Guy Focant-SPW

Ancienne halle de Durbuy

Le bâtiment actuel date de 1530-1540. Il abritait au rez-de-chaussée un marché couvert et à l’étage une salle d’audience pour les autorités urbaines. 

À l’origine entièrement construit en pans-de-bois, l’édifice est raccourci à l’arrière par l’érection d’une façade en pierre lorsqu’il perd sa vocation proprement commerciale. Seule la façade avant a conservé ses pans-de-bois et deux des six consoles de l’encorbellement originel. Restaurée depuis peu, la halle accueille aujourd’hui des manifestations culturelles en tout genre.

Rue Comte d'Ursel
6940 Durbuy

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Classé comme monument le 23 novembre 1976
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant 

Maison du Peuple de Wihéries, place du Jeu de Balle 24

La maison du peuple de Wihéries est inaugurée en 1922. Elle est construite à l’initiative de la société coopérative « La Ruche boraine » (fondée en 1902) par Maurice Mailleux (également architecte de la maison du peuple de Boussu).

Le bâtiment, situé en plein cœur du village, frappe par son ampleur ainsi que par sa polychromie (briques rouges et blanches). Sa structure classique est rythmée par des ornements Art nouveau. L’édifice se déploie sur deux niveaux et sur neuf travées. Le corps central de trois travées est encadré par deux tourelles de trois niveaux et par deux ailes de deux travées chacune. L’édifice est couronné d’une toiture en bâtière, à l’exception des tourelles surmontées d’une toiture évoquant la forme d’une ruche.  

Le sgraffite de la travée centrale illustre ce rapprochement avec le monde de l’apiculture. En effet, une ruche y est représentée encadrée de volutes et surmontée des mots « Société coopérative ». Sous les abeilles, on peut également lire « La Ruche Boraine / Maison du peuple ». Juste en dessous du balcon, apparaissent « Liberté », « Egalité » et Fraternité ». D’autres sgraffites représentant des motifs floraux et végétaux sont également visibles au dessus des portes et fenêtres du rez-de-chaussée.

La maison du peuple abritait une salle de réunion, une salle des fêtes, un café, une salle de débit de pains, une boulangerie ainsi qu’une cuisine. L’organisation spatiale est restée inchangée, à l’exception du café qui a été agrandi. À noter, les impostes des portes et fenêtres alternant vitres teintées jaunes et vertes.

Place du Jeu de Balle 24
7370 Dour (Wihéries)

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Classée comme monument le 29 septembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Maison du peuple d'Élouges, Rue du Stade 18-24

La maison du peuple d’Élouges a été construite vers 1895. Elle appartenait à l’origine à la société coopérative « Union, Ordre, Economie ».

Le bâtiment est caractérisé par un plan étiré à front de rue. Son ordonnance classique est composée d’un corps central de trois travées jouxté de deux ailes symétriques de quatre travées chacune. Le tout se développe sur deux niveaux, surmontés d’une toiture en bâtière à lucarnes. La façade est définie par des pilastres et des bandeaux en pierre bleue, à refends au rez-de-chaussée et cannelés au premier étage. On remarquera également qu’au rez-de-chaussée les fenêtres sont couvertes d’un arc surbaissé, tandis que celles du premier étage sont rectangulaires mais surmontées d’un entablement et d’un fronton. En dessous du balcon en fer forgé, la porte d’entrée a conservé ses décors originels illustrant les outils des mineurs.

La maison du peuple, qui en est toujours une, était occupée par un débit de pains et un bureau (dans les travées de gauche), ainsi que par une épicerie et une boucherie (dans les travées de droite). La partie centrale abritait quant à elle la maison du peuple proprement dite. Le porche permettait l’accès à la cour interne où se situaient la boulangerie, la salle des fêtes et les écuries.

Rue du Stade 18-24
7370 Dour (Elouges)

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Classée comme monument le 21 décembre 1983

Institut du Patrimoine wallon

 Guy Focant

Maison du peuple de Dour, Place E. Vandervelde 28

La maison du peuple de Dour, qui conserve cette vocation, a été construite par l’architecte Alphonse Van Craenenbroeck en 1928-1929, à l’initiative de la société coopérative « Les Socialistes réunis ». Les souhaits de cette dernière étaient d’offrir un lieu de rencontre moderne, où le côté récréatif et festif était prépondérant face au côté commercial.

