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Église Saint-Pierre à Bastogne

Place Saint-Pierre, 6600 Bastogne

Classée comme monument le 22 février 1938
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’église Saint-Pierre est édifiée à l’emplacement d’un premier bâtiment daté du VIIe siècle. Au XIIe siècle, la construction romane est caractérisée par une tour robuste en grès. Un incendie en 1236 détruit l’édifice qui est reconstruit et transformé à diverses reprises jusqu’à l’église-halle de 1536, que l’on connaît encore aujourd’hui. Cette église en style gothique flamboyant est ouverte d’une rosace datée de 1868 dans le portail nord néogothique.

L’église est composée d’une tour annexée au portail néo-gothique, construite en grès, elle devait être couverte d’un enduit traditionnel. Elle est surmontée d’une toiture pyramidale à coyaux en ardoises.

La nef est flanquée de deux collatéraux qui selon le principe de l’église-halle ont la même hauteur que celle de la nef centrale. Les cinq travées de la nef ainsi que les deux travées du chœur sont couvertes d’une voûte polychrome au réseau dense de liernes et tiercerons. Les clefs des nervures sont ornées de motifs anthropomorphes, végétaux, floraux ou héraldiques. Elles sont dédiées aux saints patrons de l’église (saints Pierre, Catherine d’Alexandrie, Barbe, Sébastien, etc.) ainsi qu’aux protecteurs de l’édifice (Jean de Boulant, famille Malberg, etc.). Les voûtains figurent diverses scènes telles que les trois miracles de saint Michel.

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Mardasson

Rue de Clervaux, 6600 Bastogne

Classé comme site le 20 juin 1949

En décembre 1944, l’offensive von Rundstedt est stoppée à Mardasson, près de Bastogne, par les troupes américaines au prix d’énormes sacrifices humains – 76.890 combattants tués, blessés ou disparus, sans compter les victimes civiles. Pour marquer le début de la construction du mémorial, une dalle commémorative fut inaugurée le 4 juillet 1946.  L’architecte Georges Dedoyard a construit ensuite un monument ayant la forme d’une étoile à cinq branches, où chaque branche a 31 m de long pour une hauteur de 12 m ; une galerie supérieure circulaire permet de faire le tour du centre de l’étoile. Une crypte, décorée de mosaïques religieuses dues à Fernand Léger, sert de lieu de recueillement. À proximité, le « Bastogne Historical Center » sera remplacé en 2012 par un Centre de la Mémoire de la Seconde Guerre mondiale.

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Église de l'Immaculée Conception de Sougné-Remouchamps

Rue du Passeur d'Eau, 4920 Aywaille (Sougné-Remouchamps)

Classée comme monument le 15 janvier 1936 (tour du XIVe siècle)

L’église de l’Immaculée Conception de Sougné-Remouchamps est un édifice mononef précédé d’une tour et terminée par un chœur à trois pans. L’église construite en 1739 sous le pastorat de l’abbé Houssonloge remplace un premier édifice érigé vers 1230. L’église est consacrée en 1744 et dédiée à l’Immaculée Conception. Elle est ensuite agrandie de deux travées et d’un chœur en 1888 par M. Hallet.

La tour carrée, témoin de la première église du XIIIe siècle, est édifiée en calcaire et est chaînée aux angles. Elle est ouverte d’un portail cintré à crossettes plus récent (XVIIIe siècle). La tour est couronnée d’un clocher à quatre versants en ardoises percé de lucarnes.  La nef est caractérisée par un haut soubassement en calcaire, elle est harpée aux angles, tout comme le sont les montants des percements. Elle comporte six travées éclairées de baies à linteau bombé.

Le chœur est composé d’une travée et s’achève par un chevet à trois pans. Il est couvert d’une voûte et est accolé d’une sacristie à l’est. L’église est couverte d’une toiture en bâtière en tuiles et à coyaux sur bandeau plat. Remarquons l’autel daté du XVIIIe siècle, la chaire de vérité ainsi que les stalles en chêne abritées dans le chœur.

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Église Notre-Dame du Val-Dieu

Val-Dieu 227, 4880 Aubel

Classée comme monument le 10 février 1942
Classée comme site le 4 octobre 1974 et le 16 octobre 1975 (abbaye)

L’église Notre-Dame du Val-Dieu est un édifice gothique construit selon un plan basilical. Elle fait partie intégrante de l’abbaye Notre-Dame du Val-Dieu. Créée par une communauté cistercienne qui habita les lieux depuis le XIIIe siècle, l’ensemble abbatial est composé d’une église, d’un cloître, de locaux conventuels, d’un ancien logis abbatial, de l’ancien quartier des étrangers (ou château) et d’une ferme.

