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Église Saint-Lambert de Corroy-le-Château

Rue des Marronniers de Corroy, 5032 Gembloux

Classée comme monument le 15 janvier 1936 et comme site le 3 février 1953

L’église Saint-Lambert de Corroy-le-Château servait antérieurement à la collation des abbés de Gembloux, de Villers, de Floreffe, de l’abbesse de Moustier et du curé de Villeroux. Elle se compose d’une nef à trois travées flanquée de deux collatéraux, d’un transept saillant et bas et d’un chœur à chevet plat cantonné de deux annexes, dont une sacristie du XIXe siècle. L’église a été restaurée en 1962-1963 par l’architecte S. Brigode.

La façade est ouverte d’une porte datant du XVIIe siècle en anse de panier reposant sur des piédroits chaînés à congés. La nef est caractéristique de la transition entre l’art roman et gothique. Elle a été construite au début du XIIIe siècle et est rythmée de quatre arcades supportées par de grosses piles. Le vaisseau est couvert de voûtes d’ogives de briques à nervures plates, construites en 1752.

Le transept bas et saillant est ajouté à l’ensemble nef-chœur au XVIe siècle. Il est percé au nord et au sud par une fenêtre en tiers point à remplages trilobés (1963). Le transept est couvert de voûtes d’ogives similaires et contemporaines à celles de la nef. La croisée est caractérisée par de grandes arcades brisées. Une tourelle d’escalier a été placée entre le croisillon et le chœur, elle est composée d’un soubassement biseauté percé d’une porte chaînée en plein cintre.

Le chœur a deux travées et un chevet plat. Il est surmonté de voûtes d’arêtes et d’un arc triomphal brisé et est éclairé de baies bombées à clé sur montants à queues de pierre.  L’avant-chœur est surmonté d’un clocheton carré en ardoise, accessible par une tourelle d’escalier engagée au sud et datant vraisemblablement du XVIIe siècle. Remarquons le vitrail de L.-M. Londot, ajouté en 1963 au chevet, les traces de polychromie sur le pilastre sud du chœur ainsi que les gisants Renaissance d’Alexis de Nassau et de Wilhelmine de Bronckorst-Battemburg (XVIe siècle).

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Église Saint-Guibert de Gembloux

Place André Henin 1, 5030 Gembloux

Classée comme monument le 1er février 1937

L’église Saint-Guibert est l’ancienne église abbatiale de l’abbaye bénédictine de Gembloux. Fondée vers 940 par le chevalier Wicbertus (appelé plus tard saint Guibert). L’édifice actuel a été reconstruit entre 1762 et 1779 par Laurent-Benoit Dewez, célèbre architecte des Pays-Bas autrichiens, après un incendie en 1678 qui a ravagé l’abbaye mais également la ville. Suite à la sécularisation des biens et la suppression des ordres religieux, l’abbaye est vendue en 1797. L’abbatiale devient alors église paroissiale en 1812 afin de remplacer l’ancienne église paroissiale située à la rue des Abbés Comtes. À l’origine l’édifice occupait un plan en croix, mais il a été amplifié d’un parvis et exhaussé entre 1885 et 1886 afin de former une nef.  Aujourd’hui les bâtiments séculiers de l’abbaye ont été réaffectés par la Faculté agronomique de Gembloux (Université de Liège – Gembloux Agro-bio Tech).

Édifiée en briques et pierre avec un soubassement en calcaire, l’église comporte une nef de trois travées, un transept saillant et un chœur à chevet plat. La façade est ouverte d’un portail en plein cintre issu de la construction primitive. Celui-ci comporte une clé feuillagée et est surmonté d’un fronton triangulaire. La nef à trois travées est percée de baies trapézoïdales bombées à clé et de fenêtres en plein cintre à clé. Elle est rythmée de pilastres corinthiens supportant un entablement avec corniches et modillons. La nef est couverte d’une toiture en bâtière en ardoises à croupes. La croisée est surmontée d’un clocheton du XIXe siècle. Elle est flanquée à l’est d’une tour surmontée d’une toiture en cloche et d’un lanternon. Le transept saillant comporte à ses quatre angles une chapelle basse inscrite. La croisée est couverte d’une coupole aveugle et de voûtes en berceau. Le chœur abrite toujours les stalles des moines.

