La fête de la Simpélourd à Soignies
Le personnage de Mononk Simpélourd est connu bien au-delà des frontières de Soignies. Plusieurs versions existent quant à son origine. D’après la légende, en 1754, quelques gais lurons avaient pendu aux fenêtres de plusieurs habitations un mannequin évoquant les aventures ou les malheurs des habitants qui avaient défrayé la chronique au cours de l’année. Vu le succès de cette plaisanterie, « la nuit des mannequins », fut ainsi reconduite. Après une courte interruption de la tradition suite au décès de l’instigateur, celle-ci fut ravivée, mais dorénavant, on mit à l’honneur un mari cocu décédé depuis quelques temps. En mémoire de ce « cornard », on pendit son effigie à la fenêtre d’une habitation proche de son lieu de résidence. Le mythe de Simpélourd (« simple et lourd ») était né et avec lui El Ducace.
Aujourd’hui, la veille du troisième dimanche d’octobre à 18h00, un Sonégien grimé et habillé en Simpélourd sort de la gare de Soignies, une valise à la main comme s’il revenait de voyage. Il est accueilli par une foule joyeuse et monte dans sa décapotable d’où il distribue des poignées de carabibis, des babeluttes sonégiennes. Des fanfares, des Gilles, des grenadiers de la Garde Impériale de Soignies et d’autres groupes folkloriques ainsi que les géants Dudule et Joséphine accompagnés de leur fille Charlotte, escortent Simpélourd à travers la ville et le mène au cabaret de la Sotte Nowé. Là, depuis la fenêtre de l’étage, il salue la foule avant de déguster un quartier de tarte à prones (tarte aux prunes). Profitant alors de l’inattention des badauds, Simpélourd se retire et est remplacé par un mannequin qui restera exposé les 3 jours suivants, jusqu’à ce qu’il soit brûlé le mardi soir.
Dimanche du troisième week-end d’octobre
Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013