L’église abbatiale actuelle est le résultat de nombreuses phases de construction, destruction, reconstruction et restauration depuis sa construction en 1225 jusqu’à l’effondrement d’une partie de l’abbatiale en 1839. Pillée pendant le début du XIXe siècle, l’église est reconstruite jusqu’en 1884.

Elle est composée d’une nef à cinq travées (avant le XVIIe siècle, elle en comptait sept). La nef est flanquée de deux collatéraux. L’ensemble est contrebuté par des arcs-boutants néogothiques. La croisée du transept est surmontée d’une flèche, reconstruite en 1934.

Remarquons les stalles du chœur de type Renaissance provenant de l’abbaye de la Paix-Dieu à Amay. Le mobilier est dans son ensemble de style néogothique, il remplace le mobilier vendu au XIXe siècle.

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Tour de Burbant

Rue du Gouvernement, 7800 Ath

Classée comme monument et site le 16 octobre 1975
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La tour de Burbant, érigée par le comte de Hainaut Baudouin IV dit le Bâtisseur, est un donjon de type anglo-normand de la seconde moitié du XIIe siècle. Construit en pierre locale et parementé au XVIe siècle de pierre bleue pour les parties hautes, il fonde sa défense sur sa masse : murs de 14 m de côté pour 4 m d’épaisseur, élévation d’au moins 20 m et faibles prises de jour. Le premier niveau était seulement accessible par une plate-forme escamotable et une échelle, nécessaire également pour gagner le deuxième étage.

L’intérieur est subdivisé en quatre niveaux. La base aveugle abritait les réserves – devenues prison –, surmontées d’étages d’habitation disposant de cheminées, d’une latrine et d’une chapelle. Une voûte couvre l’édifice, une première pour l’époque en Hainaut. Quant à la terrasse supérieure, elle était autrefois entourée de créneaux. Aucune trace ne subsiste par contre du grand pavillon Renaissance en briques, œuvre de Jacques du Broeucq, qui surmontait le donjon dès 1570.

Une haute-cour entourait la tour, suivie au XIIIe siècle par une basse-cour, toutes deux dotées de murailles circulaires. Indépendamment de ce système défensif, la ville neuve d’Ath sera elle aussi pourvue d’une enceinte au XIVe siècle et marquée, lors de son annexion à la France dans la seconde moitié du XVIIe siècle, de l’empreinte de Vauban. Durant la période hollandaise, le donjon deviendra un arsenal, puis un entrepôt avant d’être restauré au tournant des XIXe et XXe siècles.

 

Tour de Burbant - G. Focant © SPW

 

Tour de Burbant - G. Focant © SPW

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Tour de Burbant - G. Focant © SPW
Tour de Burbant - G. Focant © SPW

Chapelle funéraire de Clémentine d'Oultremont

Rue du Carnier, 3
7812 Houtaing (Ath)

Classée comme monument, site et ensemble architectural le 23 juillet 1993
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La chapelle funéraire de Clémentine d’Oultremont occupe le fond d’un parc, dans l’axe du domaine de La Berlière, propriété des d’Oultremont, et non loin du cimetière communal et de l’hospice Saint-Clément, érigé lors du même programme architectural. Le monument témoigne nettement du renouvellement de l’architecture funéraire de la seconde moitié du XIXe siècle, contexte qui pousse le comte d’Oultremont à commander à l’architecte bruxellois Victor Évrard une chapelle funéraire de lignage, nécessitant le remaniement des alentours du cimetière. Le décès fortuit de la comtesse Clémentine d’Oultremont entraîne toutefois la modification de certains éléments du programme initialement prévu. Le parti choisi pour l’édifice, réalisé en 1894-1895 et entièrement destiné à magnifier la personnalité de la défunte, est un octogone néogothique coiffé d’un second niveau surmonté d’une flèche ajourée et rehaussé de frises et d’encadrements de grès rouge. La richesse décorative de l’ensemble pare tant la salle funéraire en sous-sol que la chapelle proprement dite, au gré, entre autres, de l’association de la pierre et du grès rouge, de mosaïques colorées ou, à l’origine, du décor peint sur toile marouflée de la coupole. Le choix du style n’est pas anodin, le néogothique est en effet associé à cette époque à des valeurs traditionnelles et n’est pas sans rappeler le mémorial érigé à la mémoire de Léopold Ier dans le parc de Laeken, donnant ainsi à l’ensemble un relief supplémentaire.