Le bâtiment cherche à exprimer l’hégémonie de la coopérative. Utilisant magistralement le langage Art déco, l’édifice est bâti selon un plan triangulaire axé sur une excroissance semi-octogonale abritant un café. Celui-ci est éclairé par de grandes baies aux encadrements à retraits et surmonté d’une terrasse clôturée d’un balcon. La façade pignon comprend en son centre une tour couronnée d’un amortissement en style géométrique. Ce style est également utilisé pour le couronnement des pilastres et des pignons des trois façades ainsi que pour les frises aux motifs anguleux qui soulignent l’élévation. L’ensemble comportait à l’origine une salle de spectacle, aujourd’hui disparue.

L’austérité de la façade à l’élan vertical marqué est en opposition avec la richesse de l’intérieur, tant en formes qu’en couleurs (frise, lambris en bois exotiques, vitraux, etc.). Les piliers octogonaux se transforment en palmiers stylisés et le plafond s’anime de moulures en faisceaux. Ce dernier répond au sol en damier rouge et blanc. Épinglons les deux sas d’entrées ornés de vitraux, les banquettes épousant la base des pilastres ainsi que la frise géométrique décorant la partie supérieure des murs.

Place E. Vandervelde 28
7370 Dour

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Classée comme monument le 29 septembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Maison du peuple de Dinant, Place Patenier

La maison du peuple de Dinant a été construite par l’architecte F. Brunfaut à l’initiative de la coopérative « Les Magasins généraux ». Elle est en fait la reconstruction de la première maison du peuple de la ville, inaugurée en 1897 et incendiée en 1914 lors de la Première Guerre mondiale. 

Le bâtiment polychrome de style néomosan (briques rouges, pierre blanche, pierre de taille et moellons) s’élève au centre de la place Patenier. Les trois niveaux se distinguent par leurs percements. Le rez-de-chaussée est caractérisé par deux arcs cintrés qui permettaient l’accès au magasin (à gauche) et au café (à droite). Le premier étage, autrefois une salle des fêtes, est éclairé de trois baies à traverses et meneau. Ce niveau comporte également un balcon en pierre supporté par des consoles. Le second étage est percé de six fenêtres à meneau. Il est séparé de l’étage inférieur par une frise losangée polychrome. Le tout est surmonté d’une toiture en bâtière qui s’ouvre de lucarnes à croupes débordantes. Un seul élément originel subsiste à l’intérieur, la rampe d’escalier en fer forgé aux motifs géométriques.

Place Patenier
5500 Dinant

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Classée comme monument le 27 février 2012

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant 

Site archéologique de la fortification de Hauterecenne ou "Camp romain"

Le site de Furfooz est caractérisé par une crête dominant La Lesse en contre-bas, position stratégique pour l’emplacement d’une fortification. Occupé probablement depuis la Préhistoire jusqu’au XIIIe siècle, c’est la période romaine qui attire toutes les attentions par la grandeur et la splendeur de l’implantation (murs de barrage, bains, nécropole…) ainsi que le passage entre l’antiquité et le Moyen Âge, processus durant lequel le rôle de Furfooz n’est pas à négliger. À cette époque, le site est protégé sur son flanc nord-ouest par un mur d’enceinte flanqué de tours et par deux murs de barrage précédés de retranchements, et sur son flanc sud-est par la falaise à pic. 

Le site comprenait également un donjon, un édifice romain ainsi que les thermes abandonnés et réutilisés comme nécropole lors de l’établissement d’une communauté germanique entre le IVe et le Ve siècle. Ses vestiges retrouvés nous permettent de comprendre le rôle de cette forteresse au Bas-Empire. Il s’agit de loger une garnison romanisée chargée de la défense de l’hinterland des frontières, une des missions clés de la politique de l’époque. Suite à cet épisode, une césure conséquente est remarquée où les occupants, vraisemblablement germaniques, n’ont plus connaissance des coutumes romaines. Il s’agirait d’une troupe à la solde de Rome venue s’installer dans la forteresse. 

Ce passage choisi racontant l’occupation de ce site exceptionnel met en évidence sa longue occupation par des populations différentes aux cultures variées.

Site archéologique de la fortification de Hauterecenne ou "Camp romain" à Furfooz - Guy Focant © SPW

Rue du Camp romain
5500 Dinant (Furfooz)

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Classé comme site le 18 juillet 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Église de Foy-Notre-Dame

L’église de Foy-Notre-Dame a été construite sur un emplacement célèbre pour son pèlerinage, apparu dès le XVIIe siècle. En 1609, un bûcheron trouva dans un chêne près de « la métairie de Foy » une statuette de la Vierge. S’ensuivit alors de 1616 à 1617 une série de miracles reconnus par l’Église et un pèlerinage à Notre-Dame de Foy. Une première chapelle est bâtie en 1618, remplacée en 1624 par l’église actuelle. Le pèlerinage  entraîna bientôt la création de processions aux itinéraires jalonnés de potales. 