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Beffroi de Gembloux

Place de l'Orneau
5030 Gembloux

Classé comme monument le 13 janvier 1977
Patrimoine exceptionnel (avec certaine partie de l’abbaye)
Patrimoine mondial (2005)

Contrairement à ses homologues wallons, le beffroi de Gembloux ne domine pas la ville au cœur d’un espace ouvert mais plutôt d’un enchevêtrement de ruelles d’où émerge le sommet d’un campanile. Son histoire est indissociable de celle de l’abbaye bénédictine fondée au Xe siècle par Guibert. Mainte fois incendiée aux XIIe et XVIIe siècles, cette robuste tour carrée au parement de briques et pierre bleue est le seul élément conservé de l’église Saint-Sauveur. Au milieu du XVIIIe siècle, l’abbaye fait l’objet d’un nouveau programme de l’architecte néoclassique Laurent-Benoît Dewez qui voit notamment la construction d’une nouvelle abbatiale, non loin. L’église Saint-Sauveur est finalement détruite au début du XIXe siècle à l’exception de la tour qui abrite les cloches communales. Celle-ci porte encore les traces de ce démantèlement sur sa façade orientale. La toiture actuelle est le résultat d’une restauration de 1906, suite à un nouvel incendie, et prend la forme d’une haute toiture d’ardoises munie d’un tronçon octogonal à ouïes surmonté d’un bulbe ouvert à la base et d’une girouette figurant les trois clés, emblème de la ville.

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Château de Corroy-le-Château

Rue du Château de Corroy, 5032 Corroy-le-Château

Classé comme monument le 16 mars 1965
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le château de Corroy est une forteresse médiévale de plaine du XIIIe siècle. Il s’agit d’un vaste quadrilatère à quatre tours d’angle, avec un imposant châtelet d’entrée constitué de deux tours semi-circulaires. Au XVIIIe siècle, le château est réaménagé. Le donjon et la courtine sud-est sont détruits pour laisser pénétrer le soleil et de vastes appartements sont créés. Au XIXe siècle, de nouvelles interventions conduisent à l’aménagement de la salle à manger, dotée d’un imposant décor de marbres.

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Collégiale Saint-Feuillen de Fosses-la-Ville

Place du Chapitre, 5070 Fosses-la-Ville

Classée comme monument le 24 novembre 1941 (à l’exception de l’orgue)
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La collégiale Saint-Feuillen a été construite à l’emplacement d’un sanctuaire mérovingien dédié à saint Pierre et de deux constructions carolingiennes successives. Vers 1086, la partie orientale du chœur ainsi qu’une crypte sont construites. De ces édifices antérieurs, seuls subsistent l’avant-corps ottonien ainsi que le transept. Les nefs ainsi que leurs chapelles sont quant à elles rebâties entre 1721 et 1723.

L’avant-corps, daté de la fin du Xe siècle, est flanqué de deux tourelles d’escalier et surmonté d’une puissante tour romane en moellons de calcaire. Elle comporte quatre étages et est couronnée d’une flèche baroque au début du XVIIIe siècle. La nef, en brique et pierre bleue, est flanquée de bas-côtés en moellons de calcaire, lesquels sont annexés de deux chapelles à pignons de briques. Les travées sont voûtées d’ogives recouvertes de stuc et d’arc doubleaux aux motifs classiques. Le transept saillant est à moitié arasé au XVIIIe siècle, il est un des vestiges conservés des édifices antérieurs (carolingien et roman). Le chœur se compose de cinq travées couvertes de voûte d’arêtes. Il est annexé d’une chapelle axiale à trois pans de 1655 et surmonte la crypte du XIe siècle. Epinglons quelques pièces remarquables du mobilier telles que le maître-autel baroque, les stalles du XVIe siècle et les fonts baptismaux romans.

 

Collégiale Saint-Feuillen de Fosses-la-Ville - Guy Focant © SPW

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Collégiale Saint-Feuillen de Fosses-la-Ville - Guy Focant © SPW

Abbaye d'Orval

Orval 1, 5150 Florenville (Villers-devant-Orval)

Classée comme monument le 17 juin 1971
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Abbaye cistercienne dès le XIIe siècle, les bâtiments monastiques d’Orval sont érigés avant 1200. En subsistent encore des vestiges du choeur, du transept et des piliers de la nef de l’église, ainsi que des éléments du cloître et de la salle capitulaire. Le matériau utilisé est cette pierre calcaire d’une couleur jaune très douce. Enrichis grâce à l’industrie sidérurgique par l’établissement de forges, les moines font bâtir au XVIIIe siècle, à côté de l’abbaye médiévale, un nouveau monastère par le célèbre architecte Laurent-Benoît Dewez. Celui-ci, entièrement détruit à la Révolution, a servi de fondations à l’abbaye cistercienne actuelle dont les bâtiments ont été construits à partir de 1926 par Henri Vaes.