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Église Saint-Martin d'Ath

Rue de Saint-Martin, 7800 Ath

Classée comme monument le 10 novembre 1941

L’église Saint-Martin est datée de 1585 et a été consacré en 1603. Elle remplace une église primitive bâtie en 1126 et détruite en 1477 et 1578. Edifice de style gothique scaldien (alternant briques et pierre calcaire), l’église a été restaurée lors de différentes phases qui débuteront en 1980 pour s’achever en 2000.

L’édifice est composé d’un avant-corps et d’une nef flanquée de collatéraux très étroits et de chapelles à pignon. Il s’achève par un chœur à chevet pentagonal annexé de deux sacristies ainsi que par d’autres constructions basses (milieu du XXe siècle).

L’avant-corps est divisé en cinq registres par des cordons-larmiers. Le premier niveau est ouvert d’une porte cintrée dont la clef d’arc porte la date de construction (1585). Le second niveau est caractérisé par un relief de saint Martin surmonté d’un fronton portant les armes de la ville d’Ath. Le troisième niveau se rétrécit par des rampants chainés. Le tout est surmonté d’une flèche octogonale sur plan carré.

La nef bordée de pseudo-collatéraux est ouverte de deux baies (XVIIIe siècle) et couverte d’une fausse-voûte stuquée. Elle est composée de trois travées séparées par des arcs brisés.
Les chapelles latérales et le chœur à cinq pans sont percées de baies en arc brisé sans remplage alternant pierre et briques. La sacristie du XVIe siècle (sud-est) est éclairée par des baies à linteau droit sur montants harpés.

Remarquons à l’angle sud-ouest la présence d’une niche gothique en pierre transférée depuis l’ancien refuge de l’abbaye de Cambron à Ath. À l’intérieur, le pavement est en pierre bleue à l’exception du sol du chœur et de la première travée qui est couvert de marbre noir et blanc et dont le centre est orné d’une étoile. À droite de l’église, se trouve le calvaire, également classé depuis 1941, et réalisé en 1754.

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Moulin d'Ostiches

Route de Flobecq, 7804 Ath (Ostiches)

Classé comme monument classé le 20 avril 1982

Construit sur une butte artificielle retenue par un mur circulaire en brique, le moulin d’Ostiches date de 1789. Racheté par la ville d’Ath en 1998, il fait l’objet d’une campagne de restauration dont l’objectif est de lui rendre son aspect ancien, mais aussi, en rétablissant toute la machinerie intérieure, d’en faire un outil pédagogique et de l’intégrer dans un circuit régional des moulins. Entièrement restauré et repeint en blanc, comme son appellation traditionnelle de « blanc moulin » le commandait, il est inauguré en 2000.

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Donjon de Crupet

Rue Basse, 5332 Assesse (Crupet)

Classé comme monument le 22 janvier 1973
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Centre d’une seigneurie liégeoise, puis namuroise (1344), cette forte bâtisse rectangulaire est érigée au milieu de larges douves. L’accès au donjon se faisait à l’origine par une passerelle amovible, aujourd’hui remplacée par un pont à trois arches qui aboutit à la basse-cour, devenue une ferme, également protégée par des douves et par un porche fortifié. La tour comprend trois niveaux d’origine en moellons de calcaire, dont le troisième correspondait à l’espace de vie privilégié ; il est plus largement éclairé et il possède encore une latrine en encorbellement. Le quatrième étage en encorbellement aussi, en brique et en colombage, date du XVIe siècle.

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Immeuble dit "Les Caves"

Grand Rue, 57
6700 Arlon

Classé comme monument le 31 mai 1996

L’ancienne maison Résibois, autrement appelé « Les Caves », a été édifiée à l’emplacement de l’ancien couvent de la Confrérie de Sainte-Catherine. La façade avant a été modifiée mais conserve des vestiges du XVIe siècle très intéressants : les baies du premier étage ainsi que l’entrée cochère en plein cintre du rez-de-chaussée. Cette dernière est fermée par de puissants vantaux en bois aux motifs gothiques ouvrant sur un passage couvert, de même style. Le passage est surmonté d’une voûte sur croisée d’ogives supportée par des culots dont deux exemplaires portent encore le millésime « 1566 ».

Dans la cour, trois larges baies à linteau bombé sont visibles ainsi qu’une mezzanine et une tourelle situées perpendiculairement au logis. Notons que le bâtiment a conservé dans certaines parties de ses caves des traces exceptionnelles de polychromie.

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