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Ferme du château à Landenne

Siège d’une seigneurie namuroise appartenant à la famille de Landenne au XIVe siècle, la ferme du château est passée en 1433 aux Warisoulx puis, dans le dernier quart du XVIIe siècle, aux Oultremont, seigneurs de Seilles, et enfin à la famille de Méan en 1698. 

Situé en contrebas de l’église dans laquelle se trouvent les chapelles de ces familles, l’ensemble a été érigé en calcaire aux XVIe et XVIIe siècles et est ponctué de deux tourelles. Le château, autrefois entouré de douves, a été presque entièrement détruit par un incendie en 1946. À côté de l’ancien portail aujourd’hui obturé se trouve une imposante grange ouverte vers la cour par un portail analogue à celui de l’ancienne entrée. 

Sous l’Ancien Régime, le lieu constituait un espace politique caractéristique d’une organisation féodale, avec une église, une ferme accolée au château, et probablement une paysannerie locale. Il s’agit d’une des grosses fermes en quadrilatère qui caractérisent le centre ancien fort aéré du village.

Rue de l’Église Saint-Rémy 41
5300 Landenne

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Classée comme monument le 20 octobre 1989

Institut du Patrimoine wallon

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Ferme La Croix à Coutisse

Sous l’Ancien Régime, Coutisse était une des trente-deux seigneuries du ban d’Andenne qui étaient placées sous l’autorité d’un influent seigneur, le chapitre de la collégiale d’Andenne. Ce ban était un des plus puissants et des plus influents du comté de Namur. L’entité est constituée de nombreux hameaux au départ du village de Coutisse (Bohissaux, Kevret, La Croix, Les Arches et Leumont). Au centre du hameau de La Croix se trouve la ferme du même nom, un peu éloignée du centre. L’ensemble, en briques et pierre bleue, comprend l’habitation et des étables. D’après l’inscription présente sur le linteau de la porte d’entrée, la ferme a été construite en 1791. À droite, dans le prolongement mais un peu désaxé, se trouve un volume identique abritant fournil, remise à chariot et grange. Au numéro 150 se trouve un autre logis de ferme, plus petit mais construit à la même date. En face de cette seconde ferme se trouve la chapelle de La Croix, entourée de petits arbres et érigée en 1762. La ferme de La Croix bénéfice de manière isolée d’une mesure de classement comme monument et l’ensemble des autres bâtiments sont classés comme site.

Rue de la Croix 152
5300 Coutisse

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Classée comme monument et comme site le 20 octobre 1989

Institut du Patrimoine wallon

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Ferme de Dhuy et grange aux dîmes à Bonneville

À l’arrière du château de Bonneville se situe la ferme de Dhuy, un des plus anciens édifices du village. Tout comme les églises de Sclayn et Seilles, elle relevait à l’origine de l’abbaye allemande de Cornelimunster avant de devenir propriété des comtes de Namur, puis des seigneurs de Dhuy et Flostoy. 

La cour rectangulaire pavée est délimitée par des bâtiments en calcaire et en briques couverts de tuiles et édifiés entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Le corps de logis aurait été construit en 1587 comme le précise un panneau aux armes du seigneur Jean de Namur présent au-dessus de la porte d’entrée. L’aile sud aurait été bâtie en 1622, en même temps que la tour carrée ; le portail d’entrée a pour sa part été reconstruit en 1751. À l’ouest se trouvent deux longues étables du XVIIIe siècle, prolongées au nord par une grange datée de 1717. Enfin, la petite grange en moellons calcaires située au sud de la ferme, à savoir la grange aux dîmes, porte le millésime 1732. 

Le nom de cette bâtisse fait référence à l’impôt d’Ancien Régime portant sur les récoltes agricoles qui était versé en faveur de l’Église. Dans les villages, des « granges aux dîmes » étaient ainsi construites pour y stocker cet impôt. Dans la région, la collecte des dîmes était confiée au chapitre de la collégiale de Sclayn.

Rue Sterpisse 127
5300 Bonneville

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Classée comme monument le 29 septembre 1993

Institut du Patrimoine wallon

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Ferme de la Vaudaigle à Andenne

Groynne est un des hameaux de l’entité d’Andenne. Il est organisé autour de l’église Notre-Dame, perchée sur une petite butte et entourée d’arbres. 

