SPW - G. Focant
Ancien hospice Sainte-Barbe ou Balloir
Tirant son nom d’un ancien bastion, l’hospice, dit « du Balloir », a été institué en 1698 par J.-E. Surlet de Chokier, abbé séculier de Visé et archidiacre d’Ardenne. Le lieu abrite tour à tour les insoumises dont la famille ou la Ville demandait la réclusion, remplacées dès 1793 par les insensées et en 1801 par les orphelines.
Les sœurs de Saint-Charles, qui gèrent l’hospice dès 1850, y feront ériger une chapelle néogothique.
Vendu en 1986 à la Maison Heureuse, le complexe du Balloir a été rénové et abrite une maison de retraite et un jardin d’enfants.
L’ensemble comprend des constructions allant du XVIe au XXe siècle, réparties autour de plusieurs cours. Le bâtiment le plus ancien s’élève perpendiculairement à la Meuse et date de la première moitié du XVIe siècle. De plan rectangulaire, il est enserré entre deux murs-pignons percés de baies gothico-Renaissance à linteau en accolade.
Le portail cintré à clé donne accès à une deuxième aile datant du début du XVIIIe siècle. Celle-ci est couverte d’une toiture d’ardoises à la Mansart percée de lucarnes à fronton triangulaire.
Perpendiculairement à l’aile est s’élève l’ancienne chapelle néogothique, construite par l'architecte Mélotte-Delvaux en 1858, aujourd’hui transformée et habitée.
Les bâtiments qui s’élèvent au nord de l’ensemble ont été adjoints, lors de la rénovation de C. Vandenhove, d’une tour octogonale de huit niveaux en briques et d’un niveau vitré couronné d’un dôme à oculi.
Place Sainte-Barbe 11
4000 Liège
Classé comme monument le 19 avril 1989 et le 4 juin 2009
Institut du Patrimoine wallon