L’église est composée d’un unique vaisseau terminé d’un chœur à chevet pentagonal. Elle a été construite sur la base des plans de l’architecte M. Stilmant et restaurée en 1898-1900 par l’architecte A. Van Assche. La façade est ornée d’un portail cintré à bossages. Il est flanqué de pilastres supportant un entablement millésimé et un fronton. En son centre, le portail comporte une niche Renaissance qui abrite une copie de la statue de Notre-Dame de Foy (XXe siècle). La façade est également ornée de la devise et du blason de Ferdinand de Bavière, prince-évêque de Liège. La tour est surmontée d’un clocheton carré, d’une tour-lanterne bulbeuse flanquée de quatre clochetons. 

Le narthex est composé de trois arcades surbaissées supportées par des colonnes de type mosan. L’édifice est ouvert d’une série de hautes baies en anse de panier soulignées d’un cordon de pierre. Il est surmonté d’un plafond à caissons en chêne composé de 145 panneaux sculptés et peints par M. et J. Stilmant et G. Goblet datant de 1623. Ces panneaux illustrent des thèmes théologiques et apologétiques. Remarquons le mobilier d’influence Renaissance (maître-autel en marbre) ainsi que les autels latéraux en bois, le jubé, la chaire de vérité, les vitraux (XXe siècle), etc.

Rue des Claviats 4
5504 Dinant

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Classée comme monument le 1er février 1937
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (plafond à caisson)
Calvaire classé comme monument le 10 mai 1982
Classée comme site le 20 décembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Chateau de Walzin

Installé à l’aplomb d’un large promontoire rocheux que vient lécher un méandre de la Lesse, le château de Walzin a de tout temps frappé les esprits, dont celui de Victor Hugo qui en a laissé un dessin daté de 1863. Construit à partir du XIIIe siècle, le château n’a plus guère de caractère médiéval, en dehors de la tour d’angle en fer à cheval (XVe siècle) ; elle possède encore quatre canonnières.

Le reste de l’édifice a été fortement modifié, surtout entre 1930 et 1932. L’option prise a été d’adopter une architecture traditionnelle et de procéder à une unification stylistique. Mais plus que l’architecture, c’est l’environnement naturel du château qui demeure exceptionnel.

Rue de Walzin
5500 Dinant (Walzin)

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Classé comme site  le 19 juillet 1997
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Collégiale Notre-Dame de Dinant

L’édifice actuel, érigé dans le premier style gothique (XIIIe siècle), adopte un plan en croix latine avec un sanctuaire à déambulatoire sans absidioles. L’élévation de la nef est à trois registres avec un élégant triforium à remplage flamboyant. La voûte de la nef et celle du transept ont été réalisées après le sac de la ville par les troupes bourguignonnes (1466). L’avant-corps possède deux tours dont la partie centrale est couronnée d’un clocher bulbeux.

Rue Adolphe Sax

5500 Dinant

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Classé comme monument et site le 23 septembre 1988
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

© SPW-Patrimoine-Guy Focant

Mausolée des comtes Goblet d'Aviella

Le mausolée des comtes Goblet d’Alviella, érigé au centre du nouveau cimetière de Court-Saint-Étienne, est unique à plus d’un titre en Wallonie. Il résulte d’une commande passée en 1885 par Eugène Goblet d’Alviella à l’architecte bruxellois Adolphe Samyn. La personnalité du commanditaire, franc-maçon et libre penseur, a profondément influencé les choix de l’architecte et le devenir du cimetière puisque le monument en a déterminé la distribution générale et les accès directement reliés à la propriété toute proche des comtes Goblet. 

Le mausolée, au gré des modèles indiens qu’il adopte, tranche donc nettement avec les types et styles funéraires en vigueur à la fin du XIXe siècle, généralement révélateurs du contexte social ou des croyances des défunts.  

L’œuvre, de plan quadrangulaire, propose une élévation de deux étages, typique des anciens tombeaux indiens. Ces niveaux sont encadrés de colonnes massives et surmontés d’un toit en gradins supportant un édicule coiffé d’une coupole.

Outre ce parti pris inhabituel, le monument est truffé de symboles tirés de diverses religions et philosophies tandis que d’autres rappellent le côté cyclique du temps ou font appel à des notions telles que la renaissance et la résurrection. Les ornements d’influences diverses sont explicités par des citations ou maximes à connotation philosophique. Ce monument funéraire se présente donc très clairement comme un manifeste et prône, au travers de son syncrétisme, une notion de tolérance chère au commanditaire.

Rue Defalque
1490 Court-Saint-Étienne

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Classée comme monument (avec zone de protection) le 13 mai 1998

Institut du Patrimoine wallon