SPW - G. Focant

Ancien refuge de l'abbaye de Ghislenghien

Sous l’Ancien Régime, les abbayes possédaient dans des villes plus ou moins proches de leur lieu de vie des bâtiments, nommés refuges, dans lesquels les moines et moniales pouvaient loger et se reposer. 

En 1645, l’abbesse du couvent des bénédictines de Ghislenghien achète une demeure dans la rue Haute afin d’y établir le refuge de sa congrégation. 

La maison est vendue comme bien national après l’annexion française de 1795 et devient en 1818 la demeure de Pierre Hannecart, maire d’Ath sous Napoléon. Ses héritiers occupent la bâtisse jusqu’à sa vente en 1952 à un particulier qui souhaite la diviser en appartements. 

Afin d’éviter une défiguration de la bâtisse, un groupe de passionnés du patrimoine obtient son classement et empêche des travaux qui n’auraient que peu respecté l’ensemble. 

L'ancien refuge est propriété de la ville depuis 2004. La façade côté rue aurait été érigée au XVIe siècle, très bien entretenue par la suite jusqu’en 1944 lorsqu’un bombardement endommage le porche d’entrée. Il s’agit d’un bel exemple du style traditionnel combinant la pierre et la brique, d’inspiration gothique. Le premier étage est orné de médaillons en forme de carré ou de losange qui évoquent la Renaissance. Ils offrent un décor composé d’une niche reposant sur deux colonnes et dans laquelle se trouvent des personnages difficilement identifiables. À l’intérieur, les planchers sont toujours d’origine et les poutres soutenant le plafond du premier étage sont ornées de sculptures d’inspiration classique.

L'ancien refuge est propriété de la ville depuis 2004. Restauré, le lieu accueille, depuis 2020, la Maison de la Laïcité du pays d'Ath.

Rue Haute 27
7800 Ath

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Classé comme monument le 3 août 1956

Institut du Patrimoine wallon