tiges des plantes cultivées dans la région, le plus souvent des céréales. Le long de la rue, derrière le long mur de clôture, se déploie un grand jardin attenant à la ferme.

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Ferme de Houssoy

Rue Haute 366, 5300 Vezin, Belgique

Classement comme monument et comme site le 5 juin 1981

Sous l’Ancien Régime, Vezin était une des trente-deux seigneuries du ban d’Andenne qui étaient placées sous l’autorité d’un influent seigneur, le chapitre de la collégiale d’Andenne. Ce ban était un des plus puissants et des plus influents du comté de Namur. L’entité est constituée de nombreux hameaux au départ du village de Vezin (Houssoy, Melroy, Sclaigneaux, Sclairmont et Ville-en-Warêt). Au centre du hameau de Houssoy se trouve la ferme du même nom. Elle fut autrefois le siège d’une seigneurie foncière achetée par la famille Salmier à Jean de Houssoy au début du 16e siècle. Construite en grès ferrugineux, la ferme s’est développée au 17e siècle autour d’un donjon carré probablement construit dans la première moitié du 14e siècle, seule partie classée de l’ensemble au titre de monument. Cette haute tour rassemble les composantes principales des maisons fortes du Moyen Âge et est constituée de quatre niveaux d’environ 9 m de côté. Ses murs sont percés de petites fenêtres carrées et d’une porte en plein cintre. Elle était autrefois fermée d’un toit d’ardoise et constitue l’angle du complexe agricole. L’asbl « Les compagnons de la tour carrée » œuvre à la restauration de la tour et y organise divers évènements (foire médiévale le 15 août, conférences, expositions). L’ensemble formé par la ferme et les terrains environnants a été classé comme site.

 

Ferme de Houssoy © G. Focant

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Ferme de Houssoy © G. Focant

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