Dans le hameau se trouve un bâtiment d’une grande valeur architecturale, la ferme de la Vaudaigle. Elle regroupe des constructions en U, édifiées en calcaire aux XVIIe et XVIIIe siècles et visibles de loin grâce à deux tours : une tour carrée abritant l’escalier commun et une tour ronde surmontée d’un colombier. Au-dessus du portail d’entrée se trouve une dalle armoriée décorée d’un blason et portant l’inscription « Seigneur Wathyer des Fossez dit Gerbehay, capitaine, et damoiselle François de Vervy son espeuse, 1615 ». 

La ferme était autrefois entourée de douves et regroupe, autour d’une grande cour, les divers bâtiments. Le logis, à l’angle sud-est, est séparé des étables par la tour carrée ; au nord se trouve la grange, remaniée au XIXe siècle.

Rue Vaudaigle 8
5300 Andenne

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Classée comme monument et comme site le 19 septembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne ferme de Chênée

Cette ancienne ferme comporte un noyau habituellement daté du XIVe siècle. Agrandis au XVIIe siècle et largement remaniés au XXe siècle, les bâtiments forment un ensemble hétérogène. 

L’élément le plus ancien et le plus intéressant est un passage couvert qui s’ouvrait jadis dans le bâtiment principal. Cet ancien passage est caractérisé par un arc brisé appareillé retombant sur des impostes moulurées en cavet. Côté cour, le mur comporte la trace d'un arc cintré. On a cru y reconnaître un donjon-porche mais ses proportions fort restreintes rendent très improbable cette interprétation. 

Dans le prolongement de ce mur se trouve une courte aile en moellons de grès placée en retrait. Celle-ci est percée de trois baies, l’une rectangulaire et les deux autres à meneau et traverse. 

L’étage, peut-être rehaussé au XVIIe siècle, est percé de baies à traverse. Adossé au porche, un petit corps de logis en briques et calcaire s’élève sur deux niveaux. Les deux travées sont percées d’une petite baie d’imposte, de baies à croisée, d’une fenêtre à traverse et d’une porte. 

Les dépendances ont été largement remaniées et sont partiellement élevées en moellons de grès. On y remarque une baie de remploi à encadrement en tuffeau caractérisé par un linteau en accolade de style Renaissance. L’ensemble est couvert de toitures en bâtières à coyaux.

Rue de Chèvremont 53-55
4032 Liège

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Classée comme monument le 22 juin 1988

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant-SPW

Ancienne ferme de la Paix d'Angleur

De cette ancienne ferme du XVIIe siècle, autrefois clôturée, ne subsiste que la partie occidentale, restaurée au XXe siècle. Celle-ci tire son nom de la tradition selon laquelle la Paix d'Angleur y aurait été signée en 1313, mettant ainsi fin aux luttes communales de Liège. 

Bordant la rue au nord, le corps de logis est construit selon un plan en T en briques et calcaire au-dessus d’un rez-de-chaussée en moellons de grès. Le bâtiment s’élève sur deux niveaux percés de baies parfois entièrement restaurées, à croisée ou traverse et piédroits chaînés. Le pignon ouest est éclairé de grandes fenêtres rectangulaires de la fin du XVIIIe siècle. Les couvertures prennent la forme de bâtières à coyaux d'ardoises ou de tuiles. Ce logis est flanqué d’une tour au sommet sans doute récent. Elle jouxte une annexe sous toiture en appentis, percée d'archères.

Située en léger retrait, la tour-porche abrite un portail en plein cintre. L'étage est percé d'une baie en tuffeau, à croisée, dont l'appui, la traverse et le linteau se prolongent en bandeaux. La toiture en bâtière à croupettes et coyaux surmonte une corniche portée par des corbeaux de tuffeau. À droite de l'entrée, une longue aile de dépendances en moellons de grès a été restaurée. Au fond de la placette contiguë à la ferme se trouve une chapelle de création récente dédiée à Notre-Dame de Bon Secours.

Rue O. Decroly 59
4031 Liège

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Classée comme monument le 13 mai 1942

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne ferme de la Vache

L’ancienne ferme de la Vache, également dite maison du Croissant, fut occupée par des Jésuitesses anglaises, installées en Pierreuse vers 1620. En 1630, à la suite de la suppression de leur ordre, elles se rallient aux Sépulchrines anglaises. Le bien est ensuite cédé au prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière en 1655. Après la Révolution, il passe aux hospices civils puis à l’Assistance publique.