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Château de Morialmé

Rue du Château 228, 5620 Florennes

Classé comme monument et site le 21 décembre 1979
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (salon dit « salle d’armes »)

Le château de Morialmé a été construit par Ch. De Bryas, comte de Morialmé, au XVIIe siècle. Il est formé d’un quadrilatère en brique et calcaire dont l’accès s’opère par un portail à l’ouest. Le corps de logis, imposant et de style traditionnel, est bordé dès 1760, par deux ailes classiques.  À ce premier quadrilatère est annexé un second ensemble, la ferme du château, également formé de quatre ailes.

Le corps de logis compte dix travées et deux niveaux en brique sur soubassement en pierre. Il s’ouvre dans l’axe par une porte en plein cintre à harpes saillantes et au vantail ancien. Les baies à croisées ou à traverse ont quant à elles été refaites vers 1977. L’édifice est couronné d’une toiture en bâtière à coyau percée de lucarnes à croupe. L’agencement intérieur est marqué par des détails gothiques tardifs et renaissants (profils de cheminées).

Les deux ailes classiques comportent deux niveaux fortement ouvert vers l’extérieur. L’aménagement intérieur est marqué par des décors en stucs dont les plus exceptionnels sont abrités dans la « salle d’armes » où l’on retrouve des stucs en reliefs majeurs représentant des trophées militaires ainsi que des motifs floraux et végétaux.

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Ancienne abbaye de Floreffe

Rue du Séminaire 2, 5150 Floreffe

Classée comme monument le 6 août 1942 et le 8 novembre 1977
Classée comme site le 8 novembre 1977
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Implantée sur un éperon rocheux, l’ancienne abbaye de Floreffe domine la vallée de la Sambre. En 1121, sous l’impulsion de saint Norbert, une communauté de quelques moines construisit les bâtiments conventuels de la troisième maison en importance de l’ordre de Prémontré. Édifiée à partir du XIIe siècle, l’église abbatiale est à la fois romane et gothique, tout en ayant été remaniée au XVIIIe siècle dans le style néoclassique. Elle abrite d’imposantes stalles en bois sculpté et une belle bibliothèque baroques. D’intéressants vestiges médiévaux subsistent, comme la salle des frères convers, ornée de peintures anciennes, le réfectoire voûté et le moulin. Les nouveaux bâtiments scolaires, grâce à un apport contemporain de qualité dû à l’architecte Roger Basstin, prolongent l’histoire architecturale séculaire de Floreffe.

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Chapelle romane Saints-Pierre-et-Paul à Vieuxville

Route de Liège, 4190 Ferrières (Vieuxville)

Classée comme monument le 1er août 1933
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (peintures murales, vers 1500)

La chapelle romane Saints-Pierre-et-Paul est le chœur de l’ancienne église du même nom. Mentionnée pour la première fois en 1104, l’édifice est construit entre 1130 et 1158 sous l’abbatiat de Wibald. L’église est abandonnée dès la fin du XIXe siècle, et transformée en chapelle. Il est alors décidé de ne conserver que le chœur et de fermer l’édifice raccourcit par une façade néoromane. La chapelle est restaurée au XXe siècle par l’architecte A. Barentsen.

L’église devait comporter une tour, une nef à collatéraux de trois travées ainsi qu’un chœur. La chapelle actuelle n’est formée que du presbyterium et de l’abside du chœur initial. La tour et les bas-côtés ont été détruits en 1665 et la nef arasée en 1893.

Ce presbyterium, en moellons de calcaire, est éclairé de deux baies. Ses faces latérales sont décorées de frises d’arcatures retombant sur des pilastres. De forme carrée, il est couvert d’une voûte d’arêtes. L’abside est quant à elle surmontée d’une voûte en cul-de-four. La chapelle est couronnée de toitures d’ardoises. Lors de la restauration, l’enduit à la chaux qui recouvrait les parois internes a été enlevé permettant la découverte sur les murs nord et sud du presbyterium d’exceptionnelles peintures murales du XVe siècle.

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Château-ferme de Fernelmont

Rue des Combattants 46, 5380 Fernelmont (Noville-les-Bois)

Classé comme monument le 29 mai 1934
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le château-ferme de Fernelmont est un vaste quadrilatère entouré de larges douves humides. De l’époque médiévale ne demeure que l’imposant donjon-porche érigé vers 1300. Il s’agit d’un massif en calcaire percé d’un portail cintré axial cantonné de deux avancées hémisphériques. L’aménagement intérieur de ce donjon a conservé un équipement de qualité fait de latrines, de niches, d’éviers muraux, de fenêtres à banquettes, de deux cheminées et, surtout, d’un intéressant carrelage composé de petits carreaux en terre cuite vernissée. Le reste du château, en brique, date du XVIe siècle et la galerie toscane de 1621. Depuis 1986, une association lui a redonné vie.

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