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Ancien hospice de Cornillon

Vers le milieu du XIIe siècle, une léproserie est fondée sur ce site. Elle comprend quatre communautés de frères et de sœurs "haitis" (ou sains) et "méseaux" (ou lépreux). Des bourgeois, appelés maîtres, s’occupent de sa gestion. Supprimée à la Révolution, la communauté subsiste en tant qu’hospice dépendant de la Commission administrative des hospices civils. Après la vente des bâtiments, une communauté de carmélites venant du Potay s’y établit en 1860, formant le carmel Sainte-Julienne.

Les bâtiments disposés en quadrilatère comprennent une chapelle flanquée d’un cloître. Cette dernière, accessible par un portail cintré surmonté d’une niche portant une inscription devenue illisible, se compose de trois nefs de quatre travées. Les nefs sont éclairées par des baies à encadrement harpé et sont séparées par des arcades reposant sur des colonnes toscanes. Derrière le vaisseau se trouvent le chœur et la tour, tous deux d’époque romane (XIIe siècle ?). Le premier se compose d’une travée aveugle, d’une seconde travée plus étroite et d’une abside semi-circulaire comportant des frises d’arceaux ainsi que des lésènes. La seconde, accolée au chœur, est éclairé par des baies géminées retombant sur des colonnettes de pierre calcaire.

Jouxtant le chœur au nord, l’ancienne salle du chapitre comporte un plafond à caissons peints portant les armoiries des bourgeois responsables de la gestion de l’hospice. Le cloître, restauré au XIXe siècle, ne comporte plus d’éléments anciens que dans l’aile nord, parallèle à l’église.

Rue de Robermont 2
4000 Liège 

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Classé comme monument le 2 décembre 1959 (parties anciennes de l'église)

Institut du Patrimoine wallon