La ferme est aujourd’hui réduite à une seule aile longeant la rue, datant du XVIIe siècle mais remaniée au XIXe siècle. La façade en briques, marquée par des ancres à double volute, repose sur un soubassement en grès houiller. Le portail de style néoclassique a été transformé dans la première moitié du XIXe siècle. Six petites fenêtres rectangulaires interrompent la frise de briques. 

Côté cour, le rez-de-chaussée est ouvert par des arcades de briques à clé de calcaire, retombant sur des piliers de calcaire. Cette galerie est partiellement rebouchée. L’étage est éclairé par des petites baies à encadrement en tuffeau, aux piédroits harpés et aux linteaux et appuis qui se prolongent en bandeaux plats. 

Le bâtiment est couvert d’une toiture en bâtière de tuiles soulignée par une frise de briques.

Rue Pierreuse 113-115
4000 Liège

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Classée comme monument le 11 septembre 1981

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Ferme à Wierde

Déjà cité à la fin du XIVe siècle, ce vaste ensemble architectural constitue l’arrière-fief de Reppeau, appartenant au comté de Namur. Il se compose principalement d’une ferme en U constituée d’une grange en long datée de 1571, d’un logis traditionnel en L de la deuxième moitié du XVIIe siècle (dont la porte est en outre millésimée de 1764), d’étables du XVIIIe siècle et d’une aile des XIXe et XXe siècles, encadrant l’ancien porche d’entrée du XIXe siècle. Un colombier complète l’ensemble.

À l’ouest de l’église se dresse un petit château en calcaire de la première moitié du XVIIIe siècle, remanié au siècle suivant, par l’ajout notamment d’une bâtisse à rue. Il dessine également un ensemble en U composé de deux courtes ailes greffées sur un volume central. Une annexe aménagée contre le pignon oriental abrite une petite chapelle.

Outre d’autres habitations et bâtiments à vocation agricole, l’ensemble protégé comprend également la chapelle Notre-Dame de Lourdes, petit édicule d’esprit classique érigé vers 1800.

Rue de Jausse 137-139, 158 (en face), 168 et à gauche, 178, 179, 182
Rue Fond du Village 32 et à gauche
5100 Namur (Wierde) 

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Ferme et mur de clôture classés comme monument, ensemble du site et bâtiments comme ensemble architectural (avec zone de protection) le 10 mars 1995

Institut du Patrimoine wallon

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Ferme Notre-Dame au Bois à Wépion

La ferme Notre-Dame au Bois est l’ancienne habitation du prêtre qui desservait la chapelle voisine, construite en 1696 et disparue depuis. 

Bâtie dans une prairie proche du bois de la Vecquée, cette construction traditionnelle en briques et pierre bleue de deux niveaux présente un double corps de deux niveaux harpés sous une haute bâtière d’ardoises. La porte, bombée à clé sur piédroits harpés, est surmontée d’une dalle armoriée et d’une autre gravée « Jacque Ferdinand de Lindeman / Baron de Nevelstein / Gouverneur de la province de Namur 1708 ». 

De part et d’autre, la façade est dotée de deux travées de fenêtres jadis à croisée ou traverse. Au XIXe siècle ont été ajoutées des dépendances en briques contre les pignons : une grange en large et des étables. L’ensemble abrite actuellement une habitation et un restaurant.

Rue M. Lecomte 268
5100 Namur (Wépion)

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Classée comme monument le 29 septembre 1978

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© IPW - G. Focant 

Site et bâtiments agricoles du plateau de Berlacomine

Isolée au milieu des champs, la ferme de Berlacomine est sans conteste le complexe agricole le plus important de Vedrin. Dévolu à l’agriculture, le plateau a conservé cette vocation au fil du temps puisqu’il a accueilli une exploitation gallo-romaine avant que ne s’installe ce quadrilatère fortifié, jadis défendu par un pont-levis et des fossés. 

Les bâtiments actuels, massés autour d’une cour pavée, datent principalement du XVIIe siècle, à l’exception d’un logis du milieu du XVIe siècle construit en grand appareil calcaire. Adjoint d’annexes aux XIXe et XXe siècles, ce complexe replié sur lui-même conserve encore le caractère massif que lui donnent ses hauts bâtiments de briques et pierre ainsi que les tours qui en soulignent plusieurs des angles.

Ferme de Berlacomine
Rue du Rond Chêne 174
5020 Vedrin (Namur)

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Classé comme site (terres, prairies et bâtiments agricoles) le 16 janvier 2002

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